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Edith Piaf (1915-1963)


Messages recommandés

Edith Piaf c’est…

Le-mythe-Edith-Piaf-fete-ses-100-ans.jpg

…beaucoup d’amants

…de très très nombreux enregistrements de chansons

…plusieurs films et pièces de théâtre
…la mentor de nombreux talents de la scène française

…des malheurs, des malheurs, encore des malheurs

…encore des malheurs, toujours des malheurs

…la voix française la plus connue au monde

…la plus grande interprète francophone du XXe siècle mais aussi une parolière

Il fallait un topic pour parler des chansons d'Edith Piaf, une voici enfin un. La môme n'ayant pas enregistré d'albums studios à proprement parlé, difficile de la raconter autrement que par son histoire, qui reste intimement liée à l'émotion qu'elle arrivait à transmettre dans ses interprétations. Voici donc un "résumé" de l'histoire réelle et fantasmée de celle qui reste la plus grande chanteuse française. Vous trouverez à la fin une liste de ses chansons les plus belles et célèbres.

Une enfance et des débuts dans la rue difficiles

Edith Giovanna Gassion née un dix-neuf novembre alors que la France est engagée dans un premier conflit qui fera tristement date, la première guerre mondiale.

Difficile quand on aborde la vie de immense artiste de faire la distinction entre légende construite après coup et réalité. Et cela commence dès sa naissance, qui selon un mythe construit par un journaliste a eu lieu sur les marches du 72 rue de Belleville (vous y trouvez une plaque commérative). Mais la réalité est tout autre puisque son état civil pointe au 4 rue de la Chine dans le 20e arrondissement, adresse de l’hôpital Tenon.

Son père est artiste de cirque, sa mère chanteuse de rue et d’origine marocaine. Confiée à sa grand-mère maternelle d’origine marocaine qui ne se serait pas occupé d’elle, la légende veut que ses biberons se soient fait au vin rouge, mais aussi qu’elle fut frappée durant l’enfance de cécité et qu’elle fut miraculeusement guérie par une prière de sa grand-mère sur la tombe de sainte Thérèse Martin (et cousine au 14e degré de Piaf). Il était en réalité atteinte de kératite.

Son père la reprend en 1922, et rapidement, elle commence à chanter dans la rue, révélant très jeune sa voix en chantant des ères populaires. L’un des premiers endroits elle se produit est « l’Alcazar » dans la ville garnison de Moumelon-le-Grand. Encore une fois selon la légende, elle accompagne son père en chantant la Marseillaise car ne conaissant pas d’autres chansons.

Elle s’émancipe de son père en 1930 et fais connaissance avec Simone Berteaut, l’une de ses plus grandes amies. Elle rencontre dans les années 30 son premier amour, Louis Dupont, et tente quelques années une vie de famille, prenant des emplois « classique » et ayant même une enfant avec lui. Mais elle ne résiste pas longtemps à l’envie de retourner chanter, et Louis Dupont la quitte en prenant avec lui leur fille qui meurt peu d’années après. Edith Piaf est alors contrainte de se prostituer pour pouvoir payer un enterrement à sa fille.


Une ascension fulgurante jusqu’au succès national

Elle est découverte en 1935 par Louis Leplée à l’angle formé par la rue Troyon et l’avenue Mac-Mahon dans la 17e arrondissement. Elle commence par chanter le répertoire de Fréhel, célèbre chanteuse de l’entre-deux guerres, au cabaret Le Gerny’s dans le quartier des champs Élysées. C’est lui qui est à l’origne de son nom d’artiste « La môme », choisi en raison de sa petite taille (1,47m). Elle en vient à rencontrer Jacques Canetti, directeur artistique de la radio Radio Cité qui lui propose d’enregistrer son premier disque pour Polydor. C’est ainsi que parait le premier 45 tour d’Edith Piaf, Les mômes de la clôche, début d’un succès public et critique qui ne se démentira pas.

La légende - son premier succès a lieu quand elle est engagé pour une semaine au cabaret Le Gerny’s mais où elle y triomphe pendant sept mois consécutifs jusqu’à l’assassinat de son propriétaire, Louis Leplée.

Elle rencontre ensuite Marguerite Monnot, future grande amie et compositrice de certains de ses plus grands succès (Mon légionnaire, 1936 ; Hymne à l’amour, 1950 : Milord, 1959). Elle se produit alors aux music-hall Bobino (20 rue de la Guêté, 14e arr.) et L’Européen (5 rue biot, 17e arr.).
Apres les avoir refusés dans un premier temps à Raymond Asso, elle enregistre Mon Legionnnaire et Fanion de la Légion début 1937. Ces deux chansons sont donc des reprises de titres à l’origine interprétée par Marie Dubas (Fanion de la légion connaitra d’ailleurs bien d’avantage de succès chanté par cette dernière). Après Leplée, Asso devient son nouveau mentor et a pour but de faire d’elle une chanteuse profesionnelle de music-hall. En 1936-37, elle chante à l’Allambra (50 rue de Malte, 11e arr. - aujourd’hui détruit et à ne pas confondre avec le nouvel Allambra) puis de nouveau à Bobino. Elle enregistre en parallèle des disques, mais a désormais un objectif : chanter au plus prestigieux music-hall parisien, l’ABC.

Elle y parvient dès mars 1937, et devient rapidement une immense vedette de la chanson française très diffusée à la radio.

Sous l’occupation allemande

Elle abandonne définitivement le nom de la scène « La môme » pour Edith Piaf et s’accomode de la présence des officiers allemands dans son entourage et notamment de l’amant de son amie Annie Jean-Claude, le chef de la gestapo française Henri Lafont. Elle se rend également à Berlin en 1943 aux cotés d’autres artistes français de l’hexagone pour promouvoir leurs chansons.

A la libération, elle est pourtant blanchie grâce au témoignage de sa secrétaire, membre de la résistance, qui affirme l’avoir impliqué dans ses actions d’abord à son insu puis en se laissant photographier avec des prisonniers français de stalags (camps), photos qui auraient permis de leur fabriquer des faux-papiers et ainsi de faire évader et regagner la France à 118 d’entre-eux. Cependant la cette histoire n’étant corroboré par aucun autre témoignage, sa véracité reste sujette à cotion.

Artistiquement, c’est à partir de cette époque que d’autres horizons que la musique, notamment le théâtre et le cinéma, s’ouvrent à elle. Elle joue ainsi sur les blanches dans Le Bel Indifférent (1940), pièce écrite pour elle par Jean Cocteau, avec son nouveau compagnon Paul Merisse. Elle s’affichera aussi au cinéma avec lui dans Montmartre-sur-Scène (1941). Elle enregistre également quelques chansons dont L’accordéoniste (1940) et Le Vagabond (1941), et écrit pour la première fois avec Y en a un de trop (1940).

Elle se produit en 1944 au Moulin Rouge et y rencontre Yves Montand dont elle propulse la carrière en le présendant à des personnes influentes du monde du spectacle.

Un succès international entachés par de nombreux malheurs personnels

Elle enregistre après la guerre principalement chez Columbia à l’exception de quelques disques Philipps.

C’est en 1945 qu’Edith Piaf écrit La Vie en rose, qu’elle enregistre l’année suivante. Elle deviendra son titre le plus célèbre. Elle rencontre l’année suivante les Compagnons de la chanson, enregistre avec eux Les Trois Cloches (de Jean Villard) et fait une tournée avec le groupe en Europe du Nord en 1947. Elle s’éprend au passage de leur directeur, Jean-Louis Jaubert qui devient son compagnon jusqu’en 1948.

En 1949, elle écrit L’Hymne à l’Amour avec Marguerite Bonnot à la composition, qu’elle chante dès septembre de la même année avant de l’enregistrer en 1950. Le titre est un gros succès.
Une première tragédie personnelle survient le 28 octobre 1949 lorsque le boxeur Marcel Cerdan meurt dans le vol Paris-New York alors qu’il venait la rejoindre. Anéantie par la culpabilité et déjà souffrante depuis quelques temps d’une polyarthrite aiguë, elle prend de fortes doses de morphines. Son état de santé est alors assez mauvais pour la contraindre à refuser plusieurs films qu’on lui propose.

Elle fait de nouveau la rencontre en 1951 d’une future personnalité marquante de la scène musicale française en la personne de Charles Aznavour, qui devient alors son homme à tout faire, tantôt secrétaire, chauffeur et confident. Elle est victime la même année d’un accident de voiture qiu conduira les médecins à lui prescrire encore une fois de la morphine. Aznavour lui écrit plusieurs chansons, notamment Plus bleu que tes yeux et Jezebel. Elle lance parallèlement à ça sa carrière avec le succès futur que l’on connait. Elle épouse en 1952 le chanteur Jacques Pills.

Accro à la morphine, Edith Piaf commence la première d’une longue série de cure de désintoxication. Parallèlement à ces malheurs, elle devient progressivement une immense star de music-hall dans tout le monde monde occidental et particulièrement aux Etats-Unis où elle triomphe régulièrement Carnegie Hall à New York dès 1956. Elle finit par réussir par se libérer de son addiction à la morphine mais la remplace par la cortisone en raison de sa polyarthrite de plus en plus envahissante et commence à sombrer dans l’alcool. Elle connait à partir de 1958 une histoire avec Georges Moustaki, autre figure de la chanson française dont elle contribue au succès. Elle est par aillieurs de nouveau victime d’un accident de voiture qui aggrave son état de santé et ses dépendances, puis s’effondre sur scène à New York en 1959, ce qui la conduit subir plusieurs opérations chirurgicales. Quand elle rentre à Paris la même année, Moustaki l’a quittée.

Elle chante à l’Olympia en 1961 à la demande du directeur général de la salle dans le but de sauver les lieux de la faillite. Elle y donne une série de concerts qui sont sans aucun doute les plus émouvants et poignants de sa carrière, et ce alors qu’elle a du mal à se tenir debout en raison de sa polyarthrite devenue très invalidante et qu'elle a besoin d’importantes perfusions de morphine.

Elle épouse en 1962 son dernier amour Théo Sarapo de 26 ans son cadet, et ils chantent en semble À Quoi Ça Sert L’Amour? de Michel Vendôme.

Edith Piaf enregistre une dernière chanson en 1963, L’Homme de Berlin, et décède le 10 octobre 1963 à Grasse dans le sud-est de la France à seulement 47 ans, usée par la souffrance, l’alcool, la morphine et sa polyarthrite. Son ami Jean Cocteau meurt le lendemain. Une foule de quarante-mile personnes se forme à ses funérailles, parmi elle de nombreuses célèbrités.

Cette dernière période de sa vie, à la fois la plus tragique et la plus auréolée de succès, reste la plus prolifique. Elle registra entre 1948 et 1963 de très nombreuses chansons dont l'Hymne à l'amour, Padam... Padam..., Jezebel, Plus bleu que tes yeux, Bravo le Clown, L'Effet que tu me fais, La Goualante du pauvre Jean, Ça Ira, L'accordéoniste, L'homme à la moto, La Foule, C'est un homme terrible, Milord, Non Je Regrette Rien, Mon Dieu, Cri du cœur, et A Quoi Ça Sert L'Amour.

Chansons notables

(en cours)

1934 :

1936 :


1940 :

1946 :
avec les compagnons de la chanson

1946 :


1947 :

1948 :


1950 :

1951 :

1951 :

1953 :

1953 :


1954 :

1954 :

1954 :


1956 :

1956 :

1957 :

1958 :

1958 :

1959 :

1960 :

1960 :

1960 :

1960 :

1960 :


1962 :
avec Theo Sarapo
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Piaf " la môme" une légende, une voix, un mentor magnifique, une vie de tragédie et de gloire, fascinante, intemporelle, aux chansons toujours vivantes ! Je les aime toutes mais j'ai une préférence pour "L'hymne à l'amour", "Mon Dieu" qui me fait frissonner dès que j' entends ce cri d'amour, " Les amants d'un jour", "Non, je ne regrette rien" Elle savait si bien chanter l'amour, elle qui l' a souvent trouvé et perdu. Mais vraiment quelle belle idée ce topic ! Bravo.

  • Like 1
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Avec l'indémodable 'Non, je ne regrette rien', 'Mon Dieu' est ma préférée.

 

+ 1 !

La progression sur "Mon dieu" est dingue !

 

 

Je rajouterai sans grande surprise L'HYMNE A L'AMOUR (élue "chanson préférée des Français"), qui me cueille à chaque écoute lorsque, après la petite pause, elle reprend avec une voix qui peut paraître froide tant elle est brisée "Si un jour... la vie t'arrache à moi".

Cette chanson est un chef-d'oeuvre immortel.

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