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Yodelice - Like A Million Dreams (Septembre 2014)


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Révélation

Après Johnny et Jain, Yodelice renaît en solo : «Pas simple de me remettre au travail pour moi»

Maxim Nucci a travaillé pendant dix ans pour les autres. Il revient à son personnage mélancolique, Yodelice, avec un troisième album studio qui sort ce vendredi, «The Circle», de folk dépouillé et d’une grande beauté. Rencontre.

Par Eric Bureau 

Le 21 novembre 2022 à 17h31

Brut, pur, à fleur de peau, touchant… Ce sont les premiers mots qui viennent à l’esprit à l’écoute de « The Circle », le troisième album studio de Yodelice. Un des plus beaux disques de l’année, un des plus affranchis aussi. Juste une guitare et une voix, dix titres courts, tous en anglais. Les mêmes mots s’imposent en retrouvant son auteur, Maxim Nucci, en interview. C’est son premier album sous le nom de Yodelice depuis neuf ans, c’est aussi son retour devant les journalistes. Et il l’appréhende. Car ils vont lui parler de Johnny…

Alors évacuons tout de suite le sujet. Maxim Nucci a écrit pendant sept ans pour Hallyday, il a réalisé son 50e album, « Rester Vivant », et a fini seul la production de son ultime album, « Mon pays c’est l’amour », paru après sa disparition il y a cinq ans. Il est devenu son ami intime, il a participé à son dernier road trip… De cette relation rare, il n’a pas pu et voulu parler pendant longtemps… « Avec Johnny, tout est sujet à fantasmes, à polémiques, et je n’ai pas envie d’être là-dedans, précise le musicien de 43 ans. J’ai envie de garder pour moi ces souvenirs et ne pas tomber dans ce qui s’apparente souvent au voyeurisme. »

« Grâce à Johnny, j’ai pu aussi collaborer avec des musiciens et des producteurs que j’admirais »

« Je me rends compte de la chance et de l’aventure extraordinaire que j’ai vécue, confie-t-il tout de même. C’est une drôle d’histoire d’amitié avec une grande différence d’âge, une grande bienveillance et une passion commune. » Que lui a apporté le « Taulier » ? « L’urgence. On ne répétait pas beaucoup avant d’enregistrer mais quand il arrivait devant le micro, il donnait tout. C’était hyper intense et bouleversant. Il fallait que ça aille vite et que tout le monde soit prêt. Il avait cette exigence, de soi et des autres. Grâce à Johnny, j’ai pu aussi collaborer avec des musiciens et des producteurs que j’admirais. Je suis né à Créteil en 1979, je lisais leurs noms sur mes disques. Mes premières idoles, ce n’était pas les chanteurs, mais eux… »

Comme producteur, Maxim Nucci a aussi connu de gros succès avec Jain. « On s’est rencontré quand elle avait seize ans, rappelle-t-il. Quand on a fait le premier album (« Zanaka » en 2015), on kiffait sans se soucier de l’accueil, sa chanson Makeba a fait le tour du monde alors qu’elle ne chante le premier couplet qu’au bout d’une minute dix, loin des formats pop… C’est une nana extraordinaire. On a fini son troisième album, il est sublime. »

 

Maxim Nucci a failli ne jamais redonner vie à Yodelice. « Plus d’une fois, je me suis dit que je garderais ce nouvel album pour moi. Raconter mon histoire, faire ce voyage intérieur, retrouver mon univers, en mode mineur et mélancolique, c’est vertigineux quand on a vécu des aventures comme Johnny et Jain. Cela n’a pas été simple de reprendre une guitare et de me remettre au travail pour moi. »

 

Il a d’abord composé avec des boîtes à rythmes et des synthétiseurs. « Cet album a d’abord eu une vie électro-rock et puis je l’ai finalement enregistré dans mon studio, seul avec mon ingénieur du son. En trois jours. Je me suis plus que jamais connecté aux mots, j’ai retiré tout le maquillage pour essayer d’être le plus juste possible. » Yodelice prépare une création spéciale pour mars prochain à la salle Pleyel. Mais le chapeau et la larme sous l’œil de son personnage, c’est fini.

 

« The Circle », c’est pour les cycles de la vie. Lui a changé récemment de managers et de maisons de disques. « Quand j’ai commencé l’album, j’ai eu l’impression de me retrouver dans l’état où j’étais quand j’ai commencé Yodelice (en 2009). » Le diamant brut qui illustre la pochette ? « C’est la quête du précieux et où on place son précieux. Cette pierre symbolise le luxe, le paraître, alors que sa composition est proche de celle du charbon, qui nous chauffe. Mon précieux est dans les choses simples, les enfants, la famille… »

Son luxe est d’avoir son studio d’enregistrement, Spookland, dans Paris. Il y a enregistré l’album du guitariste rappeur Sopico, le prochain de Supersonic, le groupe du saxophoniste Thomas de Pourquery. « Des L5 (dont il avait produit le premier album) à Johnny, j’ai toujours vécu cette carrière comme si je prenais des vagues… Ma seule certitude, c’est que j’aime profondément la musique, passer des heures à chercher un son ou une grille d’accords. »


 

La note de la rédaction :

4/5
« The Circle », Animal 63/Believe, 14,99 euros le CD, 21,99 euros le vinyle, sortie le 25 novembre ; en concert à la salle Pleyel, les 24 et 25 mars 2023 (complet).
 

 

 

 

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