Aller au contenu

The Cure. A reflection.  

14 membres ont voté

  1. 1. Album(s) préféré(s)

    • Three Imaginary Boys (1979)
    • Seventeen Seconds (1980)
    • Faith (1981)
    • Pornography (1982)
    • The Top (1984)
      0
    • The Head on the Door (1985)
    • Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me (1987)
    • Disintegration (1989)
    • Wish (1992)
    • Wild Mood Swings (1996)
      0
    • Bloodflowers (2000)
    • The Cure (2004)
    • 4:13 Dream (2008)
    • Oops... je sais pas !
      0
  2. 2. Single(s) préféré(s)

    • Killing an Arab
    • Boys Don't Cry
    • A Forest
    • Primary
    • Charlotte Sometimes
    • Let's Go to Bed
      0
    • The Love Cats
      0
    • The Caterpillar
    • Inbetween Days
    • Close to Me
    • Why Can't I Be You ?
      0
    • Just Like Heaven
    • Lullaby
    • Lovesong
    • Pictures of You
    • High
    • Friday I'm in Love
      0
    • The 13th
      0
    • The End of the World
      0
    • The Only One
      0


Messages recommandés

T H E C U R E

L’Intégrale

2eqdpuc.jpg

17 seconds of compassion

17 seconds of peace

17 seconds to remember love is the energy

behind which all is created

17 seconds to remember all that is good

17 seconds to forget all your hurt and pain

17 seconds of faith

17 seconds to trust you again

17 seconds of radiance

17 seconds to send a prayer up

17 seconds is all that you need

(Poème extrait du livret de l’album

Adore des Smashing Pumpkins)

 

 

1. IT’S NOT A CASE OF TELLING THE TRUTH

 

Groupe fondamental du rock anglais, The Cure est issu de la mouvance post-punk. Alors que leurs albums et singles ont fait le tour du monde et des charts, les Anglais ne disposaient toujours pas de leur propre topic (seul le sujet Nobody Knows That I’m New Wave, dans lequel une vignette leur est consacrée, permettait de discuter du groupe). Cette lacune est désormais comblée avec la création de cette intégrale. Nous parlerons ici de la bande à Robert Smith, nous découvrirons leur discographique, nous demanderons conseil, nous foutrons le bordel en bons enfants du rock.

Je me livre tout d’abord à une rapide présentation des différents albums du groupe, ainsi que, en spoiler, des inédits importants qui ont jalonné la carrière du groupe (« Boys Don’t Cry », « Never Enough », « Killing an Arab », etc.).

 

 

 

 

2. DISTANT NOISES OF OTHER VOICES

 

 

 

 

[sINGLE] Killing an Arab

2nk83t3.jpg

« Killing an Arab » : le premier single coup-de-poing de The Cure. À peine sortis de l’adolescence, les membres du groupe offrent avec ce disque une œuvre de jeunesse particulièrement incisive. Résolument post-punk, The Cure expérimente déjà sur « Killing an Arab » quelques sonorités orientalisantes que l’on retrouvera sur de nombreux morceaux de leur discographie (« If Only Tonight We Could Sleep », « The Figurehead », « Wailing Wall », « Kyoto Song », etc.). Accusé d’inciter à la haine raciale, « Killing an Arab » a pourtant une origine plus philosophico-littéraire : le texte a en effet été inspiré par L’Etranger d’Albert Camus. Pour ne pas déplaire aux oreilles chastes et trop politiquement correctes, le morceau est aujourd’hui joué sous le nom de « Killing Another ».

La chanteuse d’alternative dance/fusion, Santigold – qui cite le groupe anglais comme une source d’influence majeure – a récemment repris le morceau.

 

 

 

THREE IMAGINARY BOYS

33xeih0.jpg

 

Premier album studio de The Cure, Three Imaginary Boys est sorti à la même période que « Killing an Arab », « Boys Don’t Cry » et « Jumping Someone Else’s Train » – trois excellents singles qui ne se retrouvent pas sur ce premier opus, mais qui apparaitront dans la version américaine sortie près d’un an plus tard sous le nom de Boys Don’t Cry. En 1979, année de parution de Three Imaginary Boys, le punk commence à plafonner et de nombreux groupes apparaissent avec une identité sonore nouvelle – la primitivité et la fureur punk font de plus en plus place aux sonorités plus diversifiées, plus travaillées, plus arty également. The Cure, mais aussi Gang of Four, Echo & The Bunnymen, Talking Heads ou encore Joy Division, font partie de cette mouvance post-punk. La fin des seventies est donc intimement liée à ce courant musical qui constitue même le point zéro du rock moderne, tant ce style musical fortement transitoire a évolué en une panoplie de genres différents qui continuent aujourd’hui d’être creusés et exploités (rock alternatif, rock industriel, rock gothique, synthpop, dance-punk, etc.).

Très chaudement accueilli par la critique, Three Imaginary Boys représente un excellent début de la part de trois garçons d’à peine vingt ans. Le groupe se cherche encore – ce qui est normal – mais les morceaux, tous assez courts, sont pertinents et vont à l’essentiel. On peut noter également qu’il s’agit de l’unique album de The Cure qui ne contient aucun clavier (instrument qui pourtant deviendra tellement propre au son « cure ») et qui repose sur le trio de base ‘guitare-basse-batterie’ (seul un harmonica vient se glisser sur « Subway Song »). Les chansons « 10:15 Saturday Night » et « Three Imaginary Boys » font encore aujourd’hui partie des (très nombreux) incontournables que l’on est susceptible d’entendre en assistant à un concert du groupe. L’opus sous sa version américaine, Boys Don’t Cry, fait partie des 500 meilleurs albums de tous les temps selon Rolling Stone.

 

Morceaux phares : « 10:15 Saturday Night », « Three Imaginary Boys », « Fire in Cairo »

Coup de cœur de Rebecca : « Grinding Halt »

 

 

 

 

 

[sINGLE] Boys Don’t Cry

119mf47.jpg

Assurément l’un des morceaux les plus emblématiques du groupe, « Boys Don’t Cry » est l’un des joyaux bruts de la discographie du groupe. A cause de la trilogie darkwave du début des années 1980, de l’exceptionnel Disintegration (1989) et du look barré de son leader, The Cure a souvent été associé par le public à un groupe « gothique », ce qui fait toujours sourire Robert Smith qui aime à répéter : « ouais, c’est ça, et c’est pour ça que l’un de nos premiers singles est « Boys Don’t Cry » ». Post-punk dans la forme, « Boys Don’t Cry » montre en effet ce côté pop et naïf très souvent exploité par le groupe – naïveté pop qui n’est finalement pas sans rappeler les groupes pop et rock’n’roll des années 1950 et 1960.

En 1986, le morceau a été réenregistré et remixé sous le nom « Boys Don’t Cry (New Voice – New Mix) » et a connu un nouveau succès.

[sINGLE] Jumping Someone Else’s Train

11in22e.jpg

 

Sorti à la fin de l’année 1979, « Jumping on Someone Else’s Train » est peut-être le dernier morceau de pure post-punk proposé par le groupe – le groupe va quelques mois plus tard basculer dans des sonorités beaucoup plus darkwave et gothique (« A Forest »). Rythme effréné, batterie fracassante, guitare et basse presque dansantes, « Jumping on Someone Else’s Train » aurait été l’un des meilleurs morceaux de Three Imaginary Boys si il avait été composé quelques mois plus tôt.

 

 

 

 

 

 

SEVENTEEN SECONDS

 

w0rs41.jpg

 

Moins d’un an après Three Imaginary Boys, The Cure revient déjà dans les bacs et c’est pour marquer un gros, gros coup dans leur carrière. Seventeen Seconds. Robert Smith n’a encore que vingt ans quand il compose cet album dans la maison familiale : depuis Three Imaginary Boys, il semble pourtant avoir énormément grandi musicalement. Premier disque de la fameuse trilogie gothique (composée de Seventeen Seconds, Faith et Pornography), l’opus est caractérisé par des sonorités froides, nocturnes, et minimalistes. Dès l’instrumental d’ouverture, « A Reflection », son piano lugubre et ses chœurs fantomatiques, le décor est planté et l’on est invité dans un monde parallèle, certes nocturne comme je le disais, mais au final peut-être également lumineux, mais d’une lumière aveuglante, froide et chirurgicale. Ce qui frappe aussi à l’écoute du disque, c’est cette rythmique binaire, ce traitement froid de la batterie qui ajoute au minimalisme ambiant et à l’atmosphère froide et hypnotisante. Porté par l’angoissant « A Forest », premier single et grand classique du répertoire du groupe, Seventeen Seconds demeure pour les fans et la bande à Robert Smith une boîte à bijoux dans laquelle on retrouve quelques-uns des incontournables des setlists des concerts (« Play for Today », « In Your House », « M », etc.). L’album, tout comme les deux suivants, jouera beaucoup dans l’image goth qui colle au groupe.

À sa sortie, l’album se vend correctement mais ne rencontre pas un grand succès critique ; cependant, à l’image de certains classiques de Pink Floyd, de Nirvana ou de Led Zeppelin, Seventeen Seconds sera réhabilité et constitue encore aujourd’hui un incontournable dans la carrière du groupe anglais. Ainsi, Q Magazine, par exemple, classe l’opus à la 65ème position des meilleurs albums britanniques. Seventeen Seconds fait également partie du célèbre livre 1001 Albums You Must Hear Before You Die.

Notons également que la mini-plage de fermeture de l’album Adore des Smashing Pumpkins, intitulée « 17 », est clairement un hommage au deuxième opus de The Cure.

 

Morceaux phares : « A Forest », « Play for Today », « In Your House », « M », « At Night »

Coup de cœur de Rebecca : « Secrets »

 

 

FAITH

fx9pxh.jpg

Près d’un an jour pour jour après Seventeen Seconds, paraît le second volet de la trilogie dite ‘dark’, Faith. Le titre de ce nouvel effort studio et la pochette (soi-disant une photo de l’abbaye de Bolton, située dans le nord de l’Angleterre, prise dans le brouillard) augurent une thématique empreinte de religieux – Seventeen Seconds abordait les thèmes de la solitude, de la mort, ou encore de la nuit, on reste donc avec Faith dans la tradition du romantisme noir. « I kneel and wait in silence/As one by one the people slip away/Into the night » chante Robert Smith sur le morceau d’ouverture « The Holy Hour ». Le spirituel se mêle à la dévotion, à la nuit, à la mort. Les ambiances funéraires sont plus que jamais présentes (les superbes et vaporeux « All Cats Are Grey » et « The Funeral Party » qui annoncent tous deux déjà Disintegration (1989), l’un des sommets de la discographie du groupe). Au-delà des thématiques sombres et de la couleur froide qu’il partage avec son prédécesseur, Faith s’éloignent quelque peu de l’ultra-minimalisme de Seventeen Seconds sur la plupart des morceaux et certains se montrent également beaucoup plus pêchus : le single « Primary » (d’abord conçu sous le nom « Cold Colours », ça ne s’invente pas) ou « Doubt ». L’opus se clôt sur la langoureuse et plaintive « Faith » et sur les mots « I went away alone/With nothing left/But faith » : la foi, la solitude, la mort, toujours.

Coincé entre les ultra-cultes Seventeen Seconds et Pornography (1982), Faith apparaît souvent comme le volet sous-estimé de la Trilogie. Pourtant, il n’a rien à envier à ses deux frères et se révèle peut-être même comme le mieux coté par les critiques (Faith est le volet préféré de Pitchfork et de Stylus Magazine, notamment).

 

Morceaux phares : « Primary », « All Cats Are Grey », « Faith »

Coup de cœur de Rebecca : « The Funeral Party »

 

 

 

 

 

[sINGLE] Charlotte Sometimes

 

2dufdi8.jpg

 

Paru entre Faith (1981) et Pornography (1982), « Charlotte Sometimes » a ceci de commun avec « Killing an Arab » qu’il tire son thème principal d’un roman. Ce nouveau single – il ne se retrouve sur aucun album si ce n’est la réédition deluxe de Faith de 2005 – annonce clairement le son de Pornography. On retrouve certes la froideur et la mélancolie glauque de Seventeen Seconds et de Faith, mais « Charlotte Sometimes » a en plus ce côté torturé et désespéré qui caractérise d’autant plus Pornography. La batterie et les claviers font d’ailleurs penser au morceau d’ouverture de cet opus, « One Hundred Years ». Grand classique de la discographie de The Cure, « Charlotte Sometimes » ne rencontrera pas de réel succès dans les charts mais est à jamais ancré dans le cœur de bien des fans de la première heure : il est avec « A Forest », LE single de la période darkwave du groupe.

 

 

 

 

 

 

PORNOGRAPHY

z6crt.jpg

Dernier volet de la Trilogie, Pornography est un brillant exemple d’album descendu par la critique à sa sortie et pourtant bénéficiant aujourd’hui d’une incroyable aura. Incontournable dans le cœur de nombre de fans, Pornography transforme l’amère grisaille de Seventeen Seconds et de Faith en noirceur absolue. Tout au long de l’opus, l’auditeur est assailli par des guitares violentes et plaintives, un chant désespéré et plein de rage autodestructrice, une batterie lourde, des claviers oppressants, et des thématiques aussi joyeuses qu’un suicide collectif pendant un enterrement. Il faut dire que psychologiquement les membres de The Cure n’étaient pas au top durant les sessions de Pornography : Robert Smith nourrissait des tendances suicidaires, et pas mal de drogue circulait. On est face à un album très difficile d’accès donc qui peut sembler totalement opaque si on l’appréhende à la légère. Pourtant, pour la première fois, The Cure parviendra avec cet album à se classer dans le top 10 anglais, alors qu’aucun vrai single n’eût été exploité – seul un disque 4-titres intitulé A Single est paru en édition limitée. Quant aux chansons « One Hundred Years » et « Cold » ou encore le superbe « A Strange Day », qui traite de l’apocalypse, elles se retrouvent dans les meilleures setlists du groupe.

NME, qui caractérise la production de l’album de « Phil Spector in Hell », a récemment classé l’album à la 6ème position parmi les « 50 Darkest Albums Ever ». Slant Magazine l’a inclus dans sa liste des meilleurs disques des 1980s. Enfin, l’opus, qualifié par Spin de « high-water mark for goth’s musical evolution », a été cité comme influence majeure par les groupes Deftones, System of a Down ou par Mickey 3D.

Avec Pornography, Robert Smith et The Cure ont atteint le stade ultime du gothique ; ils vont donc rapidement faire évoluer le son du groupe.

 

Morceaux phares : « One Hundred Years », « The Hanging Garden », « A Strange Day », « Cold »

Coup de cœur de Rebecca : « The Figurehead »

 

 

 

JAPANESE WHISPERS

27yz38.jpg

À peine cinq petits mois après la sortie de Pornography, The Cure opère un virage à 180° en publiant un single inédit intitulé « Let’s Go to Bed », une chanson new wave qui rappelle par moment le « Tainted Love » de Soft Cell, paru un an plus tôt. À peine sorti de désintox, Robert Smith veut concevoir une chanson qui serait à l’opposé de ce que The Cure représentait à l’époque, c’est-à-dire troquer les ambiances froides et dépressives contre des sons plus pop et dansants. « Let’s Go to Bed » trouve en réalité son origine d’une démo enregistrée durant les sessions de PornographyTemptation »), mais celle-ci a été totalement réécrite pour lui conférer le côté joyeux recherché. Le single, qui sera plus de vingt-cinq ans plus tard samplé par Rihanna et son « S&M », rencontre à l’époque un certain succès et ouvre la porte à deux autres singles synthpop et new wave : « The Walk » et « The Love Cats », tous deux des succès en Europe et en Océanie. « The Love Cats », le plus gros hits parmi ces trois singles, montre le côté fun du groupe, ainsi que son second degré : une facette qui aujourd’hui ne fait plus aucun doute, mais qui ne semblait pas si évidente quelques années/mois auparavant durant la période coldwave.

Surfant sur un succès new wave fraîchement acquis, The Cure sort à la fin de l’année 1983 la compilation Japanese Whispers : The Cure Singles Nov 82 : Nov 83 dans laquelle se retrouvent les trois singles ainsi que leurs faces b. Si l’atmosphère générale, faite de boîtes à rythme et de synthés funky, tranche avec les trois précédents disques, la froideur gothique se manifeste néanmoins sur les b-sides « Lament » et « Just One Kiss ». Ne nous y trompons pas cependant : on reste tout de même loin de la glaciale désespérance des chansons que composaient un Pornography par exemple.

 

Morceaux phares : « Let’s Go to Bed », « The Walk », « The Love Cats »

Coup de cœur de Rebecca : « The Upstairs Room »

 

 

 

THE TOP

9u8d1v.jpg

 

The Top (1984) est un album qu’on a tendance à oublier un peu facilement dans la discographie de The Cure. Il faut avouer que cet effort studio n’est pas des plus mémorables : les critiques sont clairement divisées, l’accueil commercial n’est pas très convaincant (sauf au Royaume-Uni où l’album grimpe à la 10ème place dans les charts) et il n’y a pas de très grande chanson. Enregistré à un moment délicat dans la vie du groupe, The Top est en réalité presque un album solo de Robert Smith : suite au départ (provisoire) de Simon Gallup, il signe en effet toutes les compositions et joue de tous les instruments à l’exception de la batterie. Pourtant, ce cinquième opus, sorti très peu de temps après « The Love Cats » et Japanese Whispers, n’est pas complètement inintéressant : c’est un album de transition qui permet de voir plus clair dans l’évolution sonore du groupe. On retrouve ainsi des sonorités que Robert Smith a exploité par le passé et d’autres qu’il travaillera d’autant plus sur les albums suivants, le tout arrosé de beaucoup de psychédélisme : on voyage de leur période gothique (« Wailing Wall », « Shake Dog Shake »), à la new wave (l’unique single « The Caterpillar » et le très beau « The Empty World » et son rythme martial), en passant par la pop soyeuse et mélancolique (« Dressing Up » qui annonce certains titres de Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me (1987)), et par les nombreuses expérimentations (« The Top », « Bananafishbones »). Si l’on devait rapprocher The Top d’un album des Beatles, ce serait de Yellow Submarine (mais en plus dark) : psyché, halluciné, fou, mais rarement grandiose. Un psychédélisme et une folie que l’on rencontre également dans le clip vidéo totalement barré qui accompagne « The Caterpillar », tourné dans une serre de Londres.

 

Morceaux phares : « The Caterpillar », « Shake Dog Shake »

Coup de cœur de Rebecca : « The Empty World »

THE HEAD ON THE DOOR

hvaweo.jpg

Après une tournée mondiale et une pause discographique nécessaire d’un peu plus d’un an, The Cure revient avec un sixième album studio, The Head on the Door, et se montre particulièrement inspiré. Conduit par le superbe single « Inbetween Days », sorti un mois plus tôt, The Head on the Door va bien fonctionner dans les charts européens et océaniens ; de plus, le groupe va enfin commencer à se faire une place aux Etats-Unis – territoire qui lui était jusqu’alors plutôt hostile. Sur cette nouvelle galette, les Anglais proposent des ambiances pop, new wave et gothique. Les compositions positives qui foutent le smile (« Inbetween Days », « Six Different Ways », « Close to Me ») se mêlent sans souci aux morceaux plus sombres (l’océanique « Sinking » ou « A Night Like This », qui sera souvent repris, notamment par les Smashing Pumpkins dix ans plus tard). Les sonorités sont parfois même très funky (« Screw »). The Cure se montre aussi très uni à l’époque : Simon Gallup revient dans le groupe et Porl Thompson, qui faisait figure de petit collaborateur sur The Top, s’ajoute officiellement à l’équipe.

Considéré comme l’un des nombreux grands disques de The Cure, The Head on the Door reçoit de très bonnes critiques. AllMusic déclare qu’avec cet album « Robert Smith figured out how to make gloom and doom danceable and popular to both alternative and mainstream rock audiences ». Les clips des célèbres singles « Inbetween Days » et « Close to Me » tournent régulièrement sur MTV tandis que des ados montent leur groupe de rock et répètent « A Night Like This » et « Push » dans leur garage. The Head on the Door ouvre en grande pompe cette glorieuse ère pour The Cure où succès critique et commercial vont être conjugués. Le temps est donc parfait pour une première rétrospective, concrétisée l’année suivante avec la sortie du premier best of, Standing on a Beach (1986).

 

Morceaux phares : « Inbetween Days », « Close to Me », « A Night Like This »

Coup de cœur de Rebecca : « Push »

 

 

 

 

KISS ME, KISS ME, KISS ME

 

2a7ztr5.jpg

 

Premier et unique double-LP de The Cure, Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me constitue une étape très importante dans la carrière du groupe. Deux ans se sont écoulés depuis The Head on the Door et un an depuis la sortie du premier best-of Standing on a Beach, qui suscitèrent tous deux l’enthousiasme du public. Septième album des Anglais, Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me est celui de la conquête de l’Amérique : à coup de très jolis singles pop (« Why Can’t I Be You ? », « Catch », « Hot Hot Hot !!! » et bien entendu « Just Like Heaven »), le groupe est parvenu à séduire les quatre coins du globe. Si les chansons extraites ont beaucoup joué dans l’image « fun » qui colle à l’album, Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me n’échappe pas aux fantômes de Robert Smith qui s’expriment ici dans une pléiade de morceaux plus sombres et torturés (« The Kiss », « Snakepit », « Shiver and Shake », l’orientalisant « If Only Tonight We Could Sleep », etc.). Que l’on préfère le Cure pop et foufou ou le Cure angoissé et angoissant, on trouve son compte dans ce brillant disque, long de dix-huit titres. Aucun titre n’est faible : tous sont différents et s’agencent parfaitement les uns avec les autres pour former un ensemble cohérent et riche. Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me semble avoir été composé comme un disque ultime, comme le summum du savoir-faire que Cure a acquis avec les années, comme un témoignage du passé, du présent et la promesse d’un futur lumineux.

Le disque reçoit à sa sortie un très bon accueil critique et public, et les années n’ont fait qu’ajouter à son aura. Quant au multi-repris « Just Like Heaven », on le retrouve parmi les meilleures chansons de tous les temps selon Rolling Stone ou dans le classement des plus belles chansons d’amour établi en 2005 par Entertainment Weekly.

 

 

Morceaux phares : « Just Like Heaven », « Why Can’t I Be You ? », « Catch », « If Only Tonight We Could Sleep »

Coup de cœur de Rebecca : « Snakepit »

 

 

DISINTEGRATION

2mrvg90.jpg

C’est un Robert Smith au sommet de sa créativité que l’on retrouve en 1989, année de parution du grandiose Disintegration, huitième album de son groupe. Alors que les deux précédents albums faisaient la part belle aux compositions plus pop et optimistes, The Cure marque avec ce nouveau disque un fracassant retour au rock gothique. Et le résultat est pour le moins exceptionnel ! Le « suicide commercial » que craignait la maison de disque, Fiction, à l’époque n’aura pas lieu : fort de singles mémorables qui ont fait entrer le goth dans les charts (le culte « Lullaby », le très rock « Fascination Street », le tendre « Lovesong », repris par Adele en 2011, ou le superbe et mélancolique « Pictures of You », l’une des meilleures chansons de tous les temps selon Rolling Stone), Disintegration sera même le plus grand succès du groupe. Dès la première et sublime plage d’ouverture « Plainsong » – que certains considèrent comme l’une des plus brillantes introductions d’album jamais écrites – l’auditeur est plongé dans un monde parallèle total et cohérent : l’ensemble, dominé par des synthés vaporeux et des guitares, est froid et sombre, mais, contrairement à Pornography par exemple, la désespérance nihiliste ne se manifeste que très rarement, préférant la beauté pure de la plus humaine des mélancolies. La vaste majorité des morceaux de Disintegration sont devenus des classiques fréquemment joués en live (de « Prayers for Rain », qui donna son nom à la tournée mondiale de 1989, à l’abyssal « The Same Deep Water as You » en passant par l’infernal « Disintegration »).

Meilleur album de 1989 selon Melody Maker, respectivement 15ème, 17ème et 38ème des meilleurs disques des années 1980 sur les listes de Slant Magazine, Q Magazine et Pitchfork, 14ème meilleur album des vingt-cinq dernières années selon Entertainment Weekly (liste établie en 2008), sans oublier qu’il fait partie de la liste des 500 meilleurs albums de tous les temps concoctée par Rolling Stone et qu’on le retrouve bien entendu parmi les 1001 Albums You Must Hear Before You Die : Disintegration est le magnum opus de The Cure.

 

Morceaux phares : « Lullaby », « Fascination Street », « Lovesong », « Pictures of You », « Disintegration »

Coup de cœur de Rebecca : « Plainsong »

 

 

 

 

 

[sINGLE] Never Enough

zssvh5.jpg

Sorti durant la grande époque du groupe (succès commercial et critique inégalés), « Never Enough » est en réalité le premier single de la compilation de remixes, Mixed Up (1990). Contrairement à Disintegration, paru un an auparavant, The Cure n’utilise aucun clavier et exécute un morceau rock assez classique (grosses guitares et hooks typiquement curesques). Le résultat est un peu bordélique ; néanmoins, « Never Enough » rencontrera son joli petit succès et est toujours aujourd’hui joué en concert. L’album de mixes et de remixes est, quant à lui, assez ridicule et inutile : au charme désuet pour celui qui apprécie les années 1980 jusque dans ses fautes de goût (mention spécial à la version dance de « A Forest »).

 

 

 

 

 

WISH

xqgsc7.jpg

Balancé au printemps 1992, le neuvième album de The Cure, sobrement intitulé Wish, a la lourde tâche de succéder à Disintegration. Alors que Robert Smith aurait bien pu se contenter d’une redite de ce disque d’inspiration gothique, il a plutôt choisi de livrer ici un album bien plus proche d’un Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me où les pop songs inspirées (les singles « High » et « Friday I’m in Love » ou encore « Wendy Time ») côtoient les longues plages beaucoup plus dark et atmosphériques (« Open », « Apart », ou encore le gros classique des concerts, « From the Edge of the Deep Green Sea »). Si Wish n’a pas l’implacable classe du précédent album, The Cure parvient tout de même à aligner de très jolies mélodies sur toute la longueur du disque et aucun morceau ne déçoit véritablement. À une époque où le rock mainstream connaît une mutation sous l’impulsion des groupes grunge et issus de l’underground alternatif, les rescapés du post-punk british montrent qu’ils en ont encore sous la pédale. Ajoutons également que l’opus est le premier à ne pas mentionner dans les crédits le batteur et claviériste Lol Tolhurst, viré durant les sessions de Disintegration, et également le dernier sur lequel ont joué Boris Williams et Porl Thompson, ce dernier reviendra seize ans plus tard sur 4:13 Dream.

À sa sortie, l’album ne traînera pas à se classer en tête des charts britanniques et australiens et à la 2ème place des charts américains : les meilleurs classements de The Cure à ce jour. Les singles « High » et « Friday I’m in Love » rencontreront eux aussi un grand succès. Les critiques se montreront, quant à elles, assez positives, sans égaler bien entendu le triomphe de Disintegration. Enfin, Wish a été nommé aux Grammy Awards dans la catégorie Best Alternative Music Album.

 

Morceaux phares : « High », « Friday I’m in Love », « A Letter to Elise », « From the Edge of the Deep Green Sea »

Coup de cœur de Rebecca : « Apart »

 

 

 

 

WILD MOOD SWINGS

r8z7sm.jpg

Quatre ans après Wish – à l’époque la plus longue absence discographique de The Cure – paraît Wild Mood Swings : un album qui à sa sortie divise et qui divise encore aujourd’hui. L’album s’ouvre sur une vraie perle – le très dark « Want », avec ses cloches high-hopesques, ses guitares torturées, sa batterie orageuse et son chant puissant et désabusé (« But however hard I want/I know deep down inside/I’ll never really get more hope/Or any more time ») – puis se poursuit sur le très correct et très rock « Club America » : ces deux premiers titres semblent promettre un bon opus avec un groupe créatif et inspiré. Malheureusement, on patine assez vite : les morceaux pop (« Strange Attraction », « Round & Round & Round », « Return ») ne valent pas ce que le groupe a proposé par le passé, les titres plus sombres (« This Is a Lie », « Numb ») manquent souvent de ce fameux sel vital, quant au premier single, « The 13th », sorte de « The Love Cats » moderne, il n’a rien de bien folichon si ce n’est des trompettes cool. Avec Wild Mood Swings, The Cure refait trop souvent ce qu’il a déjà fait par le passé et, mis à part quelques exceptions (« Want », « Jupiter Crash », « Treasure »), ne parvient pas à sublimer un savoir-faire, ni même à l’égaler. Il faut dire qu’après Wish, les Britanniques n’étaient pas très, très loin de la séparation. En effet, les départs multiples (Williams, Thompson, Tolhurst) ont fragilisé le groupe ; Simon Gallup aussi a dû s’absenter durant plusieurs mois après le Wish Tour pour des raisons de santé. Le forme n’était donc pas au top au sein de la formation.

À sa publication, l’album a, comme dit précédemment, divisé les fans et a reçu un accueil critique tout au plus correct. Wild Mood Swings est également avec The Top et (le plus récent) Bloodflowers l’un des moins joués en live.

 

Morceaux phares : « The 13th », « Mint Car », « Want »

Coup de cœur de Rebecca : « Treasure »

 

 

 

[sINGLE] Wrong Number

2hhm16c.jpg

 

« Wrong Number », un gros rock électronique typiquement 90s, sert d’inédit sur la compilation de singles Galore : The Singles 1987-1997. Long de plus de six minutes, c’est une chanson un peu à part dans la discographie de la formation anglaise ; un morceau à part et pas forcément indispensable. The Cure semble avoir voulu composer une chanson dans l’ère du temps – on est en 1997 – une sorte de rock pêchu dynamité à l’électronique, à la manière par exemple d’un « Only Happy When It Rains » de Garbage, succès de l’automne 1995. Le résultat convainc très peu ; ça sonne toc. « Yeah… sorry, wrong number ».

 

 

 

 

 

BLOODFLOWERS

jrxwdd.jpg

Une pochette et un titre qui sentent bon le gothique trash : avec Bloodflowers (2000), Robert Smith et The Cure marquent leur retour pour le nouveau millénaire avec une musique gothique de bonne facture. Neuf titres composent la nouvelle galette et aucun single ne sera exploité – aucune chanson n’aurait été exploitable dans tous les cas. Ici, rien n’est radiophonique ou télévisuelle, et certainement pas la belle et très longue plage « Watching Me Fall » : avec une durée de plus de onze minutes, il s’agit du plus long morceau à être à ce jour apparu sur un album studio des Anglais.

Selon Robert Smith, Bloodflowers achève la trilogie – encore une ! – des albums qui définissent le mieux le son ‘The Cure’, les deux autres étant Pornography et Disintegration : que des disques gothiques donc. Etant donné que ces deux albums ont acquis avec les années un statut culte, une telle déclaration – qui écarte les tout aussi brillants côtés pop du groupe qui s’illustrent sur The Head on the Door ou encore Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me – ressort forcément d’une tentative commerciale qui vise à regagner les fans qui ont été déçu par Wild Mood Swings, voire par Wish. La trilogie (Pornography, Disintegration, Bloodflowers) représente, par contre, très bien les différents aspects gothiques du groupe, et l’évolution de ceux-ci sur une période de près de vingt ans – période entrecoupée par des albums pop, new wave, ou plus alternatifs qui ont conduit irrémédiablement à l’auto-enrichissement de l’identité sonore du groupe. En cela, appréhender ces trois albums conjointement est très intéressant. Alors que Pornography est animé d’une rage nihiliste oppressante et Disintegration par des sonorités sombres et atmosphériques qui oscillent entre les mondes du rêve et du cauchemar, Bloodflowers propose de longues plages downtempos et sophistiquées non plus oniriques ni cauchemardesques, mais où le spleen revêt un caractère bien réel.

Après l’accueil mitigé de Wild Mood Swings, Bloodflowers est salué par les fans et les critiques qui voient le retour d’un Robert Smith inspiré. L’opus sera nommé en 2001 pour le Grammy Award du meilleur album de musique alternative.

 

Morceaux phares : « Out of This World », « Bloodflowers »

Coup de cœur de Rebecca : « The Loudest Sound »

 

 

 

 

 

[sINGLE] Cut Here

6p198l.jpg

 

Morceau pop classique à la The Cure, « Cut Here » est un inédit sorti en single pour promouvoir un best of, appelé sans grande inventivité Greatest Hits (2001). La chanson semble taillée pour les radios ou les chaînes musicales et manque clairement de force : vite écouté, vite oublié, comme c’est (malheureusement) souvent le cas pour les inédits de compilations. D’ailleurs, le morceau n’a, à ce jour, presque jamais été interprété sur scène. Concernant le best of, il convainc lui aussi difficilement : en mettant les singles pop et new wave des 1980s trop en avant, il zappe presque intégralement la trilogie darkwave (seul « A Forest » dans une version éditée apparaît sur le disque) et les premiers morceaux post-punk du groupe sont résumés à « Boys Don’t Cry ». En recherchant le commercial à tout prix, la maison de disque, Fiction, que The Cure est à l’époque sur le point de quitter, a annihilé complètement l’essence du groupe.

 

JOIN THE DOTS

30ijm7d.jpg

Box-set monstre comprenant quatre disques de faces b et de morceaux rares pour un total de près de cinq heures de musique, Join the Dots : B-Sides & Rarities 1978-2001 a de quoi faire triper tout bon fan. Le premier disque, qui couvre la période qui s’étale de 1978 à 1987, s’avère être l’un des plus intéressants avec des morceaux comme le post-punk « I’m Cold », le tribal « Splintered in Her Head » ou le new wave « New Day ». Le second cd collecte les rarities d’une des périodes les plus passionnantes du groupe, celle de Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me et de Disintegration : on retrouve de très beaux titres pop comme « Snow in Summer », « Sugar Girl » (les faces b de « Just Like Heaven ») ou le mélancolique « To the Sky », ainsi que le goth « Babble » (qui a des faux airs de « Fascination Street ») et plusieurs versions d’une reprise des Doors, « Hello I Love You ». Le troisième cd, ensuite, rassemble les morceaux rares de 1992 à 1996 : on retrouve notamment des reprises de Jimi HendrixPurple Haze ») et de David BowieYoung Americans »). Le dernier volume, enfin, comprend des chansons allant de 1996 à 2001, date de sortie du coffret. On rencontre entre autres « More Than This », qui a été composé en 1998 pour la bande son de la série X-Files, une reprise de Depeche ModeWorld in My Eyes ») ou le sympa « Possession », écrit durant les sessions de Bloodflowers.

 

 

 

THE CURE

ma80v7.jpg

 

Suite au départ de chez Fiction, The Cure rejoint les rangs de Geffen et sort en 2004 un onzième album au titre curieusement éponyme. Co-produit par le producteur de métal Ross Robinson, The Cure offre un son lourd et énergique de bout en bout. L’ensemble est également assez torturé ; ainsi, les sonorités plus joyeuses et pop n’apparaissent quasiment pas – à l’exception de « (I Don’t Know What’s Going) On » et du single « Taking Off », même si là aussi ce sont les grosses guitares qui mènent la cadence. Quant aux influences gothiques, elles se manifestent parfois (« Anniversary », « Labyrinth », la très longue plage « The Promise ») mais ne constituent, à l’inverse du précédent album Bloodflowers, pas un trait distinctif du disque. Presque jamais pop, rarement gothique, on a donc affaire à un album de rock pur et sombre qui puise ses racines dans le post-punk le plus primitif. Au-delà du travail de production, l’aspect très rock, très brut de l’ensemble découle aussi du parti pris d’avoir voulu enregistrer cet album, certes en studio, mais comme un disque live. Il y une spontanéité et une rugosité assez inédites pour le groupe. Le premier single choisi, « The End of the World » – l’un des titres les plus faciles d’accès du disque – fonctionnera bien et se classera à des places honorables ; le clip vidéo sera régulièrement diffusé sur les chaînes musicales.

À sa sortie, The Cure obtient un très bon accueil critique et se classe bien un peu partout – dans les tops 10 anglais, américains, français et allemands entre autres. The Guardian, par exemple, décrit l’album comme « [a] masterful performance all round ». Robert Smith, quant à lui, déclare « si vous n’aimez pas cet album, vous n’aimez pas The Cure » : rien que ça !

 

Morceaux phares : « The End of the World », « Taking Off », « alt.end »

Coup de cœur de Rebecca : « Before Three »

4:13 DREAM

14wpwz9.jpg

 

À nouveau quatre années se sont écoulées avant la parution d’un nouvel album. Avec un titre comme 4:13 Dream, The Cure fait référence à ses visages les plus gothiques. L’ensemble, pourtant, sonne comme le digne successeur de The Cure : rock, puissant, le plus souvent pêchu, rarement gothique, mais contrairement à son prédécesseur, 4:13 Dream se livre avec beaucoup moins de pudeur à la pop (les singles « The Only One », « The Perfect Boy » ou encore « Sirensong ») et offre également une piqûre de rappel des côtés les plus barrés du groupe (« Freakshow »). Introduit par la superbe pièce atmosphérique « Underneath the Stars », 4:13 Dream est un album correct où la majorité des chansons ont leur place et témoignent du savoir-faire de Robert Smith – même si trente ans après le début de sa carrière, on peut regretter le trop régulier usage des vieilles recettes avec lesquelles le leader excelle mais qui ne lui permettent plus de surprendre son audience. Interrogé par Télérama à l’été 2012, il déclare que la (très bonne) chanson « The Hungry Ghost » fait partie de ses plus grandes fiertés en tant que compositeur.

L’album, qui est accueilli honorablement par les critiques et les fans, a engendré quatre singles (« The Only One », « Freakshow », « Sleep When I’m Dead » – qui paraît-il tire son origine d’une démo écrite à l’époque de The Head on the Door – et « The Perfect Boy »), qui sont sortis selon un rituel bien précis : de mai à août 2008, chaque 13 du mois était balancé un single, chacun doté d’un clip vidéo. Pour ce qui est de 4:13 Dream, celui-ci sort en octobre.

En 2010, Porl Thompson quitte à nouveau le groupe et est remplacé en 2012 par Reeves Gabrels – plus connu pour avoir beaucoup collaboré avec David Bowie de 1987 à 1999. Absent des studios depuis 2008, The Cure continue à tourner très régulièrement et, même si un nouvel album n’est à ce jour (avril 2013) pas encore tout à fait d’actualité, le groupe va encore beaucoup tourner à l’été 2013.

 

Morceaux phares : « The Only One », « Sleep When I’m Dead », « The Perfect Boy »

Coup de cœur de Rebecca : « Underneath the Stars »

 

3. STARING AT THE SEA : THE IMAGES

 

Hiding the tears in my eyes / Because boys don’t cry

http://www.youtube.com/watch?v=9GkVhgIeGJQ

I’m lost in a forest / All alone

http://www.youtube.com/watch?v=xik-y0xlpZ0

I never though tthat tonight could ever be / This close to me

http://www.youtube.com/watch?v=BjvfIJstWeg

You / Lost and lonely / You / Just like heaven

http://www.youtube.com/watch?v=n3nPiBai66M

When I realize with fright / That the spiderman is having me for dinner tonight

http://www.youtube.com/watch?v=ijxk-fgcg7c

I’ve been looking so long at these pictures of you

http://www.youtube.com/watch?v=UmFFTkjs-O0

Or Thursday – watch the walls instead / It’s Friday I’m in Love

http://www.youtube.com/watch?v=mGgMZpGYiy8

Tonight I shine with you / Tonight

http://www.youtube.com/watch?v=G5mjeTx5MR8

 

 

 

 

4. ALWAYS WANTING MORE

Nobody Knows That I’m New Wave : more fame more sex

Rock Alternatif – This Is What You Get : more bed more drugs

• The Cure (Récap 1978-2013) : more flesh more stars

THIS. HERE & NOW. WITH YOU.

  • Like 15
Lien vers le commentaire

Pas assez connaisseur pour en faire une tartine. Je n'ai que 2 albums et ce sont des compilations: "Galore" et l'excellent "Mixed Up".

 

Mes titres favoris sont donc des chansons hypra connus du groupe: "Lullaby", "Close To Me", "Fascination Street", "Friday I'm IN Love" et, au dessus de tout, "Why Can't I Be You".

  • Like 2
Lien vers le commentaire

Résumer The Cure à ses pires merdes pop, non mais au secours.

Rebec' tu n'as pas mis "Prayers for rain" et "The same deep water as you"

:crazylove:

dans tes coups de cœur pour Disintegration, c'est scandaleux et inacceptable.

 

Sinon j'aime tout de ce groupe. Tout. Sauf les saloperies pop-caca qui sortent en singles et qui ne valent pas un pet (...), en plus de ne pas être représentatives de The Cure (lol). La trilogie goth reste largement au-dessus de tout le reste malgré la fausse batterie vieillotte (quel dommage...). Et Japanese whispers est une merde qui ne mérite pas de figurer dans leur discographie.

The Cure n'a jamais été un groupe pop.

 

En revanche, malgré les critiques plutôt virulentes à leur égard, les derniers albums contiennent quelques perles comme "Bloodflowers" (l'une des meilleures de Cure), "Going nowhere" ou "Scream". Je ne me remettrai jamais du coffret Join the dots qui contient à peu près 70 inédits, et surtout beaucoup de chefs-d’œuvre ("This twilight garden" et "The exploding boy", perles de la life !).

Enfin en bref, les seuls trucs à jeter dans ce groupe sont ses singles daubesques, niais, bêtes, clichés et nuls.

Lien vers le commentaire

Tu devrais apprécier mon petit commentaire dans la présentation de "Never Enough" (en spoiler entre Disintegration et Wish). ^^

 

 

Ah ah! C'est probablement lié au fait que j'ai vécu cette sortie en direct live. Toi, tu étais à peine né...ça joue énormément. Le remix, les versions longues, c'était typique des années 80/90 et j'ai toujours adoré ça.

 

GBG, ta réflexion "Résumer The Cure à ses pires merdes pop, non mais au secours.", tu te la mets bien profond, bisous.

Lien vers le commentaire

Un groupe qui a marqué mes émotions d'adolescence, au même titre que Depeche Mode, mais qui a joué aux montagnes russes de la qualité, selon les styles et les line-up. J'ai quand même un grand respect pour la longévité de Robert Smith, et des incessants retours qu'il a proposé. A voté :

- albums préférés : Disintegration et Wish (malgré son côté bipolaire), et l'avant-dernier album éponyme aurait été un chef-d'oeuvre avec une prod moins brute ;

- singles préférés : Charlotte Sometimes, Just Like Heaven, Lullaby, Pictures Of You. Je HAIS Friday I'm in Love, qui marque les débuts des compos niaises de The Cure.

  • Like 1
Lien vers le commentaire

Non non, j'insiste : résumer The Cure à des singles pop est une aberration. Suffit d'écouter un album studio, n'importe lequel, pour le comprendre. Pas que ces titres soient tous nécessairement mauvais mais ils ne correspondent absolument pas à la couleur musicale du groupe, loin s'en faut.

Ce n'est pas une réflexion mais une réalité.

Bisou aussi. 8)

 

Sinon vu que c'est le sujet pour, The Cure en live ne fera pas meilleur que cet album :

 

 

Finalement le dernier double live est, globalement, assez horrible. Surtout le premier cd qui aligne des titres inutiles avec un mixage très fade, à un point où on se demande où les (ou plutôt la) guitares et l'énergie de la batterie.

Lien vers le commentaire

Je n'ai jamais résumé The Cure à des singles pop, merci. J'ai déjà écouté des albums de A à Z, ayant été élevé avec un cousin totalement fan de Robert Smith. J'ai juste précisé que je ne maîtrisais pas assez le sujet pour en faire un pavé.

Je te remercierais de laisser ce ton condescendant au placard, c'est juste très irritant.

 

Franchement, garde tes réflexions pour des ados pré-pubères qui découvre la musique avec David Guetta.

  • Like 1
Lien vers le commentaire

Rebec' tu n'as pas mis "Prayers for rain" et "The same deep water as you" dans tes coups de cœur pour Disintegration, c'est scandaleux et inacceptable.

 

Pour chaque présentation d'album, je ne citais qu'un seul coup de coeur. "Plainsong" est ma chanson préférée de The Cure, donc tout logiquement c'est elle que j'ai cité en coup de coeur de Disintegration. ;)

Tu noteras cependant que je cite "Prayers for Rain" et "The Same Deep Water as You" dans la courte présentation, les qualifiant de "classiques (fréquemment joués en live)". J'aime aussi beaucoup ces morceaux comme l'intégralité de Disintegration, l'un de mes albums favoris tous artistes confondus.

  • Like 1
Lien vers le commentaire

Je te remercierais de laisser ce ton condescendant au placard, c'est juste très irritant.

 

Franchement, garde tes réflexions pour des ados pré-pubères qui découvre la musique avec David Guetta.

 

Oula, détends-toi. :mdr: T'es bien agressif pour pas grand-chose.

C'est un topic critiques, je donne mon avis sur ces singles et c'est mon droit, merci bien. Ça n'est pas censé remettre le tien en cause. Bref, passons.

 

Rebecca ils ne les jouent jamais en live en plus. Tu connais le dvd Trilogy ? Si t'apprécies donc à sa juste valeur Disintegration il est joué en intégralité dedans (d'ailleurs "Plainsong" doit être l'un des rares titres hors singles qu'ils jouent encore régulièrement). Toujours hésité à l'acheter tellement le Festival 2005 est désagréable à regarder.

Sinon excellent récap oui, comme d'hab.

Lien vers le commentaire

Superbe topic Rebecca ! ;-)

The Cure squatte régulièrement ma playlist depuis pas si longtemps que ça, les gens sont assez surpris quand ils découvrent que c'est un de mes groupes préférés vu que j'suis d'avantage connu comme le gros soul/R&B/Hip-Hop head.. Il m'arrive d'écouter des trucs post punk et du rock alternatif mais jamais un groupe de rock ne m'avait autant séduit que The Cure. En plus de la mélancolie de leurs mélodies et de l'imagerie gothique qui les caractérisent, c'est la voix de Robert Smith qui m'a tout de suite charmé. C'est super rare chez les chanteurs caucasiens pour être honnête, il a même réussi à me faire apprécier l'accent british. ♥

Mon album préféré, loin devant le second est Disintegration, pour être original. Cet opus fut une GIGANTESQUE claque dés la première écoute. "Fascination Street" et sa putain de basse orgasmique est peut être ma chanson préférée du groupe. And let's move to the beat like we know that it's over ....! :'(

Vient ensuite Pornography avec son ambiance glaciale complètement unique. "A Strange Day" est irréel.
Je ne connais pas encore leur discographie sur le bout des doigts, il me reste à découvrir The Top, The Cure et Wild Mood Swings ainsi que pas mal de leurs géniaux b-sides.

En lisant le topic je me suis rendu compte que "Burn" sur la B.O. de The Crow n'avait pas été un single tiens.. La production de ce titre est énorme ! Un des mes morceaux préférés de The Cure. Robert devait en être particulièrement fier aussi vu comment il a recyclé le riff de guitare sur "The Loudest Sound" de Bloodflowers..

 


Et gorebabygore je trouve que tu déconnes quand tu résumes les morceaux cités par Derf à des "merdes pop" ;-) Même si ce n'est pas particulièrement ce que j'aime chez eux non plus, ça reste plutôt d'excellentes chansons pop et elles font partie intégrante du 'son Cure' à mes yeux..

  • Like 4
Lien vers le commentaire
  • 6 mois après...

J'ai (enfin) écouté Disintegration, j'ai eu un ptit coup de coeur pour Plainsong que je trouve excellente, j'ai du l'écouter 20 fois (pour moi c'est énorme). Et après....RIEN !

 

Je suis déçu mais d'une force, lullaby je ne l'avais jamais écouté en entier, c'est chose faite, avec Prayers for rain , Disintegration, Homesick, Untitled ce sont les seules que j'écoute et encore quand je tombe dessus, je ne vais jamais les chercher... même si c'est pas désagréable.

 

Cet album est leur plus vendu, les critiques l'ont beaucoup aimé, c'est l'un des albums préféré des cure, annoncé comme un retour vers l'ambiance des premiers albums. Je ne l'ai pas vécu comme ça , une ambiance certes plus dark que The Head On the Door & Kiss Me³ (que j'ai écouté cette semaine et qui ne sont pas vraiment meilleurs....) mais trop commerciale, diluée et fade.

 

Je suis moi même surpris de ces déceptions, surtout que Pornography aussi me laisse de marbre sauf One Hundred Years&Cold.

 

J'èspere que je trouverai des chansons me faisant autant d'effet que The Holy Hour, Underneath the Stars, The Drowning Man, A Reflection,, Primary, A Forest, 10:15 Saturday Night et surtout Anniversary.

  • Like 1
Lien vers le commentaire

tu déconnes quand tu résumes les morceaux cités par Derf à des "merdes pop" ;-)

 

Trois plombes en retard. :mdr:

Derfounet me pardonnera certainement (enfin t'as intérêt). 8)

 

Je suis très excessif avec ce groupe car le parti pris pop n'a pas été opéré naturellement. Et ça se sent entre Pornography et "Let's got to bed" (Boby méprisait ça et s'est pourtant un peu avachi dedans par obligation pour amasser du blé ensuite, raison pour laquelle ça me choque car il a dit lui-même qu'il n'aimait pas ça).

Alors oui, comme vous le soulignez tous les deux ce n'est pas mauvais, mais pour moi ça ne correspond pas du tout à un groupe qui utilise une basse 6 cordes et crée des morceaux à rallonge. Je n'avais rien contre avant d'entendre "Friday I'm in love" qui a été le coup de grâce : The Cure qui se la joue R.E.M. (un peu comme Placebo qui veut ressembler à U2, vous voyez l'idée). En fait, cette direction me semble absurde : piochez dans les derniers albums, ça donne du "The only one", "Taking off"... les seuls morceaux vraiment dispensables du lot. Ne parlons pas des singles inédits destinés à quelques compilations ces dernières années (le duo avec la fille de Republika, le pire titre de Cure, et pourtant on a eu droit à "The dream" vingt ans avant [

:mrgreen:]).

 

C'est chiant et frustrant d'aimer ce groupe car Papy est du même acabit que Marilyn Manson : il aligne les promesses et au final, on n'a rien. Comme le Dark album par exemple, ou la réédition de Wish (et quelques albums promis depuis).

The Cure est un groupe à deux facettes ; c'est un peu le problème, car l'une des deux prend le pas sur une autre plus personnelle et pourtant moins connue.

 

Après c'est clair que j'ai ajouté un peu trop de beurre à ma tartine dans les précédents messages. Désolé. Le fanatisme, etc. N'm'en voulez pas.

 

 

 

 

  • Like 2
Lien vers le commentaire
  • Membres qui parcourent ce sujet   0 membres

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...