Nolwenn Leroy - Ô Filles De L'eau

[Solstice]

Bon... environ 8 mois après la sortie de l'album ce que j'en tire...

 

Davy Jones : 13.5/20

Juste Pour Me Souvenir : 16.5/20

Ophélia : 40/20

Sixième Continent : 08.5/20

Homeland : 18.5/20

J'ai volé le lit de la mer : 19/20

À la vie à la mort : 04.5/20

Aux filles de l'eau : 09/20

Limitless : 18.5/20

Ahès : 12.5/20

Sur mes lèvres : 14.5/20

Tout à une fin : 16.5/20

D'emeraude : 15.5/20

Davy Jones ( EV ) : 13/20

Lost Again : 17.5/20

 

 

Moyenne -> 14.5/20

[Invité]

Davy Jones :

Un des titres de l'opus qui vieillit mal, je l'apprécie de moins en moins. Beaucoup de mal avec le texte, je n'arrive pas à interpréter les paroles, du moins ça ne me parle pas. Une séduisante mélodie mais totalement étouffer par la structure barbante du titre, on n'entends la même chose pendant quatre minutes, vite ennuyant, ça ne se savoure pas, et du coup je zappe. Idem pour sa version anglaise que j'aime encore moins je crois. Une petite intro de Davy Jones aurait eu plus de gueule. 09/20

 

Juste Pour Me Souvenir :

Transition plus que parfaite entre « Bretonne » et « Ô filles de l'eau », d'ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi ce n'est pas cette chanson qui ouvre l'album, le placement n'est pas très judicieux. Un joli poème co-écrit avec Ycare qui parle des femmes des marins qui n'ont pas revue leurs maris disparut en mer. Texte sombre sur une mélodie entraînante et entêtante, comme elle le dit elle-même bon compromis pour aborder des sujets sérieux de manière plus légère. Et puis le pont est là pour apporter une touche de mélancolie au titre. C'est parfait. L'interprétation est définitivement le point fort de la chanson, j'adore comment elle pose, notamment sur ses fins de phrases, très charmeur et brut tout comme ce qu'elle dégage dans le clip, une fille de caractère, une fille de l'eau hihi. Une de meilleures chansons de l'opus et un bon choix de lead single. 17/20

 

Ophélia :

Je vais plus ou moins répéter ce que j'avais écrit il y a peu de temps dans le survivor que j'avais organisé. Ophélia est définitivement mon coup de cœur de l'album. La conception de cette chanson me fascine, Nolwenn s'est inspirée du tableau de Milais représentant Ophelie, un personnage de William Shakespeare, chantant juste avant sa noyade. Et de là s'est pondu cette chanson. Le texte est très sombre évoquant la mort, l'apaisement de l'océan, à l'image du personnage d'Ophelie qui finit par se noyer meurtrie de désespoir. Ou encore du tableau de John Everett Millais qui lui laisse plus place à la rêverie où on ne saisit pas si Ophélie est morte ou dans ses rêves, très poétique. La chanson regroupe multiples références (Hamlet, Tableau de Milais, le poème de Gérard de Nerval, les sirènes...), en totale adéquation avec l'univers de Nolwenn qu'elle impose depuis Histoires Naturelles. La dernière partie de la chanson penche vers les retrouvailles de ces deux êtres aimés, une petite touche d'espoir. Si on n'oublie toutes ses métaphores et références, ça reflète un amour perdu ou un amour à sens unique qu'elle n'accepte pas quitte à en mourir. Musicalement ça suit, sa voix transcende, elle opte pour une voix glaciale et reposante, avec une belle mélodie harmonieuse (il y a un accord jouée avec la harpe qui revient souvent que je trouve magnifique). Puis la montée en puissance du titre est jouissive pour les oreilles. Bref je trouve ce titre vraiment sublime, poignant. Elle s'est investie à fond dans cette chanson, il y a de la recherche, d'autant plus qu'elle l'a écrit pour cet album et son univers marin et féminin, on n'est entièrement dans le thème de l'opus là, elle sait ce qu'elle fait, elle sait être cohérente et démontre qu'elle a du talent, je l'aime. Un chef d’œuvre de la vie ! Si elle ne tourne pas de clip, mais je décède sur place. 20/20

 

Sixième continent :

Voici la chanson engagée qu'elle a choisi pour « Ô Filles de L'eau » (après « L'enfant cerf-volant » et « Valse au sommet »), une triste cause qu'elle met en lumière, quelle horrible catastrophe. J'ai davantage percuté l'écoute du titre depuis l'annonce single et surtout depuis la sortie du clip, clip majestueusement réussi. Musicalement parlant, les refrains sont vite lassant voir irritant, le titre aurait amplement gagné à avoir un quota de paroles plus consistant, c'est dommage. Mais en même temps, je trouve du bon dans ce défaut, le rythme véloce, tourbillonnant et répétitif de la chanson donne quelque part un effet de réel à la thématique que porte la chanson : ce vinyle géant qui tourne, tourne, tourne dans l'océan. Bref un thème fort qui s'impose incontestablement dans l'album. 14/20

 

Homeland :

Extrêmement agréable à l'écoute, mélodie très reposante (ce sample merveilleux de Braveheart). Cette sensation se ressent aussi au niveau de l'interprétation de Nolwenn puisqu'elle chante d'une voix très douce et mélodieuse particulièrement sur les couplets. La montée dans les aigus quand le refrain se pointe (It unlocks memories...) me dérange un tout petit peu mais c'est juste histoire de chipoter, le titre est franchement une belle réussite et c'est toujours un plaisir de l'entendre chanter en anglais. 15/20

 

J'ai volé le lit de la mer :

Le thème de la chanson n'attire pas quand on sait ce qu'il représente et pourtant la chanson surprend. La mélodie et l'interprétation qu'elle livre démontent tout, le texte est bien écrit, très subtile utilisant à merveille le champ lexical du sable. Elle porte sa chanson vers le haut et l'assume merveilleusement bien. Les refrains sont diaboliquement efficace et le pont est sublime, un coté musique classique, ballets... Puis sa voix en pleine puissance, un régal, une des pépites de l'album ! 20/20

 

À la vie à la mort :

Une joli déclaration d'amour de 2min45 sans prétention. La présence d'un simple ukulélé fait grandement du bien à l'album. Dès la première écoute, je sentais que cette piste allait apporté une homogénéité à l'album, c'est plutôt le cas entre pistes celtiques et pop, on découvre un autre aspect de l'album sans pour autant casser l'ambiance de l'opus. J'aime beaucoup sa façon de poser sur ce titre, ça donne presque l'impression qu'elle l'a enregistré les yeux fermés notamment quand elle susurre (s'aimer encore et encore et encore...lalalalalala), tout mignon. Avec du recul, je ne trouve pas que le titre se rapproche tant que ça du Cheschire Cat. Ici c'est léger, sans prise de tête, mené par un simple accord de guitare hawaïenne, loin du travail minutieux du "Chat". Mais rien de grave à l'horizon, c'est voulu, en accord avec le texte, tout à son honneur. Bon après, ce n'est pas le titre qui m'emporte le plus, à écouter de temps en temps, ce qu'il faut je pense pour apprécier le titre à sa juste valeur. 13/20

 

Aux filles de l'eau :

Titre éponyme de l'opus que j'affectionne beaucoup, peut-être le plus variétoche mais ça s'écoute tout seul. Un thème qu'on a déjà entendu un millier de fois, elle le revisite à sa sauce et ça fonctionne. En l’occurrence c'est comme ça qu'elle imposera son univers aux yeux du public. C'est d'ailleurs un peu le « être une femme » du premier album version Nolwenn, « la vrai Nolwenn ». 16/20

 

Limitless :

Deuxième chanson en anglais, bonne piste mais j'avoue que je reste sur ma faim, le titre est trop court. On ne démarque pas assez les refrains des couplets. Et puis cette fin inachevé ? Le point positif c'est cette mélodie, elle s'aventure dans un registre plus expérimental qui rappele son idole Kate Bush, ça a son charme et j'espère une direction semblable à Limitless pour le prochain opus. Et sa voix est bien évidemment au top sur ce titre, mais je maintiens qu'il manque un gros plus à cette chanson pour la sublimer. 15/20

 

Ahès :

Après le phénomène Bretonne, pas envie d'y replonger même pour une chanson. Presque un an après, je délaisse toujours autant cette chanson. Sa voix résonne toujours aussi bien sur cette langue, la chanson s'écoute bien mais je prends beaucoup plus de plaisir sur différentes pistes de Bretonne. Ceci dit je comprends et respecte la démarche, d'ordre logique de vouloir livrer sa propre chanson Bretonne. 12/20

 

Sur mes lèvres :

L'ovni de l'album, elle se distingue du reste. La musique est intense, on se croirait dans une B.O de James Bond. Un texte fort attrayant où on ne saisit pas tout de suite le sens des paroles et même encore aujourd'hui. L'interprétation sensuelle et délicate de Nolwenn me transporte, c'est troublant et la répétition de « Sur mes lèvres » hante comme l'avait souligné Glassheart. Une pépite de l'album et une sorte de masterpièce dans sa carrière. 20/20

 

Tout à une fin :

C'est la chanson de l'album que j'aime le moins. La production est bien trop surchargée, ça manque d'air et de finesse. Idem pour son chant, elle s’éparpille bien trop à mon goût. L'ensemble est tout bonnement indigeste. Et c'est fort dommage car le texte est loin d'être bête. 07/20

 

D’émeraude :

Piste un peu mielleuse pour clôturer l'album mais elle a beaucoup d’agrément, je l'écoute souvent. Titre assez nostalgique, fait pour la scène, de superbes arrangements musicaux. La seconde tournure plus rythmée apporte un coté chaleureux au titre et ferme le chapitre « Ô Filles de l'eau » comme il le faut. 14/20

 

Lost Again :

Titre bonus, là oui, on se rapproche du Cheshire Cat. Les paroles sont cafardeuses, j'ai lu que le titre a été écrit en rapport avec les événements de l'ouragan Katrina. Un bon titre de l'album à écouter avant de dormir. 14/20

 

Conclusion :

Un album concept réussi. Ce n'est pas son meilleur opus, je le situe derrière "Histoires Naturelles" et "Le Cheshire Cat et Moi" mais on retrouve d'excellentes pistes qui elles ont leur place dans le top des meilleurs titres de son répertoire. C'est peut-être le défaut de l'album, on n'a du mal à se détacher des titres fort et on délaisse les autres chansons. J'écoute souvent les mêmes. Bref, l'après Bretonne est une belle surprise, on ne souffre pas de pistes bretonnisantes à gogo, l'album a clairement une autre facette ainsi qu'une cohérence maitrisé et promet si elle continue sur sa lancée, de belles choses pour l'avenir, je suis confiant.

Ô Filles de L'eau : 14.7/20

[Kinderfeld]

Je pense la même chose de " Tout à une fin " il fait tâche juste avant " d'émeraude ".

[***]

Critique "ô Filles de l’eau" ~ 14,5/20

1 - Davy Jones 14/20
Titre que j’écoute peu mais qui, avec du recul est surement le titre le plus intéressant et le plus original de l’album. J’aime le coté tribal de la prod' mais j’ai du mal avec les effets de voix de Nolwenn sur cette chanson.

2 - Juste Pour Me Souvenir 16,5/20
J’apprécie toujours autant cette chanson, la prod' est quand même super efficace et parfait choix de 1er single pour cet album post Bretonne.

3 - Ophélia 17/20
C’est LA chanson (En langue française) de l’album. J’aime le coté sombre et planant de la prod’ et des paroles. J’aime tout dans ce titre …Nolwenn avait dit il me semble que c’était son titre préféré tout albums confondu. j’ai toujours du mal a comprendre pourquoi cette chanson n’a pas bénéficié d’une véritable exploitation et d’un clip...

4 - Sixième Continent 15/20
Avis impopulaire mais j’aime beaucoup cette chanson, elle est entrainante et c’est une chanson engagée , une première pour Nolwenn.

5 - Homeland 15/20
Très belle chanson et interprétation, agréable a écouter mais je trouve qu’il manque quelque chose , je trouve le titre un peu fade...

6 - J'Ai Volé Le Lit De La Mer 16/20
Rien que pour la voix de Nolwenn sur ce titre c’est une de mes chanson préférés de l’album. puissante et accessible. c’est tellement dommage que les paroles ne suivent pas …



Cette première partie d’album est vraiment très bonne. je m’enchaine souvent et sans problèmes ces 6 premiers titres ce qui n’est pas le cas de la deuxième partie, beaucoup trop fourre tout selon moi. Hormis "Limitless" et "Sur mes lèvre" j’écoute quasiment jamais les autres.



7 - A La Vie A La Mort 13/20

8 - Aux Filles De L’Eau 9/20

9 - Limitless 18/20

10 - Ahès 14,5/20

11 - Sur Mes Lèvres 16/20

12 - Tout A Une Fin 13/20

13 - D’émeraude 11/20



La grande qualité de l'album est clairement la production qui est très soignée.

Bizarrement le défaut de l'album est aussi une qualité : C’est la première fois depuis le premier album que je n’arrive pas a distinguer vraiment un travail de cohérence, une vraie pate artistique. On trouve de tout dans cet album, je l’écoute jamais en entier mais j’écoute très souvent les 6 ou 7 titres que j’adore. Chacun peux y trouver son bonheur. Je pense que Nolwenn avait besoin de cet album à ce moment, comme pour clôturer en beauté ses 10 premières années de carrière.