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Mise à part son écriture dont nous reparlerons plus bas, Homeland est toute entière portée par les interprétations habitées de Damian Lewis et Claire Danes. Le premier est si convaincant en marine borderline qu'il se fond tout entier dans le personnage. Souvent détestable, Nicholas Brody est pourtant complexe, marqué par des épreuves transformatrices qui lui ont ouvert les yeux sur les nuances des idéologies qui s'affrontent. Carrie Mathison, elle, si fragile et si forte, investie de l'importance de sa mission, n'abandonne jamais ses convictions, sauf en fin de saison écrasée par la pression et sa propre vulnérabilité.

 

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Le duel entre Brody et Carrie commence par écrans interposés lorsque cette dernière a eu l'information qu'un prisonnier de guerre américain était passé à l'ennemi. De cette surveillance permanente et des bâtons dans les roues que vont lui mettre ses supérieurs, Carrie va se rapprocher de Brody jusqu'à franchir la ligne, cette ligne fatale qui corrompt tout jugement.

 

Le spectateur se voit offrir durant les 6 premiers épisodes de la saison des morceaux de choix, les créateurs maniant avec une élégance certaine l'art consommé du suspense. Appâté, l'épisode 7 "The Weekend" finira de le rendre accroc à la série. La tension culmine alors graduellement vers un final explosif, les épisodes 11 et 12. L'épisode 11 confirme la plupart des soupçons qu'avait Carrie mais c'est surtout le point où celle-ci, pour la première fois, en sait moins que le spectateur. Le terrain est alors balisé pour l'épisode 12 "Marine One". Cette épisode d'une heure trente est exceptionnel, sans doute l'un des meilleurs season finale de l'histoire des séries (récentes du moins). Les cliffhangers, moments de tension palpable et sourde, y reposent entre chaque séquence et le jeu des deux comédiens est à son paroxysme. S'il ne fallait retenir qu'un épisode pour Claire Danes ce serait l'avant dernier, The Vest, où elle a joué la folie avec un naturel désarmant, le 12 lui est tout entier axé sur Brody. Damian Lewis est au sommet de son rôle, époustouflant.

 

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Carrie et Brody forment l'un des couples les plus ambitieux et incarné croisé dans une série. En 12 épisodes, ils gravent la mémoire du spectateur au fer rouge, déchaînant les passions comme seuls des personnages complexes, humains et imparfaits peuvent le faire.

 

PS: J'ajouterai que ce que m'a vraiment bluffé durant cette saison c'est que la série nous a constamment donné l'impression qu'elle se tirait une balle dans le pied, avant de toujours se relever et en sortir même grandie. :throb: /!\ Spoil (révélation de Brody convertie à l'islam, Carrie qui retire les caméras de surveillance, Brody/Carrie qui s'engage dans une relation amoureuse ou encore quand on nous a fait croire que Sergeant Brody n'était en fait pas du tout un terroriste, bref plein de moment qui m'ont fait croire que la série partait (déjà !) en couilles ... Mais que nenni.) /!\

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Excellente critique Lycia.

C'est exactement mon ressenti. A chaque stade de l'intrigue ils finissent par changer brusquement la direction prévue, on se dit que c'est bien trop compliqué, parfois bien trop tordu mais ils réussissent à chaque fois à transformer ces doutes en trompe l'oeil (exemple avec Carrie que je croyais toxico). J'ai eu l'impression d'assister à plein de stades en 12 épisodes.

La dernière scène est tellement frustrante, de celle qui en savait le plus elle finit par tout lâcher jusqu'à se croire folle.

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Je me le garde pour demain, histoire de faire durer le plaisir.

Mais je sais juste pas du tout à quoi m'attendre.

J'ai peur pour Dana, pour Carrie, j'arrive pas à me dire que Brody est un connard, Jessica va se prendre une claquasse, j'ai l'impression que Chris est vraiment un peu retardé, Saul est forcément un connard et en même temps ça me semble trop gros.

Bref, je vais devoir dormir toute la nuit sur le dos tellement je bande.

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Un final parfait en tout point.

Cette scène dans le bunker est terrifiante. J'étais déchiré entre l'envie de le voir faire tout sauter, presque cette envie de le voir réussir, parce qu'après tout, les personnages importants, tu veux qu'ils réussissent. Sauf que tout rate, mais qu'on évite les grosses conneries, rien que par la façon dont Brody se retient de craquer et reprend le dessus pour garder la face devant sa fille. Et là tu te dis, ce mec est capable de tout. Le pire étant qu'on nous a présenté son acolyte comme un tueur qui n'hésite pas à dégainer, qui au pire épargnera une petite vieille sans la détacher, sauf que Brody le dézingue en trois secondes. Pas de batailles, de coup, c'est lui qui va mener la danse. J'ai même cru qu'il allait pousser sa fille du toit, bref ce mec me fait peur.

 

Claire Danes on en parle ? LA révélation, je l'aime, je l'adore, j'espère que cette nana va exploser au cinéma après Homeland, qu'elle va être couverte de Golden Globes et d'Emmy. Bref, un personnage destructeur mais déjà détruit, cette fin, j'en ai encore froid dans le dos. On nous file du cliff bon, du cliff frustrant et on les sent assez intelligent pour s'en sortir.

 

Bref, une saison menée de main de maître, surtout qu'on a vite fait de tomber dans l'emmerde avec ce genre d'intrigues (coucou la dernière saison de Damages), mais alors, là... Putain !

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En fait je m'attendais à un cliff très brutal et on nous amène une seconde saison qui a l'air bandante (tuer l'idée plutôt que l'homme, et du coup on garde tout le monde, meilleur moyen de ne pas partir en couilles en fait) et une fin pour Carrie qui est juste hypra violente, une sorte de descente aux enfers commandée.

 

Bon cela dit j'ai justé hurlé "MAIS ECOUTES AU MOINS CE QU'ON TE DIT MERDE !" à l'infirmière quand Carrie a eu son trip Syrra.

 

@SàM: Putain, ce "Fuck this shit" je l'a-do-re !

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Invité Tweedy

Cedrikus a parfaitement résumé mes impressions sur ce Season Final. Je crois que ce que je préfère dans cette série, c'est qu'il n'y a aucun manichéisme et je trouve ça hyper fort pour une série américaine.

 

J'ajouterais au passage que malgré son rôle très mineur dans Homeland, je trouve la fille qui joue le rôle de Brody, formidable. Je le pensais déjà avant le dernier épisode mais je le confirme là.

 

Quand même, c'est une putain de série.

 

Je file dans ma tanière attendre la saison 2. Voilà, voilà.

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malgré son rôle très mineur dans Homeland, je trouve la fille qui joue le rôle de Brody, formidable. Je le pensais déjà avant le dernier épisode mais je le confirme là.

 

Je pense que tu voulais dire "la fille qui joue le rôle de la fille de Brody" (ou de la femme).

 

Je me suis rematé le dernier épisode et je crois que c'est bien la première fois dans un thriller de ce genre que je ressens de l'empathie, autant pour le "méchant" que pour le "héro". A la différence d'un 24, tout n'est pas blanc ou noir et Brody n'est pas le gars monstrueusement méchant qu'on aurait pu nous présenté pour mieux définir les cadres. J'avais même à certains moment envie qu'il réussisse.

Quand la petite arrêtait pas de fouiner je me revois encore lui hurlant "MAIS LAISSE LE COFFRE DE CETTE VOITURE TRANQUILLE TU VAS TOUT FAIRE FOIRER GROGNASSE !!!"

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