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St. Vincent | Daddy's Home (14.05.21)


Tchoutchou

Messages recommandés

Moi je n’y arrive vraiment pas… La voix et le songwriting font toujours plaisir, beaucoup apprécieront le travail autour du concept développé et l’album en tant qu’ensemble cohérent tout ça. Mais si on sort de ce point de vue et qu’on fait le tour chanson par chanson, je trouve la prod franchement sale parfois (“Masseduction” et “Sugarboy” sont particulièrement inaudibles) et les compos carrément paresseuses. On passe du lourdingue au vide total avec des sons anecdotiques. Normalement le point de départ de ses morceaux est plutôt axé guitare mais elle n’existe quasi plus sur le disque (reste juste quelques coups de gratte accessoires)... ça valait pas forcément le coup de signer en grande pompe une guitare à 1000 balles du coup mais bon.

 

J’ai l’impression qu’elle est arrivée au point où le concept, le message passé, l'esthétique qui va avec, bref tout la packaging de pure forme est tellement poussé et chargé qu’il laisse peu de place au vif du sujet, c’est à dire la musique en tant que telle, comme si elle a avait produit une jolie coquille vide en soi. Du coup tout paraît musicalement hyper superficiel si on fait abstraction de tout l’enrobage. Et quand on revient à des choses plus simples, qu’est-ce qu’apporte vraiment un “Hang On me” ou un “Happy Birthday, Johnny” ? Un peu à l’image de “New York” dont la faiblesse est parue assez vite patente quoi, c’est vite écouté, vite oublié. On peut dire que “Los Ageless” est un petit temps fort peut-être, mais j’ai pas d’autres sons en tête. Enfin toute la fin du disque à partir de “Fear The Future” ça ronronne, c’est limite chiant. Ok bon vous allez me dire qu’il faudrait que je m’attarde sur les textes, qu’en fait oui c’est toujours assez bien écrit avec elle et tout mais de là à s’en contenter… Reste la signature vocale ok très bien, mais sur un disque complet sans aucune vraie grosse chanson ça marche pas vraiment.

 

Autant sur l’album d’avant elle avait prouvé qu’on pouvait faire un bon disque pop même assez produit, mais ça se vivait encore presque comme un concert rock sur scène et elle étalait encore sa palette de guitariste, alors que le délire choisi était carrément plus personnel et introspectif à l’image de son titre éponyme. D’ailleurs, elle n’en faisait pas encore des tonnes sur tout l’accessoire promotionnel et esthétique comme aujourd"hui : la fausse conférence de presse en guise de teasing, les vrais faux interviews sur Facebook, et les faux vrais interviews mis en scène lors des journées promo, bref tout un bazar qui est vite apparu comme l’arbre qui cache la forêt. Je pense que la pochette du nouvel album résume tout : c’est juste oubliable, next ! Je cours réécouter "Bad Believer" et "Surgeon".

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Moi je ny arrive vraiment pas La voix et le songwriting font toujours plaisir, beaucoup apprécieront le travail autour du concept développé et lalbum en tant quensemble cohérent tout ça. Mais si on sort de ce point de vue et quon fait le tour chanson par chanson, je trouve la prod franchement sale parfois (Masseduction et Sugarboy sont particulièrement inaudibles) et les compos carrément paresseuses. On passe du lourdingue au vide total avec des sons anecdotiques. Normalement le point de départ de ses morceaux est plutôt axé guitare mais elle nexiste quasi plus sur le disque (reste juste quelques coups de gratte accessoires)... ça valait pas forcément le coup de signer en grande pompe une guitare à 1000 balles du coup mais bon.

 

Jai limpression quelle est arrivée au point où le concept, le message passé, l'esthétique qui va avec, bref tout la packaging de pure forme est tellement poussé et chargé quil laisse peu de place au vif du sujet, cest à dire la musique en tant que telle, comme si elle a avait produit une jolie coquille vide en soi. Du coup tout paraît musicalement hyper superficiel si on fait abstraction de tout lenrobage. Et quand on revient à des choses plus simples, quest-ce quapporte vraiment un Hang On me ou un Happy Birthday, Johnny ? Un peu à limage de New York dont la faiblesse est parue assez vite patente quoi, cest vite écouté, vite oublié. On peut dire que Los Ageless est un petit temps fort peut-être, mais jai pas dautres sons en tête. Enfin toute la fin du disque à partir de Fear The Future ça ronronne, cest limite chiant. Ok bon vous allez me dire quil faudrait que je mattarde sur les textes, quen fait oui cest toujours assez bien écrit avec elle et tout mais de là à sen contenter Reste la signature vocale ok très bien, mais sur un disque complet sans aucune vraie grosse chanson ça marche pas vraiment.

 

Autant sur lalbum davant elle avait prouvé quon pouvait faire un bon disque pop même assez produit, mais ça se vivait encore presque comme un concert rock sur scène et elle étalait encore sa palette de guitariste, alors que le délire choisi était carrément plus personnel et introspectif à limage de son titre éponyme. Dailleurs, elle nen faisait pas encore des tonnes sur tout laccessoire promotionnel et esthétique comme aujourd"hui : la fausse conférence de presse en guise de teasing, les vrais faux interviews sur Facebook, et les faux vrais interviews mis en scène lors des journées promo, bref tout un bazar qui est vite apparu comme larbre qui cache la forêt. Je pense que la pochette du nouvel album résume tout : cest juste oubliable, next ! Je cours réécouter "Bad Believer" et "Surgeon".

 

Oh oui ! Tout est dit et bien dit. Elle s'est perdue et nous avec ?

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Je vais voir tout ça au Trianon ce soir. C'est découpé en deux parties d'une demie heure chacune, de 21h à 21h30 pour la première, de 21h30 à 22H pour la seconde. A 20h, pas de première partie mais la diffusion d'un film qu'elle a réalisé. Tout est calibré au millimètre, et le meilleur dans l'histoire c'est que mon photographe ne peut prendre que des photos sur 4 chansons entre 21h25 et 21h35 ! C'est quand même incroyable. Le naturel artistique, tout ça...

 

Elle a toujours bien "géré" son image mais ça devient carrément abusé... :mellow:

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Cette ère est vraiment ma préférée : les visuels sont magnifiques (peut-être un peu trop millimètrés - à l'image de ce que dit Charliiie - mais ça fonctionne à merveille), les riffs de guitare, les lives, les interviews lui donnent une image à la fois véloce et à fleur de peau. Jack Antonoff fait un excellent travail à la prod (à tel point que cela m'a donné envie d'accorder une chance au Melodrama de Lorde) en amassant tubes sur tubes avec des mélodies grandioses qui s'infiltrent tout de même dans la tête avec un pouvoir déconcertant. J'aime beaucoup le côté mélancolique du disque, sa voix est faite pour ça et cette disparité entre ces drame intimes, qui est le coeur du disque, et cette image arty confectionée à la perfection est fascinante.

 

Coups de coeur nombreux mais Savior, New York (chanson de l'année) et Pills en tête.

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Ben moi j'étais à genoux en 2014, et trois ans après j'écris ça sans regret pour un webzine :

 

 

 

On avait laissé St Vincent il y a trois ans avec un projet homonyme qui l’avait vu se métamorphoser en cyber rock star, nous mettre à genoux grâce à des shows épiques et même décrocher un Grammy Award. Avec un statut donc assez différent, l’Américaine revient à Paris défendre un cinquième album pas forcément à la hauteur des attentes des fans de la première heure, et parfois indigeste. Mais dans l’univers complexe de l’Américaine, un nouveau concept impliquant un nouveau spectacle, on s’est quand même rendu au Trianon pour voir si la talentueuse Annie Clarke transformerait son disque par sa maîtrise scénique.

 

Avant le verdict cependant, ce n’est pas une première partie qui est promise, mais un court-métrage aux accents de film d’horreur, à l’empreinte sonore très (trop?) marquée, et l’esthétique également poussée. Une première réalisation de l’artiste qui tente de nouvelles expériences, et ravit de nombreux fans exultant au moment de voir son nom apparaître sur le générique de film. Mais le contexte de présentation de l’œuvre peut par contre lui sembler un brin discutable - ce n’est pas sans raison que le Trianon se transforme rarement en cinéma.

 

Quand vient enfin l’heure du show, programmé en deux temps, on passe très vite par diverses émotions. Dans un premier temps, la surprise : St Vincent a en effet pour cette ère choisi de défendre ses nouvelles productions seule avec sa guitare, sans le groupe qui nous offrait un vrai spectacle aux à Rock en Seine ou au Pitchfork Festival en 2014.

 

Derrière un pied de micro qui se balade, en petite tenue rose fluo, Annie Clarke commence donc pendant trois gros quarts d’heure par revisiter le meilleur de ses précédentes setlists. Mais loin de tout réimaginer en guitare-voix, elle est assistée de bandes-son envahissantes, qui donnerait l’impression à quiconque fermerait ses yeux d’être resté chez soi pour faire tourner ses disques dans sa chambre. Si la présence électrisante, la voix plus que caractéristique, ainsi que la mise en scène soignée de la performeuse peut suffire à combler l’appétit de live de certains, on a quand même l’impression au fil des titres qui s’enchaînent que tout cela tourne un peu dans le vide. Reste cependant quelques morceaux où St Vincent peut s’acharner sur sa guitare, à l’image du génial « Birth In Reverse » venu offrir une forme de consolation, mais qui ravive surtout une faim qu’elle ne saurait entièrement satisfaire.

 

Quand après un court entracte, Annie embraye sur une deuxième partie consacrée à « MASSEDUCTION », on comprend vite que la configuration bandes-son ne va pas vraiment permettre à se forger un ressenti autre que celui de la version studio. La production un brin bourrine du long-format s’en trouve même presque redoublée quand le rideau s’ouvre sur l’Américaine maintenant dressée sur une estrade en robe argentée. On peine ainsi à se laisser prendre par le single titre ou « Sugar Boy », très symbolique d’un nouveau virage opéré aux côtés de Jack Antonoff, producteur pas toujours inspiré et encore moins délicat au point de vous donner de vraies raisons de haïr Zayn, Taylor Swift, Lorde ou Fifth Harmony avec qu’il travaille en studio.

Ce cinquième long-format est ainsi largement inégal, entre balades peu aventureuses et inspirées (dont la trop courte « New York »), et hits pop surproduits et pour le moins génériques (« Pills »). St Vincent prend peut-être une stature telle qu’elle échappe aux expérimentations à la fois simples et complexes qui en faisait une avant-gardiste pop et maîtresse de la scène. Jusqu’en 2014, son songwriting laissait une place à ses talents de guitaristes et nous faisait vivre ses prestations comme de vrais concerts de rock. Au Trianon, si elle en impose toujours, elle a semblé un peu trop se réfugier derrière tout un glitch hautement esthétique, comme si la forme avait supplanté le fond, que l’emballage faisait désormais le produit, au point de se sentir démuni en voyant Annie Clark en faire trop pour ne pas en donner assez.

 

Le plus gênant restant surtout l’aspect très calibré de cette prestation, préparée au millimètre près, de telle sorte qu’à tel moment elle s’est positionnée avec tel micro sur telle partie de la scène, d’abord tout à gauche - quand on la regarde depuis le public - avant de glisser systématiquement vers la droite avec l’aide d’un staff plus que bien réglé. Puis voilà qu'à un instant précis elle se retrouve à chanter allongée par terre, débarrassée de son impressionnant stock de guitares colorées, avant de monter sur son estrade, et ainsi de suite.

 

C’est presque la base de ce genre d’événement qui a manqué finalement pour vivre un vrai grand spectacle (puisque c’est cela dont il s’est agit) : du naturel, de l’imprévu, ou juste un brin d’émotion dont l’absence a pâti sur la générosité de l’artiste, non sans transformer l’ensemble en froide communion qu’un puissant jeu de lumière stroboscopique n’a pas suffi à sauver.

 

 

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Après plusieurs écoutes, j'apprécie l'album, une poignée de titres me suffisent pour accepter le projet dans son ensemble, malgré ses défauts. C'est tragiquement moins bon que l'album éponyme, mais à mon sens il était difficile de faire mieux.

Vous pouvez pas proclamer que cet album a "déçu les stans/fans de longue date", qu'elle se prend un mur, ce n'est pas vrai, l'album est super bien reçu par la critique, pleins d'habitués voient sa carrière comme un crescendo continu, allez faire un tour sur aoty pour voir. Alors le drama de certains qui veulent la pendre parce qu'elle se fait produire par un producteur mainstream (!!!!) ou parce que sa promo est trop sophistiquée à leur goût, franchement...

L'esprit de St. Vincent est toujours là, la folie géniale se fait encore entendre par moments, je trouve que certains mélodies sont bien ficelées et ne déçoivent pas. Sugarboy est sans doute ma favorite. L'électronique archi-wicked me séduit, la voix se marie à merveille avec le tout. Hang On Me et Happy Birthday Johnny sont simples certes, mais belles. Los Ageless est un peu bourrine dans sa production (comme plusieurs chansons), je vis essentiellement pour le petit pont qui me fait sursauter à chaque fois. Divin. Je suis moins fan de Pills. C'est fun, mais on ne reconnaît pas du tout sa voix, et le côté excentrique et kitsch me fait penser à une chanson de Katy Perry ou même aux délires les plus obscurs de Nicki Minaj. Qu'elle leur laisse ce genre de sons. J'aime bien Savior et Young Lover. La fin de l'opus (+Fear the Future) est assez anecdotique.

 

Je sauve donc Hang On Me, Sugarboy, Los Ageless, Happy Birthday Johnny et Savior.

Je tiens également à dire que les ballades n'arrivent pas à la cheville de la merveille qui figurait sur le dernier album:

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