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The Doors - discographie  

11 membres ont voté

  1. 1. Ta chanson préf', chéri?

    • "Break on Through (To the Other Side)" (1967)
    • "Light My Fire" (1967)
    • "The End" (1967)
    • "Alabama Song (Whisky Bar)" (1967)
    • "People Are Strange" (1967)
    • "Hello, I Love You" (1968)
      0
    • "Touch Me" (1968)
    • "Tell All the People" (1969)
    • "Roadhouse Blues" (1970)
      0
    • "Love Her Madly" (1971)
      0
    • "L.A. Woman" (1971)
    • "Riders on the Storm" (1971)


Messages recommandés

...You know the day destroys the night



Night divides the day

Tried to run

Tried to hide

Break on through to the other side...

 

 

 

 

JIM MORRISON & THE DOORS



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Biographie de Jim



 

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Enfant solitaire

Quarante ans après sa mort à l'âge de 27 ans, le Roi Lézard reste une des figures les plus mythiques de la musique rock et contemporaine. Personnage brûlant et controversé, Jim Morrison a consumé la vie comme les drogues: à la recherche du meilleur kick, celui qui laisse sa marque, éphémère, mais inoublié et inoubliable.



Fruit d'un militaire et d'une fille d'avocat, James Douglas Morrison est né le 8 décembre 1943 en Floride. Son enfance est marquée par les multiples affectations de son père qui entraînent de nombreux déménagements aux quatre coins des US. Par conséquent, Jim a peu d'ami, développe une personnalité complexe et se réfugie dans la lecture. Élève solitaire mais brillant, il lit Rimbaud, qu'il admire, Baudelaire, Blake, les poètes de la Beat Generation, la philosophie de Nietzsche, dont il fait siennes les vues esthétiques dionysiaques, ou le magazine Mad dont il apprécie l'ironie et l'humour noir. Ado, il écrit déjà de la poésie.

L'âme d'un indien



À l'âge de 4 ans, un évènement tragique va profondément marqué sa personnalité. Alors que ses parents et lui reviennent de voiture de Santa Fe, ils croisent un camion renversé sur la route, autour duquel gisent des Indiens Pueblos mourants. Cette vision trouble Jim, qui fond en larmes. Cet évènement, que Jim décrira plus tard comme l'un des plus importants de sa vie, a influencé son comportement et son attrait pour le chamanisme. Il raconte que l'âme d'un Indien mort est entrée en lui.

Arrivée à L.A.



Dans les sixties, Jim part pour la Californie. Il tombe tout de suite amoureux de Los Angeles et se met à fréquenter ses différents coins comme Venice Beach, où se retrouvent les junkies de l'époque, et le Whisky-A-Gogo sur Sunset Blvd où il se produira quelques années plus tard pour la première fois avec les Doors. Jim se cherche, il se lance dans des études littéraires, et rédige un mémoire sur le peintre néerlandais Jérôme Bosch, et finalement s'inscrit en 1964 au département cinéma de UCLA (Francis Ford Coppola fait partie de la même promo que Jim).

Les Doors: premiers balbutiements



Los Angeles est à cette époque en pleine effervescence: les groupes de rock fleurissent, le flower power grandit, les drogues se trouvent facilement, etc. Jim rencontre Ray Manzarek, un autre étudiant en cinéma et chanteur/musicien dans un groupe. Alors que le groupe de Ray doit accompagner Sonny & Cher lors de la fête de la remise des diplômes, l'un des musiciens se barre; Ray demande à Jim de le remplacer. Morrison se plaît au jeu, mais se voit plus chanteur. Ray lui propose de s'installer chez lui afin de travailler sur des chansons. C'est à cette période-là que Jim rencontre la jolie Pamela Courson, qui restera sa compagne jusqu'à la fin de sa vie, malgré une relation tumultueuse.

Alors que le groupe décroche un premier petit contrat, le frère de Ray quitte le groupe. Il est remplacé par le jeune et doué Robby Krieger.

 

Très rapidement, les Doors, qui doivent leur nom à une citation de Blake mentionnant les "doors of perception", également titre d'un bouquin psyché du vitaliste Huxley, gagnent en notoriété dans L.A. Le pari de plaire n'était pourtant pas gagné tant le groupe est à la marge du groupe californien type des années 1960: les Doors sont des d'intellos, pas particulièrement beaux (Jim Morrison ne plaît pas spécialement à ses débuts); Ray est déjà marié. Musicalement aussi, le groupe est la marge: la guitare de Robby est grinçante, le clavier de Ray sonne comme un harmonium indien, la voix de Jim est ténébreuse et spontanée et il n'y a aucun bassiste. Les textes de Jim s'apparentent beaucoup plus à de la poésie pure qu'à des textes-types de groupe de rock 60s, et certains sont provocants, voire choquants. Un journaliste de Time parle du concept de "théâtre rock, où la musique se mêle à la structure d'un drame poétique".

 

Un soir, au Whisky-A-Gogo, alors que les Doors enflamment la pièce, Jac Holzman, président d'Elektra, est présent. D'abord quelque peu hésitant, c'est Arthur Lee du groupe psyché Love qui va le convaincre de donner une chance aux Doors. Holzman veut le groupe pour un an.

Exzess



Jim boit, fume de l'herbe, se défonce à l'acide. Entré avec le groupe en studio en août-septembre 1966 afin d'enregistrer le premier album, il a un comportement souvent excessif et imprévisible. Parallèlement, les Doors gagnent constamment en notoriété et les cachets augmentent. Le premier album, The Doors, est acclamé et rencontre un grand succès. Le 45-tours "Light My Fire" se classe numéro 1 aux US et dépasse très vite le million d'exemplaires vendus. Les Doors dépassent leurs rivaux de l'époque, les excellents Jefferson Airplane. Sur scène, l'étrange Morrison, moitié poète moitié chaman sexuel, fascine autant qu'il déroute; Danny Fields, le directeur promo d'Elektra, veut faire de Jim une icône entourée des filles les plus hype de l'époque; il le présente notamment à Nico, avec laquelle Jim entretiendra une brève relation. Nico reprendra, pour info, en 1974 l'apocalyptique "The End" des Doors sur l'album du même nom.

Les séances de photo, les interviews, son comportement théâtral sur scène et ses rapports conflictuels avec les autorités, vont façonner son image de rock star. "Think of us as erotic politicians", dit Jim. Fin de 1967 sort un second album: Strange Days.

Jim succombe de plus en plus aux sirènes de la vie de rockstar: baise, drogue, alcool, dépenses, excès.

 

Les sessions pour le troisième opus commencent au début de 1968. Elles ne se feront pas sans difficulté: Jim n'entre jamais en studio sans une bouteille d'alcool, les groupies sont partout dans le studio, parfois comateuses, les membres du groupes pètent parfois les plombs.

Le 5 juillet 1968, un gigantesque concert à Los Angeles ouvre la nouvelle tournée du groupe qui passera pour la première fois par l'Europe, avec le Jefferson Airplane en première partie, et qui lance le troisième album. "Hello, I Love You" cartonne et dépasse le million d'exemplaires. Pourtant, Jim commence à se lasser de son statut de rockstar. Il veut se consacrer au cinéma et à la poésie. Quand il voit certaines scènes du film consacré aux Doors, il se rend compte qu'il est au centre de forces qu'il ne peut contrôler.

Fin de l'année, "Touch Me", le premier single du quatrième album à paraître, arrive dans les bacs et rencontre un succès immédiat. Aujourd'hui encore, il s'agit d'un des singles les plus populaires du groupe. À cette époque, les Doors est le plus gros groupe de rock US.

The Soft Parade et Morrison Hotel



Pour ses admirateurs, Jim est le porte-drapeau du mouvement politico-social de la contre-culture. Morrison a l'intention d'incorporer un message politique à son discours, afin de dépasser son simple statut de chanteur. Un soir de mars 1969, en concert à Miami, ivre, il se met à insulter la foule de fans en délire afin de les tirer de leur léthargie:"you're all a bunch of f**kin' idiots. (...) Let people tell you what you're gonna do. Let people push you around. How long do you think its gonna last? How long are you gonna let it go on? How long are you gonna let them push you around. Maybe you love it. Maybe you like being pushed around. Maybe you love getting your face stuck in the shit.....You're all a bunch of slaves. Bunch of slaves." Toujours à ce concert, il jette sa chemise dans le public et laisse entendre qu'il va montrer sa queue. Il commence à défaire son ceinturon.

Les jours qui suivent, le concert a déclenché une tornade polico-médiatique. Les concerts qui suivent sont annulés et un mandat d'arrêt est délivré contre Jim pour exhibition indécente et ivresse publique.

Le quatrième album du groupe, The Soft Parade, paraît en juin 1969. Plus apaisé que les précédents, la moitié du disque est composé par Robby Krieger, qui a intégré des cuivres et des cordes. Le son est globalement plus pop et déconcerte les fans de la première heure.

La maison de disque presse le groupe d'entamer l'enregistrement d'un prochain album, malgré les poursuites judiciaires. À l'automne 1969, une hôtesse de l'air accuse, à tort, Jim d'avoir perturbé un vol à Phoenix. Les frasques continuent et Jim risque plus de dix ans de prison en cas de condamnation. Morrison est en pleine dépression nerveuse.

Pour le cinquième album, Ray se souvient d'un hôtel qu'il a découvert récemment: le Morrison Hotel, et il propose ce titre pour l'album. La pochette de l'album où le groupe y est photographié est très célèbre. La couleur de l'album est un retour aux sources pour le groupe et lorgne déjà vers le blues qui sera un style dominant sur L.A. Woman. L'album sort en février 1970.

 

Début... de la fin



En avril 1970, Jim reçoit les premiers exemplaires de son recueil de poésie: The Lords and the New Creatures.

 

Depuis septembre 69, il entretient une correspondance avec Patricia Kennealy, un journaliste pour Jazz & Pop et également passionnée d'occultisme. Elle a 24 ans et fascine Jim. Ils se marient le soir de la Saint-Jean dans un appartement à la lueur de bougies et selon le rituel wiccan inspiré du chamanisme et de mythologies européennes.

 

Le 10 août, le procès de Jim pour exhibitionnisme et ivresse publique s'ouvre. L'avocat demande que l'on précise la définition de la notion de "bonnes mœurs" en matière d'expression artistique. De nombreux témoignages affirment que Jim n'a pas montré son sexe lors de ce concert à Miami. Au même moment, Patricia appelle Jim et lui annonce qu'elle est enceinte. Morrison lui demande de le rejoindre, mais il refuse d'assumer la paternité de l'enfant et propose à Pat' d'avorter.

Jim est initialement innocenté des chefs d'inculpation pour conduite indécente. Le jour même, il apprend la mort de Jimi Hendrix. Après une nouvelle délibération, on déclare Morrison coupable d'exhibition.

Une dizaine de jours plus tard, il apprend la mort de son amie et ex-amante Janis Joplin. Il voit ces différents décès successifs comme un mauvais présage et croit être le prochain sur la liste.

À la fin du mois d'octobre 1970, Jim, de nouveau face au juge, est condamné à soixante jours de travaux forcés au pénitencier de Dale Country pour obscénité publique, et six mois, suivis de deux ans et quatre mois de liberté surveillée pour avoir exhibé son sexe en public.

 

Les répétitions pour le sixième album commencent... sans le fidèle producteur Paul Rothchild, dont les rapports avec le groupe se sont dégradés. Jim prend de plus en plus de coke à l'époque.

Le 8 décembre, les Doors montent sur scène à Dallas. Ce sera un excellent concert... le dernier ensemble: ils ne le savent pas encore.

Peu avant Noël, l'enregistrement de l'album, L.A. Woman, commence. Musicalement, le groupe tend vers le blues-rock. Les nouveaux morceaux sont excellents et puissants, même si l'état de santé de Jim s'aggrave. Sa voix rauque est de plus en plus rongée par la clope, l'alcool et la dope. Il lui arrive régulièrement de cracher du sang.

 

Les derniers mois



Le couple Jim-Pamela manifeste le désir de partie loin du cirque médiatique de Los Angeles. Les deux rêvent de Paris. Jim s'y est déjà rendu par le passé. Il adore la ville et aime se balader dans les rues, au Louvre, sur le boulevard Saint-Germain, etc. Ou passer du temps dans les bistrots parisiens.

L.A. Woman sort en avril 1971.

 

Le 5 juillet 1971, la rumeur court à L.A.: Jim Morrison serait mort. Il a été retrouvé dans sa salle de bains, rue Beautreillis, dans la nuit du 2 au 3 juillet. Officiellement, il s'agit d'une crise cardiaque. D'autres parlent d'une overdose.

Il est inhumé le 7 juillet au Père-Lachaise.

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Discographie

1967



 

The Doors

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  1. Break on Through (To the Other Side)
  2. Soul Kitchen
  3. The Crystal Ship
  4. Twentieth Century Fox
  5. Alabama Song (Whisky Bar)
  6. Light My Fire
  7. Back Door Man
  8. I Looked at You
  9. End of the Night
  10. Take It As It Comes
  11. The End

Sorti en janvier 1967 et composé des morceaux que le groupe jouait en live depuis deux ans déjà, The Doors est l'un de ces rares albums à avoir véritablement façonné le rock. Du classique "Break on Through (To the Other Side)", et son agressivité primaire, à la chanson-fleuve "The End", dans laquelle Jim invente une version moderne du mythe d'Oedipe ("-Father! - Yes, son! - I want to kill you/mother I want to fuck you"), le disque ne laisse aucun moment de répit à l'auditeur. Classique indémodable du rock à la beauté apocalyptique, "The End" a pour la première fois été jouée en live dans sa version finale au Whisky-A-Gogo. Les autres membres du groupe ignorait encore que Jim avait revisité le morceau pour lui donner une tournure œdipienne. La performance créa l'évènement... et provoqua un scandale.



L'album contient également "Alabama Song (Whisky Bar)", la fantastique reprise psyché du morceau composé en 1927 par Bertolt Brecht et Kurt Weill.

Plus encore que les trois autres classiques de ce premier album, s'il ne devait en rester qu'un, ce sera celui-là: "Light My Fire". Un bijoux dépassant les sept minutes et composé principalement par le guitariste du groupe Robby Krieger. Constamment citée comme l'une des plus grandes chansons de tous les temps, on ne sait pas si ce qui est le plus parfait est la ligne mélodique ou l'interminable et enivrant solo au clavier ou l'orientalisant solo de guitare ou encore le texte mystique. Car ce qui fait aussi la force des Doors, ce sont les textes de Jim, étudié dans les universités pour leur qualité littéraire et riches de multiples influences (par exemple Céline sur "The End of the Night").

  • Morceaux phares: "Light My Fire", "The End", "Alabama Song (Whisky Bar)", "Break on Through (To the Other Side)"

  • Coup de cœur de Rebecca: "Soul Kitchen"

  • Note: 18,5/20

Strange Days



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  1. Strange Days
  2. You're Lost Little Girl
  3. Love Me Two Times
  4. Unhappy Girl
  5. Horse Latitudes
  6. Moonlight Drive
  7. People Are Strange
  8. My Eyes Have Seen You
  9. I Can't See Your Face in My Mind
  10. When the Music's Over



Fin de l'année 1967 sort (déjà) le second album du groupe, Strange Days, également composé des morceaux que le groupe avait pour l'habitude de jouer en live depuis deux ans. Pour la pochette, la maison de disque Elektra voulait mettre Jim, l'icône montante, en avant, ce que le principal intéressé a capricieusement refusé. Sur la cover shootée par Joel Brodsky qui sera finalement retenue, on voit des artistes de cirque dans une rue new-yorkaise. Aujourd'hui, cette image est considérée comme l'une des pochettes les plus iconique des années 1960.

Le premier single choisi pour la promo est "People Are Strange", à l'ambiance très théâtrale. L'album est, comme le premier, une indéniable réussite et il abrite l'une des premières chansons écrites par Jim pour les Doors: "Moonlight Drive" à la poésie surréaliste.

Durant les sessions, le groupe essaie de nouvelles sonorités. Pour la chanson "You're Lost Little Girl", Paul Rothchild, le producteur, propose alors à Jim de la chanter en train de se faire sucer par Pamela (Courson).

L'album s'achève par le classique "When the Music's Over" dans laquelle Jim hurle, en porte-drapeau d'une génération hype et hippie: "WE WANT THE WORLD AND WE WANT IT... NOW".

  • Morceaux phares: "Love Me Two Times", "People Are Strange", "When the Music's Over"

  • Coup de cœur de Rebecca: "I Can't See Your Face in My Mind"

  • Note: 16,5/20

1968



 

Waiting for the Sun

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  1. Hello, I Love You
  2. Love Street
  3. Not to Touch the Earth
  4. Summer's Almost Gone
  5. Wintertime Love
  6. The Unknown Soldier
  7. Spanish Caravan
  8. My Wild Love
  9. We Could Be So Good Together
  10. Yes, The River Knows
  11. Five to One

Troisième album en un peu plus d'un an, Waiting for the Sun est, contrairement aux deux précédents, composé de morceaux élaborés principalement en studio.



"The Unknown Soldier", premier single de l'opus, est une des premières chansons engagées écrites par Morrison. Elle fait évidemment référence à la guerre du Vietnam. En live, Jim avait pour habitude de s'écrouler sur scène à la fin de la chanson, comme un soldat fusillé. Le morceau sera interdit à la radio et la vidéo, dans laquelle Jim est exécuté, censurée.

L'autre morceau phare de l'album est bien entendu "Hello, I Love You", composé trois ans plus tôt par Jim: le titre sera numéro 1 aux US et le premier grand succès du groupe en UK.

Waiting for the Sun est, malgré ses onze titres, un disque plutôt court (environ trente-deux minutes) et il ne contient aucune chanson-fleuve à la "The End" ou "When the Music's Over". Les morceaux sont incisifs, courts et vont à l'essentiel. Initialement, pourtant, le groupe avait composé "Celebration of the Lizard", un morceau qui devait occuper une face entière du disque, mais seule la partie centrale du morceau ("Not to Touch the Earth") sera retenue.

  • Morceaux phares: "Hello, I Love You", "The Unknown Soldier"

  • Coup de cœur de Rebecca: "Wintertime Love"

  • Note: 15/20

1969



 

The Soft Parade

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  1. Tell All the People
  2. Touch Me
  3. Shaman's Blues
  4. Do It
  5. Easy Ride
  6. Wild Child
  7. Runnin' Blue
  8. Wishful Sinful
  9. The Soft Parade

 

The Soft Parade, paru en juin 69, est l'album le plus pop du groupe. Pour la première fois, les chansons sont créditées soit à Krieger ou à Morrison, et non plus au groupe dans sa totalité, car Jim Morrison n'était pas satisfait des paroles de "Tell All the People", troisième single de l'album, écrites par Krieger. Pour la première fois également, le groupe, suivant une idée de Krieger, intègre des arrangements de cordes et de cuivre aux chansons, ce qui confère au disque une couleur plus easy-listening sur de nombreux titres (ex.: le premier single "Touch Me", énorme succès à sa sortie, "Tell All the People", ou encore le mélancolique "Wishful Sinful").

L'accueil critique fût moins positif que pour les précédents albums, ce qui n'empêchera pas le disque d'être à nouveau un succès. Tout comme les critiques musicaux, les fans de la première heure furent déçus par la couleur de l'album. Depuis lors, The Soft Parade a été réhabilité et est décrit comme un opus révélant une facette inédite et innovante du groupe. Dan Ouellette l'a même appelé "the apex" de la créativité du groupe.

À titre personnel, il s'agit d'un de mes albums favoris du groupe.

  • Morceaux phares: "Touch Me", "Tell All the People"

  • Coup de cœur de Rebecca: "Wishful Sinful"

  • Note: 16,5/20

1970



 

Morrison Hotel

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  1. Roadhouse Blues
  2. Waiting for the Sun
  3. You Make Me Real
  4. Peace Frog
  5. Blue Sunday
  6. Ship of Fools
  7. Land Ho!
  8. The Spy
  9. Queen of the Highway
  10. Indian Summer
  11. Maggie M'Gill

 

Au sujet de cet album, Robby Krieger dit ceci: "en réaction à la richesse de l'orchestration de The Soft Parade, nous sommes revenus à quelque chose de plus simple, de bluesy. 'Roadhouse Blues' ouvre l'album, et c'est devenu un morceau légendaire". En effet, le groupe commence à lorgner de plus en plus sur la musique blues/roots (l'aboutissement sera l'album suivant: le mythique L.A. Woman).

Alors que les critiques, d'habitude élogieuses, avaient manifesté des réserves quant à The Soft Parade, elles sont à nouveau très positives. Dave Marsh, de Creem, dira d'ailleurs qu'il s'agit du meilleur disque qu'il a jamais entendu!

Ici, comme sur Waiting for the Sun, le groupe se veut concis et incisif. Le disque est séparé en deux parties: la première face s'intitule "Hard Rock Cafe" et la seconde, "Morrison Hotel". En plus du célèbre "Roadhouse Blues", l'album abrite le très bon "Waiting for the Sun", qui devait initialement figurer sur l'opus du même nom mais qui sera retravaillé pour Morrison Hotel, le single "You Make Me Real", ou la chanson sur la compagne de Jim, Pamela Courson, "Queen of the Highway".

La pochette de l'album est mythique. On y voit le groupe photographié au Morrison Hotel, que Ray Manzarek, le clavier du groupe, a découvert un jour avec son épouse.

  • Morceaux phares: "Roadhouse Blues", "You Make Me Real"

  • Coup de cœur de Rebecca: "Land Ho!"

  • Note: 15,5/20

1971



 

L.A. Woman

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  1. The Changeling
  2. Love Her Madly
  3. Been Down So Long
  4. Cars Hiss by My Window
  5. L.A. Woman
  6. L'America
  7. Hyacinth House
  8. Crawling King Snake
  9. The W.A.S.P. (Texas Radio & the Big Beat)
  10. Riders on the Storm

Mythique dernier album des Doors au complet, L.A. Woman est le premier album qui n'a pas été produit par Paul Rothchild, mais par les Doors eux-mêmes et Bruce Botnik (co-producteur du spendide Forever Changes de Love, l'un des albums les plus forts des sixties).



Deux nouveaux musiciens sont également ajoutés aux sessions pour apporter une nouvelle dimension musicale: Marc Benno à la guitare rythmique et Jerry Scheff à la basse.

Déjà amorcé sur Morrison Hotel, le virage blues est ici définitivement consommé. Le 33-tours contient une poignée d'incontournables du groupe: le single "Love Her Madly", un grand succès, ou encore l'exaltant "L.A. Woman", dans laquelle Jim hurle au milieu de la chanson, comme un mantra, "Mr. Mojo Risin' (l'anagramme de Jim Morrison).

L'opus se termine sur le divin "Riders on the Storm": un des morceaux les plus enivrants du répertoire du groupe, et à titre personnel, l'un de mes préférés.

L.A. Woman est considéré comme l'un des meilleurs albums du groupe, l'un des plus implacables.

  • Morceaux phares: "Riders on the Storm", "Love Her Madly", "L.A. Woman"

  • Coup de cœur de Rebecca: "L'America"

  • Note: 17/20

 

 

1978

 

An American Prayer (Jim Morrison)

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Disque posthume. Les poèmes de Jim mis en musique par Manzarek et Krieger. Ce dernier affirme d'ailleurs qu'il s'agit de l'un de ses disques préférés des Doors: "je crois que c'est un de mes albums préférés. Prendre la poésie de Jim, qui est déjà une musique en elle-même, la mettre en mélodie, malgré son absence... C'était mon idée [...] L'ensemble sonne de manière si spontanée! Le temps d'un album, [Jim] est revenu parmi nous."



 

 

 

Vidéos

("Hello, I Love You", "Touch Me", "Light My Fire", "The Unknown Soldier")

 

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(Jim et Pamela Courson)

 

...Into this house we're born

Into this world we're thrown

Like a dog without a bone

An actor out alone

Riders on the storm...

 

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J. tu n'as pas fait les choses à moitié: c'est parfait comme présentation et ça donne envie de se plonger dans l'univers de The Doors illico.

Je ne connais que quelques morceaux, surtout ceux qui composent le biopic d'Oliver Stone. Mon morceau favori est peut-être "The End", probablement parce qu'il fait l'ouverture incroyable de "Apocalypse Now" et que c'est un moment culte de cinéma.

Vient ensuite "Riders On The Storm".

Je reviendrais ici une fois que je me serais replongé dans leur disco mais, Good Job! <3

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Sympa les Doors j'ai une net preference pour les titres les plus sophistiqués, les plus mystiques du groupe, comme the end, L.A woman, L'America, light my fire, break on through,...j'ai deja parcouru leurs disco j'avoue ne pas avoir trouvé autant de pepites que ca à la hauteur de ces chansons qui a merveille "ouvrent les volets de perception".

riders on the storm reste ma préférée, ce coté lounge music psyché dans les arangements est vraiment tres interessant pour l'epoque, beaucoup d'orgue, de cordes sur une production un peu jazzy et feutrée .. la claque !!. par contre j'suis un peu moins fan du Morrison qui traine sur lovestreet en chantant hello i love you ou d'autres titres trop axés sur le blues pour moi. En tout cas Quel Bonhomme ce Jim, son poster a gardé la porte de ma chambre d'ado un long moment..

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Bien mieux que le navet d'Oliver Stone.

 

 

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Je me suis procuré le coffret. Ce sont tous sans exceptions de très bons disques. C'est un groupe, à mon avis, très sous-estimé. Jim Morrison avait tout. L'âme d'un poète, un charme à déchaîner les foules, un immense talent d'interprète et d'auteur. Il a vraiment porté le groupe très très haut. Bref, sinon j’ai voté pour The End et Alabama Song. Impossible de les départager. Ce sont des chansons très différentes mais tout aussi puissantes.

 

Faut que je pense à regarder le film avec Depp. Qu'est ce qu'il vaut d'ailleurs ?

( très bonnes critiques by the way)

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  • 3 semaines après...

The Doors n'est pas sous-estimé, bien au contraire

. Bravo Rebecca pour cette présentation extrêmement riche.

Je suis un fan incontestable de The Doors et je ne me limite pas à leur musique, j'adore le travail d'écrivain de Jim qui est juste incroyable.

 

Ce mec est un Dieu, et l'histoire de ce groupe m'a toujours fasciné.

Si je ne devais choisir qu'un seul titre (dur ! ), ce serait Riders on the storm.

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  • 1 an après...

Ray Manzarek est celui qui a permis au groupe d'avoir son originalité musicale, et de remplacer les guitares habituelles par des claviers, des tambours et autres instruments à vent.

C'est au final la voix de Jim Morrison qui permettait de retrouver ce son rock.

 

J'ignore si ca a toujours été comme ça, mais au fil des années on a eu tendance a oublier que les Doors c'était un tout.

On (les médias?) a trop exageré sur le coté "poete maudit charismatique" de Morrison (je crois d'ailleurs que c'était le premier a ne pas apprécier cette image), et ça a fait passer pas mal de choses au second plan, parfois même la musique.

 

 

Même si mon disquaire du coin s'arrache les cheveux quand il en parle, je trouve que la maison de disque des Doors a fait du bon boulot en sortant de nouvelles rééditions remasterisées il y a quelques années.

S'offrir la collection complete des Doors est aujourd'hui tout à fait abordable.

 

C'est d'ailleurs ce que j'ai fait. :throb:

 

J'ai une préférence pour les albums The Soft Parade (Touch Me est sans hesitation mon morceau préféré du groupe), Wainting For The Sun et Strange Day.

 

 

Concernant les deux films, je trouve qu'ils font tous les deux bien leur boulot.

 

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  • 3 ans après...

Un numéro hors-série des Inrocks consacré aux Doors et à Morrison est sorti ces jours-ci en kiosque.

 

J'ai commencé à le lire.

Ca a l'air intéressant, même si je regrette une review des albums studios assez sommaire (et comme d'hab' ce pauve "Soft Parade" s'en prend plein la gueule :nan: ).

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  • 2 semaines après...
  • 4 ans après...
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