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Pour Mieux Comprendre Les Prismes Du Reggae : C’Est Ici ! Chers Cifeurs.


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Biographie du Roi Lion de la Jamaïque:

p24354ob6df.jpg Bob à ses débuts ..

 

Cedella Bookers mit au monde Bob à l'âge de 17 ans, enfant qu'elle avait eu avec un anglais ( Norval Marley) de 50 ans à l'époque à St-Ann. L'entourage familial de Bob avait toujours baigné dans la musique, son grand-père était violoniste et son oncle jouait dans des groupes de quadrilles ( C'était des orchestres composés exclusivement de noirs comportant 2 guitaristes, un fifre et un joueur de banjo).

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Les parents de Bob

Bob vécu une majeure partie de sa vie dans les ghettos de Kingston, c'est ainsi qu'il acquit l'esprit rebelle qui engendra quelques uns des phénomènes culturels les plus étonnants du 20ème siècle : Les rastas, rudes boys et le reggae dont Bob fut la figure emblématique de ce mouvement.

 

 

A quinze ans, il arrêta définitivement l'école pour se consacrer à la musique, ce qui ne plaisait guère à sa mère qui l'obligea à faire un apprentissage en tant que soudeur dans un atelier du ghetto. Mais ce n'était qu'un moyen de survie pour lui, chaque soir au retour du boulot il travaillait inlassablement le chant pour améliorer sa voix.

 

Mais celui qui allait faire de Bob le chanteur à succès des années 70 n'est autre que Joe Higgs, célèbre dans les années pré-ska il inculqua à bob et aux teenagers (formé de Bob, Peter Tosh, Bunny, junior et deux choristes : Cherry Smith et Beverly Kelso) tout son savoir-faire.

Il apprit à Bob à tenir une note, à s'accompagner avec des accords simples et à enchainer couplets, pont et refrain lorsqu'il composait. (Bob lui a toujours été reconnaissant).

 

Au début des années 60, Clemment Dodd (coxsone) ; Reid Duke et plein d'autres animateurs des Sound Systems commencèrent à enregistrer la musique jamaïcaine pour remplacer le Rythm and blues anémié par le Rock & Roll. Tous les jeunes talents du pays avaient enfin leurs chances de pouvoir s'exprimer, ils étaient même prêts à enregistrer gratuitement pour la simple satisfaction d'échapper au brutal anonymat des trottoirs de Kingston. C'est ainsi que Bob eu l'opportunité d'enregistrer son premier disque Jude Not, un 45 tours sur le label Bervely's à l'âge de 16 ans (Il n'y eut malheureusement aucun passage radio et l'album fut un gros bide).

 

Bob à même dit dans une interview, je cite : on était des jeunes qui avaient faim, la musique était le seul moyen pour nous de sortir de la misère, on écrivait, on chantait et on dansait pour presque rien à l'époque!

 

En 1962, bob reprit les répétitions avec son groupe qui était devenu les Wailing Wailers et non plus les teenagers. A l'instar des groupes anglais comme les Rolling stones, les Wailings avaient gravi tous les échelons en imposant leur musique grâce à une attitude tendre envers la dureté et dure envers la tendresse ,ils étaient dédaigneux, ambitieux, arrogants, insolents, ils concoctaient une musique irrespectueuse qui faisait l'éloge des rudes boys (ces jeunes sans éducation, dangereux, drogués aux herbes de ganja, bref les rebus de la société jamaïcaine) ce qui déplaisait fortement aux radios locales du pays qui boudaient souvent leurs albums.

 

Je vous ferai plus tard une critique plus détaillée sur les albums des Wailing wailers et surtout sur ceux de Bob Marley and the Wailers (sur major).

 

Après le départ de junior, le lead vocal du groupe à l'époque des Wailing wailers, Bob, Bunny et Tosh se séparèrent des 2 choristes jugeant qu'elles n'étaient pas toujours à la hauteur sur scène. C'est ainsi que Bob fit la connaissance de sa futur femme Rita Anderson qui était enseignante et avait formé un groupe les Soulettes (composé de Marlène sa meilleure amie et sa cousine).

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241496307511.jpg Bob 17 ans et rita 15ans

Bob se maria à Rita à l'âge de 21 ans avant son départ pour les USA (afin de gagner des sous pour créer son propre label de retour au pays).

 

De retour au pays, Bob, Tosh et Bunny fondaient leur propre label du nom de : Wail'n Soul'n qui fit faillite malheureusement un an plus tard après sa création, car très inexpérimentés dans le milieu de show-business, ( ils savaient faire de la musique, mais ignoraient totalement comment la commercialiser).

 

Début 1969, Bob and the Wailers écrivirent plus de 80 chansons pour le label JAD (label de Sims, Johny Nash et Arthur Jenkins) mais les sessions pour JAD ne reflétaient pas la réalité de Trench Town . Elles ne correspondaient donc pas à ce que les jamaïcains attenaient des Wailers.

 

Les Wailers se remirent donc à travailler pour Leslie Kong (le producteur à la mode de l'époque) mais le succès n'était toujours pas au RDV !

 

Mais une rencontre décisive dans la carrière des Wailers les propulsèrent définitivement en haut de l'affiche, c'était Lee Perry. Ce personnage irréductible et le plus farfelu de la scène jamaïcaine. Il alliait à une grossière impudence une créativité phénoménale, inventant des rythmes éclatants, d'excentriques percussions à l'allure africaine. Il faisait un rythme différent, plus lent, un rythme cireux.

 

Le changement fut radical chez les Wailers, ils avaient abandonné les vieux chœurs doo-wop remplacés par des harmonies mélodieuses très sobres. Fini ces arrangements mousseux comme chez Leslie Kong. La base, sombre et primitive, tenait le devant de la scène s'affrontait au métronome méchant de la guitare tranchante. La musique des Wailers était redevenue <<méchante, sanglante>>.

 

Les sessions Wailers/ Lee Perry / label Upsetters / les frères Barrett eurent lieu au studio 17, les amateurs de musique reggae vous diront que ces enregistrements furent les meilleurs de toute la carrière du groupe.

 

NB : Lee Perry restera incontestablement la tête pensante des wailers, et surtout le meilleur parolier que les Wailers eurent connu.

 

 

Trench Town Rock fit l'effet d'une bombe en Jamaïque, la pulsation rythmique de cette chanson (écrite par Bob) et le discours orgueilleux retraçait les frontières invisibles entres les jeunes du ghetto et les riches. Bob devint le héros national, le porte-parole d'une jeunesse qui souffre des inégalités. Après ce succès les wailers ne pouvaient plus se permettent de faire des chansons d'amour, ils étaient obligés d'être des populistes, des réactionnaires, des contestataires du pouvoir..

 

Leur carrière prit un tournant international avec Chris Blackwell, propriétaire d'Island Records, mais en janvier 1975 le groupe se sépara définitivement. Bunny et Peter n'acceptaient pas que le nouvel album soit une fois encore crédité < Bob Marley and the Wailers >. Tosh n'admettait pas non plus que son travail artistique dans le groupe soit minimisé et Bunny prônait dans ses chansons la tranquillité intérieure et l'activisme religieux ce qui était aux antipodes de l'image que bob véhiculait.

 

 

Les Wailers nouvelle formule étaient composés de : Bob, Carlie, Lindo, Al Anderson, thyrone, Barett, Junior Marvin et les I- Threes (Rita, Judy et Marcia) et ils se produisirent pour la première fois en première partie des Jackson Five.

 

1250770904559f1.jpg Bob et Mick Jagger

La légende de Bob Marley (version internationale) sera marquée d'une encre indélébile qui au fil des années ne fera que confirmer sa suprématie. Il refusa même de faire la première partie des Rollings Stones, c'était une question d'honneur. Ils étaient des stars à part entière capables de remplir les plus grandes salles du monde! Ils n'étaient plus des novices dans ce métier.

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Bob et sa mère à l'hopital

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En 1980, Bob Marley avait non seulement une tumeur au cerveau, mais aussi un cancer à l'estomac et au poumon. Il mourut le lundi 11 Mai 1980 laissant derrière lui 11 enfants de mères différentes.

Des ghettos de la Jamaïque au dernier concert à Pittsburgh, Bob n'a cessé de lutter pour donner une légitimité aux sentiments de l'homme de la rue de kingston par le moyen du rock steady, du reggae et d'un rythme propre à lui, rejetant le commercial et la prostitution artistique qu'une telle obéissance peut facilement engendrer chez un peuple encore mal dégagé du joug colonial.

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Franchement merci pour ce topic!

 

Je trouve que le reggae n'est pas assez mis en avant, on connait tous bob marley ( qui est le meilleur hein ) mais très peu connaissent les Lucky Dube, Burning Spears, Peter Tosh, Yellow man, Gregory Isaac, Toots and the Maytals, Culture ou plus récemment Gentleman ou Alborosie.

 

Je suis une grande fan de ce genre musicale, j'ai grandi avec ( merci papa )! Merci quoi.

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Ne t'inquiète je ne vais pas m'arrêter à Bob marley.. Je vais parler plus tard du calipso, du ska, du rock steady et du early reggae..

 

En passant par tous ces artistes qui ont participé à l'appogée du reggae bien avant Bob Marley:mrgreen:...

 

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Invité missSweety

BOB, un grand homme. Merci, nous en avons 2 maintenant sur cette culture! :crazylove:

 

http://www.chartsinf...ost&pid=1809735

 

Mon kif reste sur la BO bad boy.

 

Bad boys, bad boys whatcha gonna do whatcha gonna do when they come for you? Bad boys bad boys whatcha gonna do whatcha gonna do when they come for you?

 

 

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Super idée, on devrait ouvrir davantage de topics pour faire re-découvrir des styles oubliés ou que les gens ne connaissent pas bien. Le culte de Bob Marley m'a toujours agacé car on oublie les autres reggae mens tout aussi talentueux. J'ai toujours eu une préférence pour Toots & the Maytals. 54-46 Was My Number :crazylove:

 

EDIT: Trop drôle le bébé !

Modifié par Le Blond
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Oui Blond t'as raison même si moi aussi j'apprécie beaucoup Bob Marley, j'ai l'impression qu'il a éttouffé les autres ( peut être sans le faire expres)..

 

Mais n'oublions pas non plus que bob faisait tout pour séduire le public Américain, d'ou les multiples remix de ces différents albums, chose que les autres ne faisaient pas...

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  • 8 ans après...

 

Je reste admiratif, de cette palette d'artistes devenus absolument cultes, sans avoir eu besoin d'un marketing outrancier, d'une communication ciblée et d'un matraquage commercial indécent, pour défier le temps.

Je ne prétends pas que tout ce petit business n'existait pas dans les années 70, mais de manière tout de même beaucoup moins racoleuse.

Cela reste une époque ou la musique prédominait sur l'image, et Bob Marley fait partie de cette catégorie justement. 

 

Un de mes titres préférés de sa disco :

 

 

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Ah oui, j'aime beaucoup.

Je connaissais Sodom § Gomorrow, cela me fait plaisir de le réécouter avec cette ambiance un peu Bains Douches vintage que j'adore. 

Ethiopian Rhapsody est superbe également !  On aurait envie que le morceau dure plus longtemps. (les touches d'harmonica :throb:) !

 

Ce titre de Burning Spear est vraiment pas mal aussi :

 

 

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