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Cassandra Wilson Silver Pony


Invité Edie Britt

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Invité Edie Britt

Comme il n'y avait aucun sujet sur cette grande chanteuse de jazz...

 

Son dernier album (sublime) date de la fin d'année dernière et il y a un duo avec John Legend dessus. C'est son 32ème album. Il suivait son best-of "Closer to you". L'album contient des titres lives de sa dernière tournée, des inédits et des reprises de titres traditionnels du Mississipi, son état natal.

cassandra-wilson-silver-pony-2010-front-cover-60158.jpg

 

Elle a gagné plusieurs Grammys et a commencé en faisant les premières parties de Miles Davis. Son travail mélange jazz, musique du monde et pop music. Elle alterne entre compositions originales, reprises de titres pop/rock mis à la sauce jazz/blues ainsi que titres du patrimoine des noirs Américains.

 

 

Une vidéo de Cassandra en live:

 

http://www.youtube.com/watch?v=RG-li24ui2E

 

Un de ses titres les plus connus:

 

 

[http://www.youtube.com/watch?v=rJuKHy64inE

 

Sa reprise de Time after time:

 

http://www.youtube.com/watch?v=u1GLhtJ36tw

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  • 3 mois après...
Invité Le Marquis De Merteuil

Elle fait quelques dates en ce moment aux USA et en Asie. Elle devrait passer par la France d'ici quelques temps étant donné qu'elle souhaite faire quelques dates en Europe.

Un nouvel album serait en préparation. Un disque fait de nouveaux titres.

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  • 2 mois après...
Invité Le Marquis De Merteuil

Elle était le 12 Juillet à Sète et sera le 26 Juillet à Vannes pour sa tournée d'été Européenne (15 dates).

 

Un duo sur son dernier album avec John Legend:

 

http://www.youtube.com/watch?v=wVkirZEX8is

 

Et cette version fabuleuse de Saddle up my pony qui est aussi sur son album en version live:

 

http://www.youtube.com/watch?v=p4aTyVuGtM4

 

 

Pour ceux qui ne connaissent pas Cassandra, j'ai trouvé un bel article, qui date un peu, sur le site des inrocks pour la promotion de l'album "New moon daughter":

 

"Fruit de la passion. Difficile d'enfermer Cassandra Wilson dans un genre, tant elle se plaît à brouiller les pistes : si celle qui fut la muse d'Henry Threadgill, l'égérie de Steve Coleman et la voix du collectif M'Base est de facto chanteuse de jazz, sa voix et sa personnalité l'entraînent tout aussi naturellement vers le blues et la pop. Témoin son nouvel album, New moon daughter. </FONT>

 

Ouvrir par Strange fruit, composition en référence aux pendus qui décoraient les arbres du Deep South ségrégationniste, est une gageure en soi quand on sait comment Billie Holiday a immortalisé ces pauvres diables dont le seul vice était d'être noirs. Pourtant, la reprise du texte plus que du thème musical sur son nouveau disque, New moon daughter, relève le défi. "Billie était une artiste formidable. Sa façon de jouer sur l'espace et le temps, l'énergie qu'elle mettait à chanter, tout chez elle relevait de l'hypnose, de l'incantation." La comparaison avec la femme au gardénia n'est pas gratuite. A l'instar de Lady Day, Cassandra Wilson n'est pas devenue diva. Elle l'a toujours été. Avec cette divine grâce qui nous fait tout accepter. Ses caprices, ses silences, ses coups de gueule, ses coups de blues aussi. Aujourd'hui, elle en joue. Il y a quelques années, juste avant de se produire sur scène, elle plantait tout le monde. Son public parisien le premier. Les promoteurs avaient manqué de tact. En réponse, elle annula pour ne pas revenir de sitôt à Paris. Et toc. Cassandra, c'est pas vraiment le genre à se laisser marcher sur les pieds. En 1994, lorsqu'elle vient assurer la promotion de Blue light 'til dawn, son premier opus sur Blue Note, on la loge dans un beau quatre étoiles mais elle exige un hôtel plus conforme à son standing. Résultat, madame est servie... au Royal Monceau. Plus chic. </FONT>

A 40 ans, cette jolie maman d'un petit bout de chou de 6 ans cultive son aura en toute sérénité. Sans forcer le trait, sans jouer de la facile séduction, sans casser la voix comme tant d'autres consœurs vite reléguées au rayon des antiquités du jazz vocal. Non, Cassandra boxe dans une tout autre catégorie, loin des modes mais toujours dans le coup. A force de prendre du recul, elle a fini par s'offrir une sacrée avance. Dix disques à son actif, la plupart sur JMT ­ un label allemand qui en révéla d'autres avant d'être définitivement fermé début 96 ­, et jamais l'impression de la cerner. Impossible. Cassandra passe facilement du coq à l'âne. Elle peut pulvériser un bop cadencé, rebondir sur des métriques insensées, ralentir le temps d'une ballade in the tradition, puis repartir vers un vrai-faux funk. Avec cette fausse nonchalance, elle navigue en musique comme dans la vie. La chanteuse prend son temps là où d'autres s'époumonent.

Un jour viendra où Cassandra sera populaire, sans en avoir l'air. C'est ça le truc des divas, ces dames qui se font rares : toucher à l'essentiel, plaire au plus grand nombre, sans rien ôter à leur authenticité, à leur singularité. Et quand, comme aujourd'hui, Cassandra Wilson reprend des classiques du blues, du folk, de la pop et du jazz, elle ne fait que perpétuer la tradition et se raconter. Née à Jackson, Mississippi, élevée dans le giron d'un père musicien de jazz qui la mit au piano à 7 ans, elle part début 80 à La Nouvelle-Orléans puis s'installe à New York. Depuis, elle n'en finit pas de mordre dans la Grosse Pomme, ville qui la fascine. Sa forte personnalité est à cette image, plurielle et unique.

De même que Billie Holiday prêta sa voix à de grands saxophonistes, Cassandra fut la muse d'Henry Threadgill avec qui elle enregistra un disque en 1986 (Air show #1), "l'un des grands compositeurs qui m'a montré la place à accorder à l'écriture", et plus encore l'égérie de Steve Coleman, "un musicien qui repousse constamment ses limites". Elle demeurera d'ailleurs pour l'histoire la voix du collectif M'Base, des musiciens avec qui elle enregistra un grand nombre de disques. Fidèle, elle les a invités sur les siens. Dès 1986, son premier album Point of view mélange avec aisance les genres. La suite est du même tonneau : sage vocaliste pour un Blue skies en 1988 dédié aux standards du répertoire jazz, plus aventureuse en 1990 lors d'un Jumpworld avant-gardiste, au verbe militant. Le sommet de ses albums pour JMT.

Depuis 1989, elle s'est installée à Harlem dans un illustre bloc, "là où vécurent des gens comme Dinah Washington, Andy Kirk ou Joe Louis". Harlem, c'est le Minton's, le club mythique où le be-bop est né. Harlem, c'est l'univers d'Ed Cercueil et de Fossoyeur, c'est le son du funk, l'un des hauts lieux du hip-hop par-delà les collines de Sugarhill. Bref, l'un des temples bruyants de la communauté afro-américaine. Cassandra y a d'ailleurs goûté avant de s'en retourner vers son blues rural. Elle a enregistré avec Greg Osby, avec les rappers The Roots, avec Courtney Pine. Entre autres. C'est sans doute à la suite de ce trop-plein d'effervescence qu'elle a éprouvé ce besoin quasi charnel de retrouver la douceur de vivre de son Sud, une nostalgie qu'elle décline sur ses deux recueils de chansons pour Blue Note. "Avec une major, on bénéficie de moyens pour préparer un enregistrement. Avec Craig Street, mon voisin de palier qui est devenu mon producteur, on a eu le temps de bien réaliser le casting."

Sur Blue light 'til dawn, Cassandra retrouvait ses racines du Delta, convoquant des thèmes de Robert Johnson, Van Morrison, Joni Mitchell. En duo avec une guitare, une National. Pour New moon daughter ­ "un titre en référence au Zeitgeist, ce don magique qui émerge des gens" ­, elle reste fidèle à ses hommes. Le guitariste Brandon Ross, propulsé directeur musical ; le cornettiste Graham Haynes et ses gammes pastel ; Lonnie Plaxico, son placide contrebassiste à l'immense natte. Mais la dame change de cycle. Les textes s'assombrissent. Le répertoire s'élargit. S'il y a encore du blues, on en vient à d'autres classiques, plus pop. Tel ce thème des Monkees, le Love is blindness de U2 ou encore Harvest moon de Neil Young. Comme l'attestent ses recréations qui font de ces vieilleries de vraies nouveautés, Cassandra est devenue une songwriter à part entière. A l'égal de ses compositions, cinq cette fois-ci. Sur ces deux disques suintent de drôles d'atmosphères. Cassandra y met l'accent sur les cordes, sur la guitare, "un instrument sur lequel j'ai débuté et dont je joue de nouveau. Le reprendre sur scène m'excite !"

L'air de rien, Cassandra caresse les mots et les mélodies, les détourne. Du fond de sa gorge chaude, elles deviennent autres, les siennes. Heureusement. Depuis longtemps, Cassandra joue sur tous les temps, sur tous les tons. Ici, il n'est pas question de virtuosité. Son timbre subtilement voilé flotte au-dessus de la mêlée, aérien et profond. Autour d'elle plane cette espèce d'inaccessibilité qui fait toute la magie des plus grandes. A chaque mot, elle nous murmure ses émois. On croirait presque qu'elle nous les confie dans le creux de l'oreille. A nous, rien qu'à nous. Pourtant, l'instant d'après nous rappelle combien le mythe paraît intouchable, irréel.

 

 

Ni chanteuse à texte ni simple vocaliste, Cassandra emprunte les deux voies, pour "mettre en phase l'expression vocale et le sens des paroles". Sur scène, elle n'est jamais loin des musiciens. Elle se permet de ne pas se placer devant. Inutile, la force de sa voix parle d'elle-même. Et quand elle se déhanche, pour mieux troubler l'auditoire tout ouïe, rien de précieux ou de vulgaire. Juste le désir. Curieuse de tout ­ elle a débuté à la télé, réalisé des courts métrages et se lance dans la peinture ­, cette féministe aux allures afro avoue un faible pour les chanteuses du Mali et les musiques pygmées. Le fado et Edith Piaf. Normal, la Môme sortait elle aussi du cadre. "Je me reconnais dans ses textes. Mais de là à les interpréter, il y a un pas difficile à franchir tant que je ne saisis pas la langue et la culture françaises. Ça me paraît aberrant de penser que l'on peut transposer une chanson en gommant la charge du vécu." Cassandra (se) respecte suffisamment pour ne pas sombrer dans le cliché. C'est pourquoi elle s'est penchée sur ses racines, le blues, qui s'approche d'"une notion universelle, une émotion intemporelle. Même si le blues a engendré bien des musiques du xxe siècle et fait partie de l'héritage afro-américain, ce n'est en aucun cas une forme musicale précise. La septième dominante, les douze mesures, les notes bleues ne sont qu'une manière de le décrire. Si l'on écoute le blues du Delta, Robert Johnson par exemple, la plupart du temps, il ne joue pas douze mesures." Et d'ajouter : "Chaque jazzman doit connaître le blues." Comme pour s'expliquer. Cette introspection lui a donné d'autres clés. "Cela m'a permis de mieux me comprendre et d'envisager toute l'expérience des Noirs aux Etats-Unis." Cassandra susurre les drames et joies de nos vies. En toute humilité. "

Plus ça va, plus je considère son dernier disque "Silver pony" comme son meilleur album. Il est moins smooth que les précédents, plus blues. Comme ses premiers albums. J'ai oulié de dire plus haut qu'il était enregistré à La Nouvelle-Orléans, ce qui fait qu'il y a aussi bien des reprises de titres du patrimoine du Sud, que des reprises comme les Beatles, Wonder... Ainsi que ses propres compositions. La voix n'est qu'un des nombreux instruments, avec un côté big band. Ce qui fait ressortir l'harmonie entre les musiciens et Cassandra. Bref, cet album est fait dans la tradition de la Louisiane et du sud en général puisque c'est un melting pot de titres arrangés à la sauce strictement jazz.

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