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Diam's


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Ce "retour" me gêne énormément.

Autant je respecte son choix perso de la conversion à l'islam, autant le fait de revenir, même brièvement, dans la lumière, avec une tenue islamique et ses dires habituels ( "l'islam m'a apaisée" blablabla ) donne l'impression de prosélytisme.

Son choix aurait dû rester perso et surtout privé car elle a toujours une certaine influence malgré son retrait.

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Voilà voilà...

 

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/musique/jai-touche-la-folie-du-doigt-de-retour-avec-salam-diams-se-confie-sur-la-depression-lislam-la-politique-26-05-2022-DKXGNDKCYVGGDINZ2VB5H2RG34.php?ts=1653599860720
 

Révélation

«J’ai touché la folie du doigt» : de retour avec «Salam», Diam’s se confie sur la dépression, l’islam, la politique

EXCLUSIF. L’ancienne rappeuse, désormais âgée de 41 ans, raconte son parcours dans «Salam», un documentaire présenté ce jeudi soir à Cannes, avant deux jours dans les salles début juillet et une sortie sur les plates-formes de streaming à la rentrée. Elle se livre au Parisien dans un très rare entretien.

Par Emmanuel Marolle 

Le 26 mai 2022 à 20h45

Le film parle pour elle. Diam’s a choisi de se raconter dans un documentaire, « Salam », présenté ce jeudi soir en séance spéciale à Cannes. Un événement particulièrement attendu au festival, à défaut d’accueillir l’ancienne rappeuse sur les marches. L’artiste, Mélanie Georgiadès de son vrai nom, qui a quitté la scène en 2010, se fait discrète depuis sa conversion à l’islam. À 41 ans, elle a choisi néanmoins d’expliquer son parcours après la musique — on ne voit aucune image d’elle en tant que chanteuse et on n’entend aucun de ses tubes — dans ce long-métrage, qui évoque ses tentatives de suicide, son hospitalisation en psychiatrie puis la façon dont elle découvre la religion.

Produit par Brut X, il sortira au cinéma pour deux jours les 1er et 2 juillet avant d’être disponible en streaming à la rentrée. Diam’s n’avait pas donné d’interview depuis dix ans. Elle a accepté de se confier longuement à notre journal lors d’une rencontre dans un grand hôtel à Paris il y a une dizaine de jours. Sans éluder la moindre question.

Comment est né ce documentaire ?

MÉLANIE GEORGIADÈS. J’ai été sollicitée dès que j’ai arrêté ma carrière, que mon premier livre est sorti, en 2012. On me proposait des biopics pour le cinéma avec quelqu’un qui jouerait mon rôle. Pour moi, c’était étrange de faire ça sur une personnalité vivante. Je comprenais à travers ça que, pour les producteurs, Diam’s était peut-être morte ! Je pouvais en revanche comprendre l’idée d’un documentaire, mais à l’époque où j’ai sorti mon premier livre, qui parlait de ma conversion, les gens étaient beaucoup plus crispés sur la question du voile. C’était tellement inédit… Aujourd’hui, ça a changé, il y a peut-être plus de visibilité, plus de femmes voilées qui ont pris la parole, plus de débats. Puis il y a deux ou trois ans environ, j’ai rencontré le producteur Éric Hannezo, qui m’a dit : Raconte-moi la vraie histoire. C’était hyper touchant que quelqu’un respecte ça.

 

C’est ça qui vous a décidée ?

Oui. Et puis il y a quand même des gens que j’ai laissés, un public qui se questionne. Depuis dix ans, il faut savoir que je ne suis pas coupée du monde, on m’écrit par le biais des réseaux, certains me disent : On aimerait bien avoir de tes nouvellesTa plume me manque. Donc tout ça a germé en moi. J’ai alors appelé ma très bonne copine Adèle Exarchopoulos et je lui ai dit : Comment je fais ? Elle m’a alors conseillé d’appeler Houda Benyamina, qui m’a accompagnée dans l’écriture, avec Anne Cissé, qui est aussi scénariste.

 

Le documentaire s’appelle « Salam », la paix en arabe, et vous posez notamment une question en introduction : « C’est quoi le bonheur ? »

Oui, ça a toujours été une quête pour moi. Et je me suis pris plein de murs. Le plus dur, c’est qu’en apparence, pour moi, c’était le bonheur. Dans notre société, être riche et célèbre, c’est censé rendre heureux. Surtout à l’époque où je l’étais. Et pour moi, ça n’était pas le cas.

Vous n’avez pas fait de rap pour être riche et célèbre ?

Pas du tout. Je me suis lancée par amour des mots. C’était le seul domaine dans lequel je pouvais extérioriser, écrire ce que j’avais sur le cœur. Et après j’ai trouvé des gens que ça touchait.

Vous dites dans le film « J’étais devenu mon plus grand mystère ».

Cette phrase résume parfaitement les choses. La dualité Diam’s-Mélanie se construit alors. Les gens t’adulent et toi tu ne vas pas bien. Et on te dit : Tu ne peux pas ne pas aller bien, avec tout ce que tu as, tu es millionnaire alors que des gens n’ont pas à manger. On te fait culpabiliser, on te considère comme une ingrate. Alors tu vas encore plus mal. C’est hyper violent, car je sais bien que des gens vivent dans la misère, mais moi, à ce moment-là, je ne vais vraiment pas bien. C’est le lot de tous les gens qui ont traversé des dépressions, des maladies psychologiques.

 
« J’ai vraiment trouvé la paix. Avant, je rentrais dans une salle pleine et j’étais vide. Là, je suis rentrée dans une salle vide et j’étais pleine. »
Diam's

Vous parlez d’une peur de la mort depuis toujours.

Oui. J’y pense tout le temps. Pas la mienne, mais celle de ceux que j’aime m’obsède. Et je me demandais beaucoup : Qu’est-ce que l’on fait là ? Je me posais beaucoup de questions sur ce qui m’entourait. Et puis écrire était une grande souffrance, mais en même temps une joie de toucher les cœurs. Alors c’était hyper malsain. Avec le succès, les gens m’aimaient pour des choses hyper profondes et quand tu as une vie de star, il ne se passe plus grand-chose dans ton quotidien. Je me demandais ce que j’allais raconter ensuite. Est-ce que j’allais commencer à mentir ?

Votre grande amie Vitaa parle de moments où, après des concerts triomphaux, elle vous retrouve en larmes dans les loges.

C’était tout le temps comme ça. Pendant deux heures de concert, j’oubliais tout, c’était un moment suspendu. Mais ensuite il restait vingt-deux heures avant le concert suivant où j’étais seule. Et je n’ai trouvé personne qui comprenait ce que je ressentais.

Pour le film, vous êtes retournée sur la scène du Zénith de Paris, totalement vide. Vous avez hésité ?

Non. C’est une idée de Houda. Et c’était très chouette. Ça m’a montré que j’ai vraiment trouvé la paix. Avant, je rentrais dans une salle pleine et j’étais vide. Là, je suis rentrée dans une salle vide et j’étais pleine.

Pourquoi avoir accepté de parler sans filtre dans le film de vos tentatives de suicide, de votre hospitalisation en psychiatrie, des médecins qui vous diagnostiquent bipolaire et même des scarifications que vous vous faisiez ?

Les scarifications, c’est ma manageuse de l’époque qui en parle dans le film. Je n’aurais pas pu le faire moi-même. Tu n’es pas fière d’avoir fait un truc comme ça. Mais je voulais que tout ça soit raconté, parce que ça a fait ce que je suis devenue aujourd’hui. Il faut comprendre que j’ai touché la folie du doigt. J’ai été folle. J’ai perdu la raison. J’ai été shootée par des médicaments qui m’éteignaient puis me désinhibaient. Quand je me retrouve en hôpital psychiatrique, je ne peux parler à un psy que vingt minutes par jour, alors que moi, c’est cinq heures que j’ai envie de parler ! J’ai l’impression de revenir de la mort. J’aurais dû être morte. Généralement, les artistes ne sont plus là pour nous raconter pourquoi ils sont tombés dans les addictions, comme Amy Winehouse, pourquoi ils se sont tiré une balle dans la tête, comme Kurt Cobain. Si je n’avais pas ouvert le Coran un soir sur une plage de l’île Maurice et trouvé un sens à ma vie, je pense que je me serais vraiment foutue en l’air. À ce moment-là, j’étais encore à me battre pour les miens qui me disaient accroche-toi. Or moi, j’avais l’impression que tout était vain.

 

L’islam arrive presque par hasard dans votre vie.

Oui. Je me sentais musulmane, mais pas par conviction. J’étais entourée de copains musulmans, je faisais le ramadan avec eux, je ne mangeais pas de cochon. Mais, dans ma famille, j’avais été baptisée, communiée, confirmée. Tout commence après un dîner avec Vitaa et une autre copine qui nous dit : Je vous laisse, je vais prier. J’ai eu envie de la suivre, je me suis prosternée, et ça m’a fait du bien. J’ai eu l’impression de parler à Dieu, ça a été très fort, immédiat. À partir de là, je voulais lui parler tout le temps.

Vous racontez comment la lecture du Coran vous a éclairée sur la perception du monde qui vous entoure, du bien-être que ça vous a procuré. En revanche, vous n’expliquez pas le choix du port du voile.

C’est vrai. Mais ça n’était pas le plus important. Le voile, c’est quelque chose que vous voyez tous, mais c’est un pas dans un cheminement, où il y a aussi la prière, le ramadan… Que je nourrisse l’orphelin (avec son association Big Up), que je prie, que je jeûne ou que je porte le voile, ce sont des pratiques qui me permettent de me rapprocher de Dieu et d’être plus proche de la vie. Attention, ça n’engage que moi. Mais je me sens mieux comme ça. Et j’aime aussi être proche d’amies qui ne sont pas voilées. Ce sont des échanges qui nous construisent. Je vois aussi les difficultés d’une femme non voilée, la pression, les jugements, le culte de la beauté dont elle peut souffrir. Moi, j’ai oublié tout ça. Ma beauté, elle est pour moi, mon mari, ma famille.

 

Dans « Salam », on voit juste le visage des témoins dans le noir, y compris les femmes, qui peuvent donner le sentiment d’être voilées comme vous à ce moment-là.

C’est une idée d’Anne. Comme on parlait beaucoup de mon voile, elle voulait qu’on l’oublie, que l’on regarde les autres intervenants comme moi. Ainsi, on est tous à la même enseigne. Le plus important, c’est ce que l’on dit.

Les premières photos de vous voilée, dans Paris Match en 2008, ont choqué une partie de l’opinion publique. On vous traitait de « traîtresse », on disait que vous aviez été « endoctrinée ». Dans le film, vous dites que vous compreniez ce genre de commentaires.

Oui. Car les gens n’avaient qu’une version de l’histoire. À ce moment-là, on leur dit elle a pété les plombs, elle est un mauvais exempleelle va faire du tort aux jeunes filles de banlieue. Avant cela, on me disait : tu es une figure féministetu es un modèle. Mais je n’ai jamais voulu ça. J’étais juste venue raconter ma vie en musique. Je n’étais pas animée par des combats. Il n’y a pas longtemps, une dame m’a dit un peu agacée : Tu m’appartenais, tu étais ma chanteuse, ça ne se fait pas ce que tu as fait. Quand on me dit des trucs comme ça, j’ai envie de répondre : Vous n’étiez pas là, vous ne savez pas ce que j’ai vécu.

Avec le recul, la parution de ces photos a clarifié les choses ?

Oui. C’était nécessaire, même si ce n’était pas du tout le plan. L’idée était peut-être de ne jamais parler de ma foi. C’est pour cela que je ne voulais plus faire d’interviews à ce moment-là et juste sortir mon ultime disque. Mais ça aurait été difficile de porter un si lourd secret. Notamment avec les équipes de ma tournée qui se préparait. Là, c’était clair : il allait falloir que je mange hallal et s’arrêter entre deux concerts sur une aire d’autoroute pour que je prie. Je n’avais plus besoin de me cacher.

Dans vos chansons, vous aviez évoqué à l’époque la France réactionnaire, la montée du Front national et de Marine Le Pen. Comment avez-vous réagi depuis, en voyant qu’elle était pour la seconde fois au deuxième tour de la présidentielle ?

Je n’ai plus un regard figé sur la France. Je m’intéresse davantage à ce qu’est le monde. Je vois tout ce qui se passe ici par ma mère, qui me dit que c’est hyper anxiogène en ce moment. Après, j’étais contente de voir des gens soulagés que les extrêmes ne soient pas passés. Je suis spectatrice de quelque chose qui ne me surprend pas, puisque j’avais senti qu’elle irait loin en politique malheureusement.

 

Vous dites que la perception du voile a évolué, mais un candidat comme Éric Zemmour a fait campagne sur la théorie du grand remplacement et l’autorisation du burkini dans les piscines de Grenoble crée aujourd’hui une grosse polémique. Qu’en pensez-vous ?

Pour moi, c’est un non-sujet qui revient pour faire oublier plein de trucs. À l’époque, j’étais vachement frontale sur la politique, aujourd’hui je ne le serais plus du tout. Je suis plus spectatrice, je ne vis plus ici mais aux Émirats arabes unis. Je suis loin de ça et je réclame le droit de ne pas en parler.

 

Vous aviez pourtant éprouvé le besoin de reprendre la plume au moment des attentats de janvier 2015 et de sortir un deuxième livre.

Oui. Parce qu’il y avait un amalgame. Tout musulman était un potentiel terroriste. Quand j’habitais près de Rambouillet (Yvelines), l’un de mes voisins m’avait écrit une lettre hyper touchante disant : Les récents événements m’ont fait me poser des questions. Je sais que vous êtes discrète, que vous êtes musulmane, voilée, et que vous prônez la paix. J’aimerais échanger avec vous. On avait eu alors une grande discussion. Et il avait compris que toute religion avait son lot de sectes, de mauvaises personnes. Or quand j’ai vu ce qui s’était passé en janvier et novembre 2015, j’avais de la peine. J’avais moi-même joué au Bataclan… Tout ça était affreux. La plupart des musulmans qui vivent en paix étaient aussi peinés d’être réduits à ça. Je suis dans le respect, la contemplation, je ne tuerais pas une fourmi. Je dis toujours que ça n’est pas parce que je ne suis pas comme toi que je suis contre toi.

Pourquoi avoir quitté la France finalement ?

Parce que j’avais envie d’ailleurs. J’ai vécu dans les Yvelines, mais, parfois, être une femme voilée en France ce n’est pas facile. J’étais dans une petite commune, mais on ne vit pas que dans son village. Un moment mes enfants devaient aller à l’école…

 
« Je fais partie de la première génération qui a vécu la dédiabolisation et la démocratisation du rap. Mais personne ne pouvait imaginer un tel succès aujourd’hui. »
Diam's

Quelle maman êtes-vous ?

Une mère poule, gaga. Ma vie tourne autour d’eux. Ma fille, Maryam, a 10 ans, mes fils, Abraham et Luqman, ont 7 et 5 ans.

Ils savent que vous avez été artiste ?

Ma fille oui. Quand on était encore en France, elle voyait des gens qui m’arrêtaient dans la rue, qui pleuraient en me voyant. Elle se demandait pourquoi. Quand elle a été plus grande, je lui ai expliqué : Maman était chanteuse, elle faisait du rap, elle était très connue.

Elle a écouté vos disques ?

En cachette peut-être (rires). Ce qui m’importe, ce n’est pas qu’elle aime ce que j’ai fait, mais qu’elle comprenne ce que j’ai été. C’est le rapport à la célébrité qui l’interpelle surtout. On m’arrête tout le temps dans la rue. Et j’ai la chance que ça ne soit que de l’amour, surtout avec le temps qui passe. Quant à mes fils, ils sont plutôt geeks, youtubeurs et jeux vidéo. La musique ne les intéresse pas.

Et vous ?

L’actualité musicale ne m’intéresse pas non plus. Je me suis vraiment éloignée de tout ça.

Que pensez-vous du succès de votre copine Vitaa ?

Je suis heureuse quand ma copine l’est. Après, j’ai peur pour elle des mêmes choses qui m’ont fait peur. Avec Charlotte (le vrai prénom de Vitaa), notre amitié n’a jamais bougé. On était deux petites « girls » qui passaient des soirées ensemble. Aujourd’hui, on est deux mamans qui se retrouvent l’après-midi.

Le rap est la musique la plus populaire aujourd’hui. Ça vous fait quelque chose ?

D’un point de vue personnel, ça m’est égal. En tant que spectatrice, c’est fou ! Je fais partie de la première génération qui a vécu la dédiabolisation et la démocratisation de cette musique. Mais personne ne pouvait imaginer un tel succès aujourd’hui. À l’époque, les stars de la radio, c’étaient Lara Fabian et Florent Pagny. Et nous, quand on réalisait des tubes, on nous disait que l’on faisait de la variété. Aujourd’hui, si un rappeur ne fait pas un tube, ça ne va pas ! Mais je suis loin de tout ça, même si ça m’intéresse de comprendre ne serait-ce que pour mes enfants, pour comprendre leur monde à eux.

Pourtant, on entend des textes inédits de vous avec de la musique dans le film ?

Pour moi, ça n’est pas de la musique, ce sont des textes a cappella que j’ai enregistrés parce que je voulais m’adresser directement aux gens. Et mes producteurs ont fait un habillage musical. Mais aujourd’hui, vraiment, ça n’est plus mon monde.

 

Vous vivez de quoi aujourd’hui ?

De ce que j’ai gagné à l’époque. Ma mère qui travaillait dans une maison de disques a bien géré les choses pour moi. Je n’étais pas dans le besoin.

On voit dans le film que vous aidez un orphelinat au Mali grâce à votre fondation Big Up.

On subvient aux besoins de ce lieu depuis dix ans. On a financé le terrain au départ et le bâtiment a été financé par la ville de Fresnes. On a permis aussi le forage de deux puits sur place. On mène également des actions plus ponctuelles comme distribuer des paniers repas pendant le ramadan au Niger au Maroc, à Mayotte. On a aussi acheté un générateur électrique pour un hôpital qui accueille des enfants handicapés aux Comores.

Où en est votre agence Hegire, qui devait organiser des pèlerinages à La Mecque ?

C’est mis en sommeil. Avec mon mari, on pense la rouvrir, mais on ne sait pas quand ni sous quelle forme. On pourra toujours accompagner des groupes privés sur place. On verra.

Serez-vous à Cannes pendant le festival ?

Non. Ça n’est pas ma place. Ça serait contraire à ce que je suis aujourd’hui, même si je suis touchée que le festival ait envie de partager mon histoire, que des gens de ce milieu aient trouvé ça beau alors que d’autres pourraient trouver insupportable qu’une femme voilée raconte son histoire.

 

 

 

 

 

 

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il y a 22 minutes, JuliaRoberts a dit :

Voilà voilà...

 

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«J’ai touché la folie du doigt» : de retour avec «Salam», Diam’s se confie sur la dépression, l’islam, la politique

EXCLUSIF. L’ancienne rappeuse, désormais âgée de 41 ans, raconte son parcours dans «Salam», un documentaire présenté ce jeudi soir à Cannes, avant deux jours dans les salles début juillet et une sortie sur les plates-formes de streaming à la rentrée. Elle se livre au Parisien dans un très rare entretien.

Par Emmanuel Marolle 

Le 26 mai 2022 à 20h45

Le film parle pour elle. Diam’s a choisi de se raconter dans un documentaire, « Salam », présenté ce jeudi soir en séance spéciale à Cannes. Un événement particulièrement attendu au festival, à défaut d’accueillir l’ancienne rappeuse sur les marches. L’artiste, Mélanie Georgiadès de son vrai nom, qui a quitté la scène en 2010, se fait discrète depuis sa conversion à l’islam. À 41 ans, elle a choisi néanmoins d’expliquer son parcours après la musique — on ne voit aucune image d’elle en tant que chanteuse et on n’entend aucun de ses tubes — dans ce long-métrage, qui évoque ses tentatives de suicide, son hospitalisation en psychiatrie puis la façon dont elle découvre la religion.

Produit par Brut X, il sortira au cinéma pour deux jours les 1er et 2 juillet avant d’être disponible en streaming à la rentrée. Diam’s n’avait pas donné d’interview depuis dix ans. Elle a accepté de se confier longuement à notre journal lors d’une rencontre dans un grand hôtel à Paris il y a une dizaine de jours. Sans éluder la moindre question.

Comment est né ce documentaire ?

MÉLANIE GEORGIADÈS. J’ai été sollicitée dès que j’ai arrêté ma carrière, que mon premier livre est sorti, en 2012. On me proposait des biopics pour le cinéma avec quelqu’un qui jouerait mon rôle. Pour moi, c’était étrange de faire ça sur une personnalité vivante. Je comprenais à travers ça que, pour les producteurs, Diam’s était peut-être morte ! Je pouvais en revanche comprendre l’idée d’un documentaire, mais à l’époque où j’ai sorti mon premier livre, qui parlait de ma conversion, les gens étaient beaucoup plus crispés sur la question du voile. C’était tellement inédit… Aujourd’hui, ça a changé, il y a peut-être plus de visibilité, plus de femmes voilées qui ont pris la parole, plus de débats. Puis il y a deux ou trois ans environ, j’ai rencontré le producteur Éric Hannezo, qui m’a dit : Raconte-moi la vraie histoire. C’était hyper touchant que quelqu’un respecte ça.

 

C’est ça qui vous a décidée ?

Oui. Et puis il y a quand même des gens que j’ai laissés, un public qui se questionne. Depuis dix ans, il faut savoir que je ne suis pas coupée du monde, on m’écrit par le biais des réseaux, certains me disent : On aimerait bien avoir de tes nouvellesTa plume me manque. Donc tout ça a germé en moi. J’ai alors appelé ma très bonne copine Adèle Exarchopoulos et je lui ai dit : Comment je fais ? Elle m’a alors conseillé d’appeler Houda Benyamina, qui m’a accompagnée dans l’écriture, avec Anne Cissé, qui est aussi scénariste.

 

Le documentaire s’appelle « Salam », la paix en arabe, et vous posez notamment une question en introduction : « C’est quoi le bonheur ? »

Oui, ça a toujours été une quête pour moi. Et je me suis pris plein de murs. Le plus dur, c’est qu’en apparence, pour moi, c’était le bonheur. Dans notre société, être riche et célèbre, c’est censé rendre heureux. Surtout à l’époque où je l’étais. Et pour moi, ça n’était pas le cas.

Vous n’avez pas fait de rap pour être riche et célèbre ?

Pas du tout. Je me suis lancée par amour des mots. C’était le seul domaine dans lequel je pouvais extérioriser, écrire ce que j’avais sur le cœur. Et après j’ai trouvé des gens que ça touchait.

Vous dites dans le film « J’étais devenu mon plus grand mystère ».

Cette phrase résume parfaitement les choses. La dualité Diam’s-Mélanie se construit alors. Les gens t’adulent et toi tu ne vas pas bien. Et on te dit : Tu ne peux pas ne pas aller bien, avec tout ce que tu as, tu es millionnaire alors que des gens n’ont pas à manger. On te fait culpabiliser, on te considère comme une ingrate. Alors tu vas encore plus mal. C’est hyper violent, car je sais bien que des gens vivent dans la misère, mais moi, à ce moment-là, je ne vais vraiment pas bien. C’est le lot de tous les gens qui ont traversé des dépressions, des maladies psychologiques.

 
« J’ai vraiment trouvé la paix. Avant, je rentrais dans une salle pleine et j’étais vide. Là, je suis rentrée dans une salle vide et j’étais pleine. »
Diam's

Vous parlez d’une peur de la mort depuis toujours.

Oui. J’y pense tout le temps. Pas la mienne, mais celle de ceux que j’aime m’obsède. Et je me demandais beaucoup : Qu’est-ce que l’on fait là ? Je me posais beaucoup de questions sur ce qui m’entourait. Et puis écrire était une grande souffrance, mais en même temps une joie de toucher les cœurs. Alors c’était hyper malsain. Avec le succès, les gens m’aimaient pour des choses hyper profondes et quand tu as une vie de star, il ne se passe plus grand-chose dans ton quotidien. Je me demandais ce que j’allais raconter ensuite. Est-ce que j’allais commencer à mentir ?

Votre grande amie Vitaa parle de moments où, après des concerts triomphaux, elle vous retrouve en larmes dans les loges.

C’était tout le temps comme ça. Pendant deux heures de concert, j’oubliais tout, c’était un moment suspendu. Mais ensuite il restait vingt-deux heures avant le concert suivant où j’étais seule. Et je n’ai trouvé personne qui comprenait ce que je ressentais.

Pour le film, vous êtes retournée sur la scène du Zénith de Paris, totalement vide. Vous avez hésité ?

Non. C’est une idée de Houda. Et c’était très chouette. Ça m’a montré que j’ai vraiment trouvé la paix. Avant, je rentrais dans une salle pleine et j’étais vide. Là, je suis rentrée dans une salle vide et j’étais pleine.

Pourquoi avoir accepté de parler sans filtre dans le film de vos tentatives de suicide, de votre hospitalisation en psychiatrie, des médecins qui vous diagnostiquent bipolaire et même des scarifications que vous vous faisiez ?

Les scarifications, c’est ma manageuse de l’époque qui en parle dans le film. Je n’aurais pas pu le faire moi-même. Tu n’es pas fière d’avoir fait un truc comme ça. Mais je voulais que tout ça soit raconté, parce que ça a fait ce que je suis devenue aujourd’hui. Il faut comprendre que j’ai touché la folie du doigt. J’ai été folle. J’ai perdu la raison. J’ai été shootée par des médicaments qui m’éteignaient puis me désinhibaient. Quand je me retrouve en hôpital psychiatrique, je ne peux parler à un psy que vingt minutes par jour, alors que moi, c’est cinq heures que j’ai envie de parler ! J’ai l’impression de revenir de la mort. J’aurais dû être morte. Généralement, les artistes ne sont plus là pour nous raconter pourquoi ils sont tombés dans les addictions, comme Amy Winehouse, pourquoi ils se sont tiré une balle dans la tête, comme Kurt Cobain. Si je n’avais pas ouvert le Coran un soir sur une plage de l’île Maurice et trouvé un sens à ma vie, je pense que je me serais vraiment foutue en l’air. À ce moment-là, j’étais encore à me battre pour les miens qui me disaient accroche-toi. Or moi, j’avais l’impression que tout était vain.

 

L’islam arrive presque par hasard dans votre vie.

Oui. Je me sentais musulmane, mais pas par conviction. J’étais entourée de copains musulmans, je faisais le ramadan avec eux, je ne mangeais pas de cochon. Mais, dans ma famille, j’avais été baptisée, communiée, confirmée. Tout commence après un dîner avec Vitaa et une autre copine qui nous dit : Je vous laisse, je vais prier. J’ai eu envie de la suivre, je me suis prosternée, et ça m’a fait du bien. J’ai eu l’impression de parler à Dieu, ça a été très fort, immédiat. À partir de là, je voulais lui parler tout le temps.

Vous racontez comment la lecture du Coran vous a éclairée sur la perception du monde qui vous entoure, du bien-être que ça vous a procuré. En revanche, vous n’expliquez pas le choix du port du voile.

C’est vrai. Mais ça n’était pas le plus important. Le voile, c’est quelque chose que vous voyez tous, mais c’est un pas dans un cheminement, où il y a aussi la prière, le ramadan… Que je nourrisse l’orphelin (avec son association Big Up), que je prie, que je jeûne ou que je porte le voile, ce sont des pratiques qui me permettent de me rapprocher de Dieu et d’être plus proche de la vie. Attention, ça n’engage que moi. Mais je me sens mieux comme ça. Et j’aime aussi être proche d’amies qui ne sont pas voilées. Ce sont des échanges qui nous construisent. Je vois aussi les difficultés d’une femme non voilée, la pression, les jugements, le culte de la beauté dont elle peut souffrir. Moi, j’ai oublié tout ça. Ma beauté, elle est pour moi, mon mari, ma famille.

 

Dans « Salam », on voit juste le visage des témoins dans le noir, y compris les femmes, qui peuvent donner le sentiment d’être voilées comme vous à ce moment-là.

C’est une idée d’Anne. Comme on parlait beaucoup de mon voile, elle voulait qu’on l’oublie, que l’on regarde les autres intervenants comme moi. Ainsi, on est tous à la même enseigne. Le plus important, c’est ce que l’on dit.

Les premières photos de vous voilée, dans Paris Match en 2008, ont choqué une partie de l’opinion publique. On vous traitait de « traîtresse », on disait que vous aviez été « endoctrinée ». Dans le film, vous dites que vous compreniez ce genre de commentaires.

Oui. Car les gens n’avaient qu’une version de l’histoire. À ce moment-là, on leur dit elle a pété les plombs, elle est un mauvais exempleelle va faire du tort aux jeunes filles de banlieue. Avant cela, on me disait : tu es une figure féministetu es un modèle. Mais je n’ai jamais voulu ça. J’étais juste venue raconter ma vie en musique. Je n’étais pas animée par des combats. Il n’y a pas longtemps, une dame m’a dit un peu agacée : Tu m’appartenais, tu étais ma chanteuse, ça ne se fait pas ce que tu as fait. Quand on me dit des trucs comme ça, j’ai envie de répondre : Vous n’étiez pas là, vous ne savez pas ce que j’ai vécu.

Avec le recul, la parution de ces photos a clarifié les choses ?

Oui. C’était nécessaire, même si ce n’était pas du tout le plan. L’idée était peut-être de ne jamais parler de ma foi. C’est pour cela que je ne voulais plus faire d’interviews à ce moment-là et juste sortir mon ultime disque. Mais ça aurait été difficile de porter un si lourd secret. Notamment avec les équipes de ma tournée qui se préparait. Là, c’était clair : il allait falloir que je mange hallal et s’arrêter entre deux concerts sur une aire d’autoroute pour que je prie. Je n’avais plus besoin de me cacher.

Dans vos chansons, vous aviez évoqué à l’époque la France réactionnaire, la montée du Front national et de Marine Le Pen. Comment avez-vous réagi depuis, en voyant qu’elle était pour la seconde fois au deuxième tour de la présidentielle ?

Je n’ai plus un regard figé sur la France. Je m’intéresse davantage à ce qu’est le monde. Je vois tout ce qui se passe ici par ma mère, qui me dit que c’est hyper anxiogène en ce moment. Après, j’étais contente de voir des gens soulagés que les extrêmes ne soient pas passés. Je suis spectatrice de quelque chose qui ne me surprend pas, puisque j’avais senti qu’elle irait loin en politique malheureusement.

 

Vous dites que la perception du voile a évolué, mais un candidat comme Éric Zemmour a fait campagne sur la théorie du grand remplacement et l’autorisation du burkini dans les piscines de Grenoble crée aujourd’hui une grosse polémique. Qu’en pensez-vous ?

Pour moi, c’est un non-sujet qui revient pour faire oublier plein de trucs. À l’époque, j’étais vachement frontale sur la politique, aujourd’hui je ne le serais plus du tout. Je suis plus spectatrice, je ne vis plus ici mais aux Émirats arabes unis. Je suis loin de ça et je réclame le droit de ne pas en parler.

 

Vous aviez pourtant éprouvé le besoin de reprendre la plume au moment des attentats de janvier 2015 et de sortir un deuxième livre.

Oui. Parce qu’il y avait un amalgame. Tout musulman était un potentiel terroriste. Quand j’habitais près de Rambouillet (Yvelines), l’un de mes voisins m’avait écrit une lettre hyper touchante disant : Les récents événements m’ont fait me poser des questions. Je sais que vous êtes discrète, que vous êtes musulmane, voilée, et que vous prônez la paix. J’aimerais échanger avec vous. On avait eu alors une grande discussion. Et il avait compris que toute religion avait son lot de sectes, de mauvaises personnes. Or quand j’ai vu ce qui s’était passé en janvier et novembre 2015, j’avais de la peine. J’avais moi-même joué au Bataclan… Tout ça était affreux. La plupart des musulmans qui vivent en paix étaient aussi peinés d’être réduits à ça. Je suis dans le respect, la contemplation, je ne tuerais pas une fourmi. Je dis toujours que ça n’est pas parce que je ne suis pas comme toi que je suis contre toi.

Pourquoi avoir quitté la France finalement ?

Parce que j’avais envie d’ailleurs. J’ai vécu dans les Yvelines, mais, parfois, être une femme voilée en France ce n’est pas facile. J’étais dans une petite commune, mais on ne vit pas que dans son village. Un moment mes enfants devaient aller à l’école…

 
« Je fais partie de la première génération qui a vécu la dédiabolisation et la démocratisation du rap. Mais personne ne pouvait imaginer un tel succès aujourd’hui. »
Diam's

Quelle maman êtes-vous ?

Une mère poule, gaga. Ma vie tourne autour d’eux. Ma fille, Maryam, a 10 ans, mes fils, Abraham et Luqman, ont 7 et 5 ans.

Ils savent que vous avez été artiste ?

Ma fille oui. Quand on était encore en France, elle voyait des gens qui m’arrêtaient dans la rue, qui pleuraient en me voyant. Elle se demandait pourquoi. Quand elle a été plus grande, je lui ai expliqué : Maman était chanteuse, elle faisait du rap, elle était très connue.

Elle a écouté vos disques ?

En cachette peut-être (rires). Ce qui m’importe, ce n’est pas qu’elle aime ce que j’ai fait, mais qu’elle comprenne ce que j’ai été. C’est le rapport à la célébrité qui l’interpelle surtout. On m’arrête tout le temps dans la rue. Et j’ai la chance que ça ne soit que de l’amour, surtout avec le temps qui passe. Quant à mes fils, ils sont plutôt geeks, youtubeurs et jeux vidéo. La musique ne les intéresse pas.

Et vous ?

L’actualité musicale ne m’intéresse pas non plus. Je me suis vraiment éloignée de tout ça.

Que pensez-vous du succès de votre copine Vitaa ?

Je suis heureuse quand ma copine l’est. Après, j’ai peur pour elle des mêmes choses qui m’ont fait peur. Avec Charlotte (le vrai prénom de Vitaa), notre amitié n’a jamais bougé. On était deux petites « girls » qui passaient des soirées ensemble. Aujourd’hui, on est deux mamans qui se retrouvent l’après-midi.

Le rap est la musique la plus populaire aujourd’hui. Ça vous fait quelque chose ?

D’un point de vue personnel, ça m’est égal. En tant que spectatrice, c’est fou ! Je fais partie de la première génération qui a vécu la dédiabolisation et la démocratisation de cette musique. Mais personne ne pouvait imaginer un tel succès aujourd’hui. À l’époque, les stars de la radio, c’étaient Lara Fabian et Florent Pagny. Et nous, quand on réalisait des tubes, on nous disait que l’on faisait de la variété. Aujourd’hui, si un rappeur ne fait pas un tube, ça ne va pas ! Mais je suis loin de tout ça, même si ça m’intéresse de comprendre ne serait-ce que pour mes enfants, pour comprendre leur monde à eux.

Pourtant, on entend des textes inédits de vous avec de la musique dans le film ?

Pour moi, ça n’est pas de la musique, ce sont des textes a cappella que j’ai enregistrés parce que je voulais m’adresser directement aux gens. Et mes producteurs ont fait un habillage musical. Mais aujourd’hui, vraiment, ça n’est plus mon monde.

 

Vous vivez de quoi aujourd’hui ?

De ce que j’ai gagné à l’époque. Ma mère qui travaillait dans une maison de disques a bien géré les choses pour moi. Je n’étais pas dans le besoin.

On voit dans le film que vous aidez un orphelinat au Mali grâce à votre fondation Big Up.

On subvient aux besoins de ce lieu depuis dix ans. On a financé le terrain au départ et le bâtiment a été financé par la ville de Fresnes. On a permis aussi le forage de deux puits sur place. On mène également des actions plus ponctuelles comme distribuer des paniers repas pendant le ramadan au Niger au Maroc, à Mayotte. On a aussi acheté un générateur électrique pour un hôpital qui accueille des enfants handicapés aux Comores.

Où en est votre agence Hegire, qui devait organiser des pèlerinages à La Mecque ?

C’est mis en sommeil. Avec mon mari, on pense la rouvrir, mais on ne sait pas quand ni sous quelle forme. On pourra toujours accompagner des groupes privés sur place. On verra.

Serez-vous à Cannes pendant le festival ?

Non. Ça n’est pas ma place. Ça serait contraire à ce que je suis aujourd’hui, même si je suis touchée que le festival ait envie de partager mon histoire, que des gens de ce milieu aient trouvé ça beau alors que d’autres pourraient trouver insupportable qu’une femme voilée raconte son histoire.

 

 

 

 

 

 

T'es la meilleure des pokemons ?

 

Sinon je suis en train de fouiller les réseaux et Mélanie a adressée une vidéo aux spectateurs lors de la projection !

 

https://www.instagram.com/tv/CeCMmyKAezF/?igshid=YmMyMTA2M2Y=

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il y a 9 minutes, M???? a dit :

je trouve l'interview pour brut super touchante et paradoxalement celle pour le parisien un peu glauque, on dirait qu'elle est indifférente à tout c'est un peu meh

Ahah c'est parce que Trapenard est un meilleur journaliste !

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Rien de nouveau à l'horizon même si elle a pu placer de jolies phrases pleines de sens...

J'irai le voir par curiosité je pense même si le côté "égocentrique" me dérange ..

Elle justifie quand même assez bien en disant plus ou moins qu'elle voulait devancer tous types de projets qui auraient pu sortir avant et déformer la réalité.. 

 

J'adore quand elle dit ..

"Sa fille est belle, est une lumière, elle lui dit de faire attention à ce que le monde ne l'eteigne pas.."

 

"La salle éteint pleine mais j'étais vide de l'intérieur, aujourd'hui la salle est vide mais je suis pleine .."

 

"Les gens mettent des likes sur internet mais aiment-ils vraiment ?"

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Il y a 12 heures, Unapologeticandy a dit :

Ce "retour" me gêne énormément.

Autant je respecte son choix perso de la conversion à l'islam, autant le fait de revenir, même brièvement, dans la lumière, avec une tenue islamique et ses dires habituels ( "l'islam m'a apaisée" blablabla ) donne l'impression de prosélytisme.

Son choix aurait dû rester perso et surtout privé car elle a toujours une certaine influence malgré son retrait.

 

Y'a vraiment pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Ou tu ne connais pas la définition du prosélytisme ou tu n'as pas regardé l'interview.

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Pour le coup, elle parle pas vraiment de religion dans l’interview. Son voile est forcément un étendard de ce qu’elle croit, mais ses paroles sont pleines de sens sans pour autant qu’on puisse le lier à l’islam. Si ça passait juste en radio sans image, et qu’on ne l’a savait pas musulmane et bien on pourrait difficilement deviner. 
 

J’ai hâte de voir le documentaire !

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Diam's c’est une grande partie de ma jeunesse. Ça reste aujourd’hui mes concerts préférés et j’en ai beaucoup fait. Sa plume est incroyable.

 

J’avais lu le premier livre.

Puis je n’avais pas lu le second car je ne voulais pas rentrer dans toute la partie « conversion, musulmane et etc … ».

 

Mais ce documentaire me hype. Parce qu’elle en fait partie intégrante, parce que c’est sa vérité et parce que elle a l’ai aujourd’hui totalement apaisée.

On sent l’émotion palpable quand elle parle. J’ai presque l’impression parfois qu’elle aurait aimé continuer mais que sa souffrance était trop forte.

 

Elle a l’air heureuse, épanouie et surtout je sens l’émotion qu’elle a de « rendre enfin des comptes » à ses fans. On attendait cela depuis longtemps.

 

Et je suis d’accord, hormis son voile qui se voit en image, je ne vois rien et n’entends rien chez elle qui prône l’islam. Pas du tout. Elle parle juste d’elle et de son histoire.

 

Hâte de le voir.

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Il y a 3 heures, Diskonoïr a dit :

 

Y'a vraiment pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Ou tu ne connais pas la définition du prosélytisme ou tu n'as pas regardé l'interview.

 

Je vais préciser mon propos.

Je ne dis pas qu'elle cherche à convertir les gens à l'islam mais que, sans le vouloir forcément, elle fait la "promo" de l'islam à travers ses propos et sa tenue. Malgré son retrait, elle garde une certaine influence sur son public et, du coup, ça me gêne.

Ce n'est pas spécialement contrer l'islam d'ailleurs. Cela m'avait également gêné quand Madonna mettait un peu trop en avant la kabbale (ça restait néanmoins moins gênant que la Madonna d'aujourd'hui) ou quand Tom Cruise ou John Travolta parlaient de scientologie.

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