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Mylène Farmer Story


Allan

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L'envie de faire une critique de tous les albums de Mylène Farmer me guettait depuis quelques temps. Je me suis finalement jeté à l'eau et mon clavier a fumé ! L'idée de faire une story en plusieurs parties, mêlant les différentes étapes de sa carrière et les critiques de ses albums me paraît donc judicieuse, en espérant faire partager mon goût pour l'oeuvre farmerienne tout en la rendant accessible aux néophytes. :P

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La genèse Farmerienne

 

C’est en mars 1984 que Mylène Farmer se révèle au paysage musical français. Il est aujourd’hui savoureux de constater que les hasards et coïncidences chers à l’œuvre de Claude Lelouch sont la pierre angulaire d’un début de carrière qui allait conduire à ce que l’on nomme aujourd’hui le « phénomène Farmer ».

 

Fin 1983, Jérôme Dahan et Laurent Boutonnat, amis de longue date, ont dans leur tiroir ce qu’ils estiment être un tube potentiel, « Maman a tort ». Ils désirent faire chanter ce titre à une jeune interprète et organisent un casting pour trouver leur interpète idéale. Leur choix s'arrête sur une jeune fille de 15 ans à qui ils font enregistrer la chanson. Mais tout n'est pas si simple et les deux jeunes hommes sont stoppés dans leur élan : la chanson évoque les amours saphiques d’une jeune enfant malade pour son infirmière, et on peut entendre dans le refrain des rimes aussi inédites que provocantes : « J’aime ce qu’on m’interdit, les plaisirs impolis, j’aime quand elle me sourit, j’aime l’infirmière Maman ». Les deux compères doivent alors se rendre à l’évidence : ils ne peuvent décemment pas faire chanter ces paroles à une jeune fille mineure et espérer voir leur titre diffusé en radio. C’est alors qu’ils songent à une jeune femme ayant participé elle aussi au casting, une certaine Mylène Gautier.

 

Cette dernière vivote de petits boulots en petits boulots et rêve de cinéma, mais n’envisage absolument pas de faire carrière dans la chanson. Laurent Boutonnat déclarera quelques années plus tard qu’il fût avant tout séduit par son minois et son regard qu’il qualifiera de « psychotique ».

 

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Le duo a enfin trouvé l’interprète idéale et les essais de voix en studio sont concluants. La maquette en poche, c’est à mobylette que le trio écume les maisons de disques qui ne se déclarent pas très enthousiastes. C’est finalement avec RCA qu’ils signent pour deux 45 tours et c’est ainsi que Mylène Gautier devient Mylène Farmer, empruntant son pseudo à une actrice hollywoodienne, Frances Farmer, dont le destin tragique (elle fût plusieurs fois internée en hôpital psychiatrique) avait touché et ému Mylène.

 

Bien que convaincus de l’efficacité de leur titre, le trio doit faire face à une nouvelle déconvenue : RCA ne leur offre qu’un budget très serré pour promouvoir le titre, et ce dernier ne décolle pas au hit parade. C’est alors qu’ils vont rencontrer Bertrand Le Page, agent de plusieurs célébrités de l’époque, qui va devenir le manager de la chanteuse et grâce à qui la carrière de Mylène va enfin pouvoir être lancée et connaître l’essor que l’on sait. La chanson va ressortir avec un visuel différent, les télés et les galas vont s’enchaîner, et la chanteuse et son titre à contre-courant de la production d’alors vont commencer à intéresser les médias.

 

Boutonnat, passionné de cinéma, va même proposer un synopsis de clip pour illustrer la chanson. Mais il sera abandonné car jugé trop ambitieux et demandant de lourds moyens que RCA ne lui accordera pas. Un clip bien plus modeste sera alors réalisé avec des bouts de ficelle (on raconte que son budget n’excède pas 5000 francs de l’époque, soit moins de 1000 €uros).Le clip s’ouvre sur un portrait du père de la psychanalyse, Sigmund Freud, et on peut y voir la chanteuse évoluant au milieu d’enfants qui défilent et manifestent avec des banderoles « Maman a tort », chantant le refrain du titre uniquement vêtue d’un troublant déshabillé que les jeux de lumière de Boutonnat rendent délicieusement transparent. Ce clip, bien que très pauvre esthétiquement, amorce déjà ce que le premier album de Mylène comprendra comme thèmes fondateurs : l’enfance, la mort (Mylène termine le clip gentiment décapitée, la tête posée sur une assiette) et l’érotisme.

 

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Le clip Maman a tort

 

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Extrait du clip ICI

 

En bonus, une prestation en public dans l'émission "Les jeux de 20 heures" :

 

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Premières déconvenues

 

Une version anglaise de Maman a tort, est alors enregistrée et commercialisée mais ce sera un échec.

 

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Il est alors temps de penser à donner une suite à « Maman a tort ». C'est On est tous des imbéciles qui lui succédera. Ce titre gentiment provocateur évoque le métier d'artiste avec dérision, et se moque de la profession qui aurait tendance à se prendre un peu trop au sérieux.

 

La face B, écrite et composée par Boutonnat, L'annonciation sera remarquée pour son côté très sombre, évoquant au choix un avortement ou une fausse-couche, sur des violons tziganes et une mélodie dramatique.

 

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« On est tous des imbéciles » ne fonctionne pas. Mylène ira pourtant promouvoir son titre plusieurs fois en télé (n’hésitant pas à exécuter une chorégraphie que n’aurait pas reniée Chantal Goya), mais le public n’adhère pas. Peut-être n’apprécie t-il pas de se faire traiter d’imbéciles par une jeune ébouriffée. RCA n’adhère pas plus d’ailleurs : ils n’accordent aucun budget pour un éventuel clip et vont même jusqu’à rendre leur contrat aux jeunes artistes.

 

Bertrand Le Page réussira à faire signer Boutonnat et Farmer chez Polydor, Jérôme Dahan ayant décidé de cesser toute collaboration avec le duo. Ils ne s’accordaient visiblement pas sur la direction artistique de ce qui allait devenir le premier album de la chanteuse.

 

Voici un passage télé (dont la qualité est approximative) dans lequel Mylène se montre plus prolixe qu'à son habitude et durant lequel elle interprète "On est tous des imbéciles" et, accessoirement, prouve par A+B qu'elle aurait mérité sa place aux Grosses Têtes aux côtés de Jean Roucas et Guy Montagné...

 

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Nouvelle ère

 

L’enregistrement de « Cendres de lune » est en cours. Le premier texte de Mylène, Plus grandir sur une musique up-tempo, sera choisi pour être son premier 45 tours pour Polydor. Cette dernière croit beaucoup en sa nouvelle signature, et là où RCA fût frileuse question budget, on laisse libre champs à Boutonnat pour mettre en image ce nouveau titre.

 

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Le premier clip grand spectacle de Mylène voit alors le jour. Un clip comme on n’en faisait alors pas en France, tourné en cinémascope, avec générique et dont la durée est celle d’un court-métrage puisqu’il avoisine les 8 minutes. L’effet est sans précédent : la presse et le public sont intrigués, et déjà la commission de censure fait des misères à Mylène. Certaines scènes sont jugées trop subversives. En effet, le texte de Mylène, plus que de la peur de grandir et de vieillir, évoque la perte de l’innocence et celle, plus taboue, de la virginité. Boutonnat n’y va pas de main morte en illustrant la chanson puisque les séquences qui constituent ce mini-film comportent pêle-mêle une ballade dans un cimetière, un viol consenti durant lequel la chanteuse dévoile, pour la première fois, une troublante nudité, des nonnes voyeuses et maltraitantes, le tout dans une ambiance glauque et cauchemardesque.

 

Le clip de Plus grandir

 

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-> Clip "Plus grandir" ICI <-

 

 

Le personnage torturé de Mylène Farmer voit ainsi le jour, et ce que le titre « Maman a tort » et ses allusions freudiennes laissait entrevoir prend alors sa véritable dimension.

 

Le titre n'est cependant pas un tube lors de sa sortie fin 1985. Il suscite néanmoins un intérêt grandissant qui va permettre au prochain titre et à l’album d’avoir une couverture médiatique et une curiosité du public qui ne va que grandir au fil des années et des projets.

 

"Plus grandir" à L'académie des 9:

 

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Pourvu qu'elle soit rousse

 

L’album de Mylène est très attendu en ce début 1986. Bien qu’ayant eu un succès d’estime avec son 45T précédent, la chanteuse n’a pas de réel tube à son actif. Il faut un titre fort pour installer définitivement l’image et le style de Mylène dans le paysage musical d’alors. Le coup de maître ne va pas tarder. Mylène et Laurent avaient retenu une musique de Jean-Claude Déquéant, alors intitulée « L’amour tutti-frutti ». Boutonnat écrit un texte joliment provocateur, faits de jeux de mots et de rimes sexys, Déquéant remanie la structure du morceau pour le rendre plus « pêchu », et c’est ainsi que Libertine sort en avril 1986.

 

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Le titre ne fonctionne pas tout de suite. Le Page, Boutonnat et Farmer décident alors de faire les choses en grand pour la sortie de ce titre. Mylène change de look (c’est pour Libertine qu’elle est devenue la rousse que tout le monde connaît aujourd’hui, Boutonnat et Le Page jugeant ses cheveux bouclés et sa couleur châtain trop passe-partout) et Boutonnat réalise pour ce titre ce qui est depuis devenu un classique. Le personnage de Libertine a longtemps collé à la peau de Mylène, et pour cause, c’est un des personnages les plus forts de la clipographie de Mylène. Mi-fille mi-garçon (Mylène y arbore un look androgyne), mi-ange mi-démon (l’introduction du clip nous la présente en plein duel qui se conclue par la mort de son adversaire dont l’amante n’aura de cesse de se venger), mi-bourreau mi-victime (c’est elle qui se fait abattre à la fin du clip)… Le clip est un savant mélange de violence et d’érotisme, dans une ambiance à la « Barry Lyndon » de Kubrick, dont chaque plan est soigné et maîtrisé. Le goût commun de Laurent et Mylène pour le cinéma grand spectacle est évident, et chaque sortie de clip sera dès lors attendue et annoncée.

 

 

Le clip de "Libertine

 

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-> Clip "Libertine" ICI <-

 

Libertine sort avec une deuxième pochette dont la photo reprend le visuel du clip et le titre connaîtra enfin le succès, sera très diffusé en radio et les prestations en télé seront légion. On dit que le titre a atteint les 400 000 exemplaires vendus en fin de carrière. Il est le premier succès de Mylène au top 50, le premier top 10 d'une longue série. Une bande originale du clip sera même commercialisée, un première une fois encore.

 

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"Libertine" fait son Collaroshow:

 

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Cendres lunaires

 

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L’album aura une carrière honorable (même si les chiffres exacts sont inconnus, il se murmure qu’il s’en serait vendu 600 000 à ce jour) et le personnage Farmer est définitivement installé.

 

Cendres de lune est définitivement l’album de la genèse Farmerienne. C’est un album étonnamment sombre pour l’époque. Les 80’s sont réputées pour être l’ère de la pop sautillante pour ne pas dire niaise. La variété française ne fait pas exception à la règle et les one-hit-wonders sont légions. Or, Mylène Farmer dénote et étonne tant les thèmes abordés dans ses chansons sont morbides. Bien qu’il soit en majeure partie l’œuvre de Laurent Boutonnat (omniprésent jusque dans le cliché illustrant la pochette), les peurs et obsessions que Mylène développera plus tard dans ses textes sont concentrées dans les neuf titres qui composent l’album.

 

La mort rode dans la quasi-totalité des textes. Que ce soit de la plume de Mylène ou de celle de Laurent. Le sexe ensuite, qui n’est pas aussi joyeux et ludique que l’on pourrait le penser de prime abord, malgré l’hymne sautillant qu’est devenu « Libertine ». Entre deux jeux de mots d’un Boutonnat fripon (« Baisers d’épines et de plume », entendez « Baiser des pines et de plumes", entre autres sournoiseries), l’amour primesautier laisse place au désenchantement et au cynisme (« Aimer, c’est pleurer quand on s’incline ») voire à une peur de l’abandon et à un aveu des plus humbles (« Je suis si fragile, qu’on me tienne la main »).

 

« Au bout de la nuit » déclinent la perte de la virginité. Dans la première, la perte de l’innocence est liée à la mort, une fois encore : devenir un adulte sexué, perdre l’innocence et quitter l’enfance amène inéluctablement à la souffrance et la mort ("J’veux plus grandir, plus grandir pour n’pas mourir, pas souffrir "). Dans la seconde, elle est plus violente. L’homme qui prend sa virginité à Mylène est bestial, il est expérimenté et adulte, donc forcément perverti puisque absout de toute innocence, c’est peut-être même un personnage clérical (« Aimez-vous mes cloches matines », Mylène avouera qu’elle est séduite par l’imagerie des prêtres et n’avait de cesse de les séduire lorsqu’elle était enfant). Mylène le courtise, le séduit, le charme « Vieux bouc, je vous sens fébrile, aimez-vous mon petit nombril ? », jusqu’à lui donner sa virginité et devenir elle-même impure (« L’hymen sera mon présent, maintenant j’ai l’enfer dans le sang »).

 

L’enfance et les premiers émois amoureux se font dans la douleur... Maman ne comprend pas cet attachement qu’éprouve Mylène pour son infirmière, ce transfert vers le soignant qui révèle ici l’enfant à ses sentiments et ses désirs intimes que Maman trouve impolis... Les amours saphiques sont un thème important de l’album puisque l’hommage que Mylène rend à Greta Garbo est teinté d’un érotisme troublant (« Greta rit et moi je rougis (…), je l’aime ») provoqué par la fascination qu’elle ressent pour le personnage. La petite sœur « Chloé », comptine morbide évoquant Ophélie noyée et flottant à la surface d’un lac, n’aura pas connu les tourments de l’âge adulte, laissant Mylène seule face à ce passage délicat qu’est celui de l’âge adulte. Qu’importe : « We’ll never die » !

 

Ecoutez d'abord (ou les préférences d'Allan) 8) :

 

Plus grandir

Chloé

Au bout de la nuit

Vieux bouc

 

-> Extraits audios <-

 

En bonus, une interprétation en télé de l'hommage à Greta Garbo:

 

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Tristana c'est elle

 

Libertine fait long feu. Le titre, une fois lancé, squatte les FM. Mais il faut songer à la suite. Un temps, on évoquera [/b]Au bout de la nuit[/b] comme nouvel extrait, mais ce sera finalement un titre inédit qui lui sera préféré. Il s'agit de [/b]Tristana[/b]. C’est une nouvelle fois un titre up-tempo, un texte de Mylène sur une musique de Laurent Boutonnat. Ce titre sera inclus sur la réédition de l’album en 1987.

 

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Boutonnat tourne un nouveau clip pharaonique pour ce nouveau 45T. Le scénario est une adaptation moderne du conte « Blanche-Neige et les sept nains », qu’il choisit de situer pendant la révolution russe. Mylène y joue le rôle d’une jeune russe du nom de Tristana (ça tombe bien !). Son amoureux, Rasoukine, est, semble t-il, un révolutionnaire pourchassé par la vilaine Tsarine qui fait également office de méchante Reine jalouse de la beauté de Tristana. Rasoukine sera laissé pour mort par les sbires de la Tsarine, Tristana recueillie par sept nains bolcheviques avant d’être assassinée par la méchante Reine qui sera mangée par les loups (Ouf ! La morale est sauve !).

 

Le clip de "Tristana

 

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-> Clip "Tristana" ICI <-

 

Le clip est beaucoup diffusé en télé, Mylène défend son 45T sur différents plateaux de variétés, effectuant la première chorégraphie avec danseurs de sa carrière (élaborée par ses soins). C’est un nouveau succès pour le duo, le titre atteignant la 7ème place du top 50. Une nouvelle bande originale sera commercialisée pour ce clip de plus de 11 minutes.

 

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Prestation live de "Tristana". Ce fût l'une des rares fois où Mylène a chanté un de ses titres en direct sur un plateau. On peut comprendre...

 

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Le duo vole de succès en succès mais ne s’endort pas pour autant. Il songe déjà à entrer en studio pour enregistrer le successeur de Cendres de lune. Le cap du deuxième album étant une étape difficile, il leur faut revenir avec un disque solide pour espérer égaler l’impact de ce premier album. L’histoire prouvera qu’ils y sont parvenu au-delà de leurs espérances.

 

 

FIN DE LA PREMIERE PERIODE

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"Allan"' date=' ne me fais pas languir, met la suite![/quote']

 

Dès qu'elle sera pondue :lol:

 

Mais vous pouvez réagir sur la Mylène story en attendant, ajouter anecdotes ou ressentis concernant la période "Cendres de lune". :P

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Ahhh je me souviens de la 1ère fois où j'ai entendu et vu Mylène Farmer.

Elle chantait Libertine , en version courte... J'avais 6 ans :cheesy:

 

Puis plus trop de souvenirs après, jusqu'au fameux Sans Contrefaçon.

 

Excellent Allan !

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Ahhh je me souviens de la 1ère fois où j'ai entendu et vu Mylène Farmer.

Elle chantait Libertine , en version courte... J'avais 6 ans  :cheesy:  

 

Puis plus trop de souvenirs après, jusqu'au fameux Sans Contrefaçon.

 

Excellent Allan !

 

Tu as donc... 26 ans ^^

 

Moi j'ai découvert Mylène dans la voiture de mes parents comme beaucoup de fans de mon âge je suppose. La K7 regroupaient des morceaux variés. Puis dès que j'ai eu l'âge de me les acheter, je me suis procuré Innamoramento, Mylenium Tour, Avant que l'ombre, L'autre, Anamorphosée et Cendres de Lune (dans le désordre, je ne me souviens plus de l'ordre lol). J'adore bien sûr et Mylène fait partie de mes valeurs sûres!

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Quant à moi, j'ai de très rares souvenirs de la période "Cendres de lune". J'avais dû entendre ou voir "Libertine" à la radio ou à la télé mais rien de précis. J'ai vraiment commencé à m'intéresser à Mylène lors de son second album. Je connaisais "Sans contrefaçon" qui m'a bien sûr marqué, et "Ainsi soi-je..." un peu moins, mais c'est vraiment avec "Pourvu qu'elles soient douces" que je suis devenu un adepte. Je me souviens que c'est d'ailleurs le premier album que je me suis acheté (en cassette à l'époque), et j'ai failli faire casser la bande à l'écouter en boucle dans mon baladeur (un modèle aussi gros qu'un radio-réveil !).

 

J'ai découvetr les clips un peu plus tard, vers 1989, car dans mon bled, on n'avait pas encore la six et on ne captait même pas Canal en clair ! Ce fût un véritable choc. Lorsque l'on m'a offert les cassettes vidéos des clips, le magnéto a bouffé du Farmer jusqu'à l'overdose ! Et les clips de "Libertine" et "Pourvu qu'elles soient douces" furent à l'origine de mes permiers émois de pré-adolescent :oops:

 

J'ai découvert dans la foulée "Cendres de lune" et suis tombé littéralement sous le charme de l'ambiance qui se dégageait de ses deux albums, même si je ne comprenais pas toutes les subtilités des textes. Ce sont les musiques soignées de Boutonnat, la voix si singulière de Mylène et l'imagerie qui accompagnait le personnage qui me séduisaient. J'avais le sentiment qu'elle était très singulière, un peu sulfureuse et transgressive, et le jeune garçon que j'étais éprouvait une sorte de curiosité face à ces textes mélancoliques et morbides chantés sur des arrangements pop. Ce n'est bien plus tard que j'ai compris les sous-entendus scabreux et la profondeur de certains thèmes évoqués. Bien qu'il me semblait évident qu'elle traitait de thèmes sensibles ou tabous, je n'en mesurait pas tout à fait l'ampleur. Il est assez savoureux de penser aujourd'hui au jeune garçon que j'étais alors et qui chantait à tue-tête des paroles évoquant, dans le désordre, l'ambiguïté sexuelle, la sodomie, la mort, la peur de vieillir, la schizophrénie etc.

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