Yard Act dynamite le rock anglais avec son premier album "The Overload"

Crédits photo : Phoebe Fox
L'Angleterre continue à nous envoyer ses meilleurs ambassadeurs du courant post-punk. Depuis quelques années, IDLES, Shame, Squid, Fontaines D.C. ou Black Country, New Road dynamitent la scène rock britannique en proposant des albums aussi électriques qu'exigeants qui se retrouvent souvent dans les premières places des listes de fin d'année des médias musicaux. Et il y a de fortes chances que Yard Act suive le même chemin. Il faut dire que le groupe, formé à Leeds en 2019, est l'une des révélations musicales les plus en vues du moment depuis son premier EP "Dark Days", sorti courant 2021 en pleine période de confinement. « Nos premiers titres ont bénéficié de cet appétit, et ont été poussés par une presse musicale anglaise toujours à l'affût des nouveautés » révèle le chanteur James Smith dans les colonnes du Monde. Avec son phrasé chanté-parlé et ses textes acides sur la société britannique, seule une poignée de chansons ont suffi à mettre la lumière sur le quatuor.

Un premier album coup de poing

Boosté par cet accueil, Yard Act fait donc sensation en ce mois de janvier avec son premier album "The Overload", qui s'impose comme l'un des meilleurs disques de ce début d'année. Avec ses 11 chansons à la fois électriques et engagées (incroyables "The Overload" ,"The Incident" ou "Tall Poppies"), James Smith et ses trois acolytes évoquent avec ironie l'état d'un Royaume-Uni "populaire" marqué par le Brexit ("Dead Horse") ou encore l'avidité et l'argent, l'une des thématiques les plus présentes sur le disque à travers les cinglants "Payday" et "Rich". « Je déteste le capitalisme. Je suis à l'affût d'une théorie qui nous permettrait d'en finir avec ce système qui prend le tiers monde pour une vache à lait et détruit la planète » déclare le chanteur, qui reste tout de même lucide : « Comment être anticapitaliste quand on est signé par Universal ? (...) J'aime l'efficacité des phrases-chocs, mais la réalité est si complexe que nous avons besoin de nuance et de tolérance. L'humour permet de prendre du recul ».

Si le genre post-punk reste assez confidentiel en France, il cartonne chez nos voisins anglais et Yard Act est actuellement en course pour être numéro un des ventes avec "The Overload" face à "Night Call" de Years & Years. Seules 400 ventes séparaient les deux disques en milieu de semaine. Le groupe entre finalement en deuxième position. Pour découvrir le phénomène sur scène, il faudra néanmoins attendre encore quelques mois : Yard Act sera en concert le 11 juin à la Boule Noire à Paris puis le 14 juin à l'Aéronef de Lille.

Ecoutez l'album "The Overload" de Yard Act :


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