jeudi 15 janvier 2009 0:00

La Casa en interview

Le duo La Casa vient de publier son premier opus "Les trucs abîmés", porté par le single "Go Go Go" qui tourne sur nos ondes. Une vraie passion commune qui, à force de persévérance a fini par payer. Rencontre.
Bonjour Jeff, bonjour Pierro, pour commencer pouvez-vous vous présenter aux internautes en quelques mots, d'où êtes-vous originaires (Thierry Cadet, rédacteur en chef adjoint) ?
Jeff : Nous sommes originaires d'un petit département qui s'appelle la Mayenne. On se connaît tous les deux depuis trente ans car nos parents étaient amis. C'est ensuite à l'âge de 15 ans qu'on a commencé à faire de la musique ensemble.
Pierro : Et depuis l'âge de 20 ans, on s'est décidé à en faire notre métier. Dix ans de galères jusqu'à la parution de ce premier album "Les trucs abîmés". Mais dix ans durant lesquels on a évidemment beaucoup appris, c'était très formateur.

Avez-vous toujours chanté sous le pseudonyme de La Casa ?
Jeff : Non, on a eu différents groupes avant La Casa. Notre duo n'existe que depuis trois ans. Avant cela, c'est au sein de différentes formations avec des potes du lycée qu'on a fait nos armes. Sept ans de laboratoire (sourire) !
Pierro : On est allé du rock alternatif au punk, quand tu sais jouer trois accords et que tu sais chanter (sourire), en passant par le reggae, l'électro, le folk...

Pourquoi autant de styles différents, est-ce une manière de se trouver ?
Pierro : Non, car nous avons toujours gardé cet esprit rock propre à nos influences.

Sachant que le rock est une philosophie, et une attitude, Jacques Brel l'était en chansons, Amy Winehouse l'est au travers de la soul...
Jeff : Oui sauf qu'attention, on ne fait pas l'apologie de l'esprit “Sexe, drogues et rock'n'roll”... même si on n'a rien contre quelques bières de temps en temps !

Aujourd'hui, les radios se sont emparés de votre premier single "Go Go Go", êtes-vous prêt à vous trainer un tube pendant des années, au même titre que Zebda avec "Tomber la chemise", Mickey 3d avec "Respire", ou Kaolin avec "Partons vite" ?
Jeff : Oui parce qu'on a l'amour du tube. On aime les chansons qui descendent dans la rue, et que les gens peuvent fredonner. C'est comme ça qu'un public viendra à notre univers, alors je te répondrai oui, sans problème.

Ce qui n'est pas faux, mais rare venant de la part d'un groupe plutôt alternatif...
Pierro : La musique alternative ne doit pas être réduite à l'undergound le plus total. L'esprit alternatif n'a rien à voir avec le label sur lequel un groupe est signé, ou un titre qui passe ou pas à la radio. Nous faisons évidemment ce métier pour le plus grand nombre, sinon on resterait chez nous. Après, le but est de rester intègre, et notre esprit rejoint celui du milieu alternatif car nous n'avons pas été préfabriqués.
Jeff : On sait ce que c'est de se taper des centaines de bornes en camion pour aller chanter dans un rade et rencontrer la seule personne responsable du concert qui s'occupe à la fois de la bouffe, des lumières et du son.

Comment prenez-vous le fait d'être à présent invités sur "Taratata" ou chez Frédéric Taddei ?
Jeff : Ça ne change rien pour nous, si ce n'est les conditions dans lesquelles on chante. Alors on est super content, c'est génial, mais on garde les pieds sur terre, on sait très bien qu'on passe très vite de "Taratata" à une petite salle de soixante personnes. Ce qui ne nous fait pas peur.

Avez-vous pensé aux premières parties ?
Jeff : Oui, mais on n'en a pas de prévues... C'est toujours un peu compliqué les premières parties...

Il ne faut pas dépasser la star...
Jeff : C'est toi qui le dis (sourire)...

Comment avez-vous réussi à signer votre premier album sur 3ème Bureau, le nouveau label de Wagram ?
Pierro : En fait ce sont eux qui sont venus à nous. C'est grâce à Romain Pellicioli qu'on a signé. Il est tourneur, et avec Aka Publishing, également co-éditeur de La Casa, en association avec Warner Chappel. Il nous a programmé aux Bars de France, et c'est Stéphane Espinosa, le directeur du label 3ème Bureau présent ce soir là, qui nous a vus sur scène, et est venu nous parler à la fin du concert. C'est aussi simple que ça.

Ça arrive donc encore de signer juste en faisant de la scène ?
Jeff : La preuve que oui (sourire).

"Go Go Go" a un esprit très “Western”, qu'avez-vous voulu revendiquer dans le texte ?
Jeff : C'est Pierro qui écrit les chansons et les partage ensuite avec moi. C'est à dire que lui et moi vivons quand même des choses plus ou moins similaires depuis notre rencontre, de part nos expériences et nos passions communes, donc c'est un peu de ma vie dont il parle également.
Pierro : Le single traite des grands espaces, c'est une sorte de “Road Movie” dans lequel notre vie est retracée. Le message est juste, que tu sois dominé, perdu, ou au contraire plein d'ambitions : trace !

Découvrez le clip du single de La Casa, "Go Go Go" :
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N'est-ce pas trop difficile de publier un album en pleine crise du disque, en pleine crise tout court d'ailleurs ?
Jeff : Notre but est justement d'être disque d'or pendant la crise (rires) ! Non, tu sais nous la crise, on ne la sent pas passer. Quand tu gagnes un smic par mois, je peux t'assurer que crise ou pas, ça ne change rien...
Pierro : Notre but est donc d'en vendre suffisamment pour pouvoir en faire un deuxième.
Jeff : Et de tourner avec, de faire des concerts.

Vivez-vous de la musique ?
Jeff : Pas encore intégralement. Nous sommes également plasticiens Pierro et moi. On travaille ensemble, jusqu'au jour où la musique prendra peut-être le dessus. Mais nous aimons aussi beaucoup notre autre activité, celle qui est de recycler des matières, des objets...

Comment définiriez-vous votre public, celui qui vient déjà vous applaudir sur scène ?
Jeff : Notre public vient de partout, et il est détaché. On essaie de véhiculer un message intemporel, dans lequel chacun peut se reconnaitre.
Pierro : Et comme notre musique n'est pas poussée dans les larsens, alors le public est très attentif, à l'écoute de nos textes.

Combien êtes-vous sur scène ?
Jeff : Nous sommes cinq en formation complète. Alors on peut aussi faire Pierro et moi des concerts guitares/voix, mais on préfère en groupe car cela nous permet de retranscrire exactement les sons et les arrangements qu'on a voulus pour chacune des chansons de l'album.

Si vous deviez définir cet album en quelques mots justement ?
Jeff : Ce sont des tranches de vies, on évoque des râteaux, des réussites, de l'espoir surtout... C'est un peu l'album de deux trentenaires qui regardent dix ans en arrière, fond le bilan, et imaginent aussi positivement la suite (sourire) !

Pourquoi ce titre, "Les trucs abimés" ? Que sont ces "trucs" ?
Jeff : Le titre parle justement de notre attachement aux matières dont nous te parlions tout à l'heure. Etant aussi plasticiens, on fait beaucoup de choses à partir de la “récup”, et on aime ça. L'imperfection. Ce qui est également le cas dans notre musique. On aime bien laisser de temps en temps trainer ici ou là, un craquement, un larsen... Cela rend les choses plus humaines et chaleureuses, d'où le titre du disque.

Pour finir, Ludo Pin, l'interprète du single "3 Secondes", en bonne place sur votre page MySpace, est-il un ami ?
Jeff et Pierro : Oui !

Merci les gars, on retrouve toutes vos dates de concerts sur vos différents sites Internet, vous serez notamment à La Maroquinerie de Paris le 5 février prochain.
Jeff et Pierro : Merci à toi et à Charts in France, on est content d'être soutenu par un site musical généraliste comme le vôtre.

Pour en savoir plus, visitez lacasamusica.com, ou leur MySpace officiel.
Pour réserver vos places de concert, cliquez sur ce lien.
Pour écouter et/ou télécharger le premier album de La Casa, "Les trucs abîmés", cliquez sur ce lien.

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