mercredi 16 juillet 2008 0:00

Angie Doll en interview

Angie Doll présente actuellement, "La mode m'envie", le nouvel extrait de son premier album, "Garçonne", précédant ainsi au single "Lifting à 20 ans". Nous avons rencontré cette jeune femme qui a choisi le chemin de l'indépendance et nous en explique les avantages et les inconvénients.
Bonjour Angie, peux-tu brièvement te présenter aux internautes, d'où es-tu originaire (Thierry Cadet, rédacteur) ?
Angie Doll : J'ai 27 ans, et je suis originaire de Grenoble. J'ai passé un Bac de théâtre, puis une Licence de lettres et cinéma. Ensuite, fan de musique, j'ai fait partie du groupe de rock Alambic, mais très vite ça ne me prenais plus aux tripes... je suis alors venue à Paris, et j'ai passé une audition pour chanter au Banana Café, c'est là que j'ai rencontré Dominique Dubois avec qui je travaille aujourd'hui. C'était il y a sept ans.

Dominique Dubois qui est le co-compositeur du tube 80's de Desireless, "Voyage voyage" (Top 2 en janvier 1987), non ?
Tout à fait ! (rires)

Il me semble aussi que ton actuelle batteuse, Réjane Turrel, était encore celle d'Allan Théo il y a quelques mois, au sein de Theo-group ?
Oui. Quand nous nous sommes rencontrées elle et moi, nous en avons parlé, sachant qu'en plus Allan Théo est originaire de Grenoble lui aussi. C'est drôle tout ça (sourire)...

Comment as-tu élaboré la construction de ton premier album, "Garçonne" ?
Plusieurs auteurs ont travaillé avec moi sur les textes, il faut dire aussi que je me suis longtemps cherché musicalement, et puis j'ai enfin rencontré des personnes qui voulaient créer leur fantasme à travers moi. Dominique par exemple me connait par cœur, et Desireless était souvent chez lui également quand nous avons travaillé ce disque "Garçonne" ; elle m'a d'ailleurs offert la chanson "Le pire avec toi".

Un opus que tu définirais comment ?
Comme du rock glamour.

Un brin électro aussi, non ? Proche d'ailleurs de l'univers de Ysa Ferrer notamment ?
Oui, électro, mais encore un peu plus dans le prochain (sourire).

Ecris-tu toi aussi quelques textes ?
Oui bien sûr, enfin je co-écris avec Dominique. C'est à dire que le fond, les idées viennent souvent de moi, mais ensuite Dominique sait très bien remettre le tout en forme.

Qui est Demarquise, qui co-signe également les morceaux, et a réalisé l'album entier ?
(rires) Demarquise, c'est Dominique ! Il signe les textes sous ce pseudo, et les musiques notamment par son patronyme (sourire). Mais Dominique s'est également chargé des programmations, des claviers, il a enregistré une partie de l'album dans son studio qui s'appelle également Demarquise (rires) ! Les tandems sont importants, regarde Farmer/Boutonnat par exemple...

Manu Lanvin, le fils de Gérard Lanvin, est crédité au niveau du studio additionnel, tu sembles connaitre beaucoup de monde dans ce métier, non ?
Manu est une belle rencontre effectivement, mais je ne connais pas tant de monde que ça. Patrick Juvet est un de mes amis des soirées parisiennes, il m'a beaucoup aidée, conseillée...

Le premier single extrait "Lifting à 20 ans" a-t-il eu, selon toi, le succès escompté ?
Le clip a été diffusé sur MCM, je trouve donc que pour un projet plutôt indépendant comme le mien, c'est très bien, je suis contente. Sachant qu'actuellement nous sommes en train de travailler le nouvel extrait : "La mode m'envie", que Dominique a retravaillé pour la version single. Et puis je crois que le public a cerné le sens de ma musique et de ma personnalité.

Il y a eu un clip pour "Lifting à 20 ans", y en aura-t-il un pour "La mode m'envie" ?
Oui, et j'ai d'ailleurs déjà beaucoup d'idées le concernant !

Ton projet, signée chez Demarquise en distribution, derrière qui je présume, Dominique Dubois se cache encore, a-t-il été difficile à défendre auprès des labels ou des distributeurs ?
Le label Demarquise c'est en effet aussi Dominique Dubois (sourire)... alors à ce niveau là ce n'était pas difficile. C'est Dominique qui a produit le disque, et Dieu sait si le chemin de l'indépendance est difficile parce que nous n'avons pas systématiquement accès aux gros médias. Mais nous ne regrettons rien, et d'ailleurs nous avons eu raison de nous en occuper nous même car depuis de plus gros labels sont venus nous rencontrer, intéressés par la suite... notamment Mercury via MySpace. Nous verrons concernant le prochain album (sourire).

Es-tu proche de ton public via le Net, MySpace notamment ?
Oui, et je tente de répondre à tout le monde, je suis assez active à ce niveau là. D'ailleurs, mon site Internet va ouvrir ses portes prochainement.

Est-ce toi qui gère les concours présents sur ta page MySpace : "Concours Lifting à 20 ans" et "Concours Garçonne" ?
(sourire) Ce sont des concours pour lesquels je suis aidée par deux jeunes femmes, et cela me permet notamment d'aller à la rencontre de mon public.

Sur ton disque, il y a une chanson qui s'appelle "Non aux garçons", est-ce oui aux filles alors ?
(rires) Non, je suis hétérosexuelle. Mais c'est vrai que j'ai une fascination pour le milieu homo depuis toujours. Et puis je trouve que le rapport hommes/femmes est souvent compliqué. Dans un coupe hétéro par exemple, il y a toujours des comptes à rendre, alors que je constate que les homos sont plus cool avec ça. Pour en revenir à ma chanson, elle traduit surtout le fait que je n'ai pas besoin de mecs pour m'en sortir. C'est plus un côté "Girl Power" qu'autre chose.

Tu aimes quand même jouer des codes amoureux, non ?
Oui, je suis fascinée par les univers de Mylène Farmer ou d'Indochine par exemple, qui jouent sur l'ambiguïté. Et comme tu le sais, Mylène Farmer ou les membres du groupe Indochine ne sont pas homosexuels. C'est de ça dont je voulais parler tout à l'heure.

Tu as longtemps baigné dans le milieu gay parisien avec notamment le Banana Café (ndlr : Le Banana Café est un des cafés homos les plus célèbres de Paris)...
Oui. Mais il y a longtemps. Aujourd'hui je n'y retourne pas, c'est beaucoup moins bien qu'avant...

Pour en revenir à ton nouveau single, pourquoi ce choix et surtout ce thème, "La mode m'envie" ?
C'est une idée originale et sans prétention. Il y a évidemment beaucoup de second degré aussi, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre. J'ai toujours cela dit eu beaucoup de personnalité pour m'habiller. J'ai rencontré Jean-Paul Gauthier que j'adore et qui joue lui aussi énormément des codes !

La presse, et notamment la presse gay, t'a beaucoup soutenue. Tu as fait la couverture du magazine "Tribu Move" par exemple...
Oui, mais il faut dire aussi que j'ai deux supers attachées de presse ! Valérie Zipper se bat au niveau des radios et Véronique Leroy au niveau de la presse...

Pour finir, as-tu des concerts de prévus prochainement ?
Oui, je serai le 2 août prochain à Bastia, en Corse, pour le concert "NRJ Corsica Party", et puis la première partie de Fatal Bazooka le 16 août en Lorraine... les dates sont régulièrement indiquées sur mon MySpace.

Merci Angie pour ta franchise et ta spontanéité, et bonne chance pour ton album !
Merci à toi Thierry et merci à Charts in France.


Pour en savoir plus, visitez son MySpace officiel.
Pour écouter et/ou télécharger le premier album d'Angie Doll, "Garçonne", cliquez sur ce lien.

Charts in France

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