mercredi 20 février 2008 0:00

Cyril Paulus en interview

Il est depuis quelques mois une des plus prometteuses relèves de la pop "Made In France". Après avoir enregistré un album resté dans les tiroirs de son premier label, puis composé pour de nombreux interprètes, Cyril Paulus a publié son opus "Banquise" dont le deuxième extrait "Je t'oublie" envahit actuellement les ondes, succédant au succès d'"Un autre nom". Nous l'avons rencontré.
Charts in France (Thierry Cadet, rédacteur) : Six mois après la sortie de ton album "Banquise", es-tu satisfait de l'accueil que lui a réservé le public ?
Cyril Paulus : Je pense qu'il est difficile de parler d'accueil du public, dans la mesure où je ne suis presque pas connu, et mon album non plus, même s'il est sorti depuis le 23 octobre. C'est toujours beaucoup plus long pour un nouvel artiste, je le sais. En revanche je reçois des commentaires très encourageants, et j'ai quelques "supporteurs" qui l'aiment vraiment beaucoup, et j'en suis très heureux.

Et de celui des médias ? Penses-tu être suffisamment soutenu de leur part ?
Je ne me vois pas me plaindre d'un manque de soutien, puisque rien ne m'est dû d'avance... Certains me soutiennent, et je leur en suis reconnaissant.

Pourquoi avoir choisi de l'appeler "Banquise" cet album ?
Le choix s'est fait au dernier moment. J'ai toujours eu une tendresse particulière pour la chanson "Sur ta banquise" , et cette chanson m'a causé du souci jusqu'au mixe, je n'arrivais pas à la faire sonner comme je le voulais, et quand Michael Brauer a mixé cette chanson, c'est là qu'elle a pris son sens. J'ai pris ça comme un signe, et j'ai décidé d'appeler l'album "Banquise".

Es-tu plus "Papa Pingouin", "Happy Feet" ou "La marche de l'Empereur" ?
Je suis plus "Mr Freeze"... (rires) Sérieusement, "La marche de l'Empereur". Je n'ai pas encore d'enfants.

Pourquoi avoir choisi "Un autre nom" comme premier extrait ? Une chanson qui parle de l'adoption...
La décision s'est prise conjointement avec ma maison de disques. Je trouvais que cette chanson était un assez bon résumé de l'album.

Quand on écoute cet album, on découvre que la notion du temps qui passe ("Indéfiniment"...), et de l'urgence ("Tout nous appartient"...) reviennent régulièrement dans les thèmes de tes titres...
C'est vrai. Je n'ai pas peur de vieillir, mais j'ai conscience du temps qui passe.

Il y a le sommeil aussi ("J'aimerais dormir", "Tout doux dors"); le considères-tu comme un repos, une ressource, une fuite, une petite mort ?
Les quatre mon général.

A qui est dédiée cette chanson qui clôture l'album, "Tout doux, dors" ?
A Vincent et Marie Humbert (ndlr : Après un grave accident de voiture, le 24 septembre 2000, le jeune Vincent Humbert est devenu tétraplégique, aveugle et muet. Il demande l'euthanasie. Marie Humbert, la mère de Vincent, tente de mettre fin aux souffrances de son fils en lui injectant du pentobarbital de sodium. Son fils entre dans un coma profond. Elle est immédiatement arrêtée et placée en garde à vue. En 2003, Vincent décède. Marie, sa maman, est relaxée l'an dernier).

Les as-tu connus ?
Pas personnellement. Je ne connais de leur histoire que ce que j'en ai lu, vu ou entendu dans les médias. Mais cela m'a beaucoup touché, au point de vouloir en faire une chanson, un peu comme une berceuse.

Quel est pour toi le pouvoir du silence ("Le silence") ?
Il peut être très bienfaiteur, ou terriblement destructeur. Dans le cas de cette chanson, c'est plutôt la deuxième solution. En fait j'aime le silence, mais il peut aussi être lourd et oppressant dans certaines situations. Je n'aime pas la "non-communication". C'est ce que dit la chanson.

Dans "C'est si beau", tu traduis un bonheur absolu de vie; est-ce autobiographique ?
Cette chanson est juste un éclairage sur la vie, montrée à quelqu'un qui n'en voit plus l'intérêt.

C'est un message d'épicurien !
J'aime le plaisir dans la mesure où il ne blesse pas les autres, et surtout, j'aime le partager.

Dans "Le décor", une phrase m'interpelle : "on s'acharne à faire semblant"; cela t'arrive-t-il ?
De moins en moins. J'essaye de rester moi-même.

La scène est très importante à tes yeux, pour quelle raisons ?
C'est le seul moment où on peut partager vraiment. J'adore le travail en studio, mais le plaisir est plus dans l'imaginaire.

Comment se passent les premières parties de Pascal Obispo ?
Très très bien. C'est une bien jolie expérience qu'il m'a offert.

Dans quelles circonstances as-tu rencontré les quatre musiciens qui t'accompagnent ?
J'avais croisé Romy plusieurs fois, et on s'était bien entendu. J'ai trouvé qu'il était très bon guitariste et très bon chanteur. Et puis quand j'ai voulu travailler en formule acoustique, Philippe Russo, mon directeur artistique, m'a très judicieusement proposé de travailler avec l'équipe de Julie Reins. Là, j'ai rencontré Sylvain et Benjamin, qui sont de très bons musiciens aussi.
Ce que l'on ne pouvait pas prévoir, c'est l'humain. Et ça a plutôt très bien marché entre nous.

On te sent par ailleurs très proche de tes fans, tu tiens d'ailleurs un Blog MySpace sur lequel tu mets à jour des petites vidéos ("On The Road") afin que ton public puisse te suivre au quotidien...
On en revient à cette envie de partage... C'est un peu comme un journal, mais filmé. Et sans artifices !!! (sourire).

On te sait très "MySpacien" ! Quel intérêt y trouves-tu ?
Je trouve ça incroyable, pour plein de raisons. Découvrir des gens que tu n'aurais peut-être jamais eu la chance de rencontrer dans la vraie vie, et envoyer des vannes à ses amis quand on voit qu'ils sont connectés à 1h du matin (sourire).

"Je t'oublie" est donc le deuxième extrait de ton album, une magnifique ballade, est-ce du vécu ?
Oui.

Revenons brièvement sur l'avortement de ton album chez WEA (malgré le passage radios de "C'est pour la vie" et autres...), comment l'as-tu vécu ?
Mal, bien sûr. Mais avec le recul, je pense que la vie fait bien les choses. Je suis ravi que "Banquise" soit mon premier album.

Malgré tout tu composes très vite des chansons pour d'autres artistes (Jonatan Cerrada, Thierry Amiel, Emmanuel Moire...); parmi elles, quelle est celle que tu aurais, avec le recul, voulu intégrer à ton répertoire ?
Peut-être "Changer d'air" de Thierry Amiel.

As-tu rencontré tous ces artistes avant de leur écrire des chansons ?
Bizarrement, je n'ai pas eu l'occasion très souvent de rencontrer les artistes avant. Parfois je les ai rencontrés après, mais pas toujours. Cela dit, toutes les expériences m'ont apporté quelque chose.

Tu seras prochainement sur la scène du Zèbre de Belleville à Paris, comment va s'articuler la "set list", y chanteras-tu des titres de l'album de chez Warner ?
Il est bien possible que je joue des anciens titres, mais, chuuuuut....

Pour finir, Cyril Paulus est-il actuellement amoureux ?
De trop de gens pour en faire la liste. Mais si la question est "es tu célibataire ?", la réponse est oui.

Merci Cyril !
Mais de rien, Thierry.
Pour en savoir plus : www.myspace.com/cyrilpaulus
Pour écouter et/ou télécharger l'album "Banquise" de Cyril Paulus, cliquez ici.
Pour réservez vos places de concert, c'est .

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