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Trois ans après "Effet miroir", Zaz signe un retour placé sous le signe de l'humanisme avec son cinquième album, nommé "Isa" comme le diminutif de son patronyme, Isabelle Geffroy, et le surnom qu'on lui donne dans l'intimité. « J'avais choisi Zaz comme nom d'artiste pour me protéger, dissocier qui je suis de mon personnage public. Une façon, aussi, de me préserver d'éventuelles attaques » explique dans une interview accordée à Gala l'interprète de "Imagine", pour qui le succès est arrivé très vite et très fort dès son premier single "Je veux" en 2010. Trop, peut-être. « Je me suis épuisée à poursuivre une certaine exigence de perfection » atteste aujourd'hui l'artiste de 41 ans, qui a fini par craquer sous la pression : « Il y a trois ans, j'ai presque eu envie que Zaz meure ».

"J'ai rencontré quelqu'un"

Avec sincérité, Zaz révèle que son absence des plateaux de télévision ces dernières années a été comme la bouffée d'oxygène dont elle avait besoin pour recharger les batteries, loin de l'agitation médiatique. « J'étais fatiguée, exténuée. Je devais repartir en tournée et, pour la première fois, je me suis dit : "Non, ce n'est pas possible !". Il fallait que je m'occupe de moi, que je fasse des choses pour moi » révèle la chanteuse, dont la voix rauque unique l'a menée aux quatre coins du monde et notamment dans les pays de l'Est, où elle jouit d'une énorme popularité. Cette pause s'est aussi imposée parce qu'elle a « rencontré quelqu'un ». « Je voulais construire avec lui, prendre du temps » indique-t-elle en livrant de rares confidences sur sa vie privée, et en affirmant qu'elle s'est « arrêtée au bon moment » pour le bien de sa carrière et sa propre santé mentale. Et puis, alors qu'elle était de nouveau prête à se remettre au travail, « le confinement est arrivé ». « Le comble : je ne sais pas ne rien faire, j'ai toujours le cerveau en ébullition ! » assure Zaz, qui estime, avec le recul, que « l'expérience a finalement été très bénéfique ».

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"Je ne suis pas une superhéroïne"

La chanteuse le dit sans détour, elle ne changerait pour rien au monde son parcours dans la musique : « Rencontrer aussi vite un aussi large public n'apporte que du bonheur ». Toutefois, elle aurait aimé être mieux préparée au tourbillon de la gloire et de la notoriété pour mieux gérer le stress qui va de pair avec cette vie sous le feu des projecteurs. « En tant que Zaz, je n'ai pas le droit de me tromper ! Or je ne suis pas une superhéroïne, je n'ai pas réponse à tout, je n'ai pas non plus le pouvoir de sauver les gens. Même si je continue à tout donner, il a fallu que j'apprenne à prendre du recul » confesse la musicienne, dont la prochaine tournée mondiale sillonnera la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni et le Canada à partir de janvier 2022. Comment expliquer un tel succès à l'étranger ? « Je suis très expressive. Qu'on aime ou pas ma voix, quand je chante, je partage ma joie » décrypte Zaz dans les pages du magazine. Elle dit se sentir « dans la continuité d'un mouvement né il y a bien longtemps avec les hippies », et qui « résonne encore partout aujourd'hui » selon elle. Ce nouvel album, qui renfermera un duo avec Till Lindemann du groupe Rammstein, ne devrait qu'accroître sa renommée.