Crédits photo : Affiche Volo/Olympia 2013
Ce n'est pas la première fois que Volo se donne en concert dans la mythique salle de l'Olympia. Et pourtant, l'émotion et la générosité étaient plus présentes que jamais hier soir. Dans le cadre de leur nouvelle tournée, les frères Volovitch ont proposé un spectacle mêlant nouveautés et anciens succès. Mais avant, la mise en bouche a été assurée par Sophie Maurin. Cette jeune artiste et son ami violoncelliste ont misé sur la poésie et l'émotion. Sans percussions, les deux musiciens ont même battu le rythme à l'aide de ciseaux ! Avec une élocution jazzy et des paroles travaillées, la jeune chanteuse a proposé quelques titres en français mais c'est sur "Far Away" que le public a été mis en confiance, en attendant un premier album en mai...

Une simplicité efficace

C'est après ces quelques chansons de Sophie Maurin que Volo monte sur scène. Très sobrement, le duo français s'installe dans le noir avant de débuter tout en douceur avec "Elisa", un de ses premiers succès. Ce moment de poésie et d'émotion passé, le concert démarre réellement avec "Toujours à côté", extrait très fédérateur de son nouvel album "Sans rire". Le son est très équilibré et tous les instruments trouvent leur place. Pas moins de quatre guitares sur scène, de la basse à l'électrique. Entre deux trois boutades des chanteurs, le rythme ne faillit pas avec "Réguler", une ancienne chanson sur la crise financière, mais « toujours d'actualité » s'amuse Olivier Volovitch. La tension redescend avec les titres "Tu connais", "17 ans" et "Montréal" où le public a tout le loisir d'écouter la plume particulière du duo.

Découvrez "Toujours à côté", le nouveau clip de Volo :



Le nouveau titre "A ma place" permet d'entamer une partie un peu plus fleur bleue et sentimentale du concert avec par la suite "Amoureux", la très connue "C'est pas tout ça", "Fiston", "Sous le feu de tes baisers" ou même "T'es belle" qui emballe le public. Volo fait donc un mélange entre anciens titres et nouveautés qui sera tenu tout au long du concert, devant un public qui ne semble pas être dérouté pour autant. La simplicité avec laquelle les titres sont interprétés permet d'en savourer les paroles et la mélodie.

Trois rappels

Les chansons s’enchaînent et petit à petit, le concert monte en puissance. Le tournant est pris avec "Dimanche" qui permet à Frédéric Volovitch de se lâcher véritablement pour un moment musical fort en fin de morceau. La dynamique continue sur "Sans rire" où le public se prête au jeu du sifflement avant un retour au calme avec "C'est toi". En conclusion et après ces quelques nouveautés, le groupe souhaite rendre hommage à ses chansons les plus engagées comme "Le MEDEF" juste avant de montrer une dernière fois ses talents à la guitare sur "T'abuses". Le concert se termine par une pointe d'espoir avec "Le bonheur".

Mais le public n'est pas prêt à laisser partir Volo et les rappelle à trois reprises, leur permettant de venir entonner "L’interprétation" ou la plus récente "Comme si". Avec ce rappel, le spectacle finit comme il a commencé, sur une dose d'émotion grâce à "Grand frère". C'est pourtant après "J'ai r'trouvé" et "Allons enfants" que le duo dira finalement son dernier mot. Un final pour le moins rock et à la limite du sombre avec cette dernière chanson qui laisse comme une empreinte dans la salle de l'Olympia. Le public en ressort conquis, le groupe ayant prouvé qu'il avait sa place dans le monde de la variété française, tant dans l'écriture que dans la mélodie. Une mélodie qui se peaufine d'album en album pour un résultat très agréable sur "Sans rire". Actif depuis 2001, le groupe aura encore l'occasion de prouver ses talents sur les scènes françaises cet été et notamment dans le cadre du festival des Francofolies de La Rochelle le 13 juillet prochain.

Découvrez le teaser de la nouvelle tournée de Volo :