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dimanche 17 juillet 2022 11:59

Vanessa Paradis cash sur ses débuts "violents" dans le métier : "On m'insultait"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Des débuts "très violents". Propulsée au rang de star du jour au lendemain grâce au tube "Joe le taxi" en 1988, Vanessa Paradis a été frappée de plein fouet par le tourbillon du succès. Jugée, insultée dans la rue, la chanteuse et comédienne se remémore cette période "horrible" dans le documentaire "Haut les filles", diffusé sur Arte.
Crédits photo : Bestimage
Et si l'acte fondateur du rock en France était cette performance d'Édith Piaf, donnée en octobre 1949 le jour même de la mort de son amour de toujours, le boxeur Marcel Cerdan, dans un crash aérien ? C'est la question que se pose le documentaire "Haut les filles", diffusé le 14 juillet sur Arte et disponible en replay sur la chaîne. Réalisé par François Armanet, ce film s'intéresse à l'incarnation du féminisme par des figures majeures de la sphère musicale comme Françoise Hardy, Brigitte Fontaine, Elli Medeiros, Catherine Ringer mais aussi des artistes plus contemporaines comme Camélia Jordana, Charlotte Gainsbourg, Lou Doillon, Imany, Jeanne Added. « Dans le sillage [d'Edith Piaf], les années de combat pour l'émancipation féminine et l'égalité des droits ont été vécues en musique, sous l'égide de femmes puissantes imposant leur originalité et brisant le moule dans lequel l'industrie musicale, fermement tenue par les hommes, tentait de les faire rentrer » indique le metteur en scène, qui a voulu mettre en lumière le « récit d'une prise de pouvoir libératrice et rock'n'roll ».

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"Les commentaires étaient vraiment monstrueux"


Dans ce documentaire de 75 minutes, Vanessa Paradis apporte un éclairage intéressant en se replongeant quatre décennies en arrière, lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant inconsciente des dangers qu'allait lui réserver l'industrie de la musique et du cinéma. Déjà aperçue dans "L'école des fans" de Jacques Martin six ans plus tôt, la future icône n'imaginait pas qu'elle occuperait la première place du Top 50 français pendant 11 semaines avec sa chanson "Joe le taxi", écrite par Étienne Roda-Gil (Julien Clerc, Johnny Hallyday) et composée par Franck Langolff ("Morgane de toi" de Renaud). A l'époque, le 4( tours s'arrache à plus d'un million d'exemplaires et connu un succès foudroyant à l'étranger, du Canada à Israël en passant par l'Irlande, l'Allemagne et même le Royaume-Uni où elle atteint la troisième position des charts. Un record depuis "Je t'aime... moi non plus" de Serge Gainsbourg et Jane Birkin en 1969 ! Trop pour la jeune Vanessa, qui se retrouve emportée dans un tourbillon dont elle ne maîtrise ni la force ni l'intensité. « Les débuts ont été très violents. J'avais 14 ans et à 14 ans, ça ne va pas bien pour personne. On se demande qui on est, qui on va devenir, si on est assez bien. C'était horrible, horrible » témoigne l'artiste, beaucoup plus sereine aujourd'hui à 49 ans.

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Pour Vanessa Paradis, cette ascension fulgurante a été un supplice à vivre. « J'habitais en banlieue, je prenais le RER pour aller à l'école le matin. Les gens me regardaient comme si j'étais un animal en cage et ne se passaient d'aucun commentaire à voix haute à côté de moi. Les gens pensent qu'on perd l'audition dès qu'on arrête de chanter, pensent qu'on est un peu un objet. Et moi j'étais une enfant, les commentaires étaient vraiment monstrueux » se souvient-elle, encore marquée : « On m'insultait, on me traitait de tous les noms d'oiseaux. On m'attaquait sur mon physique, sur ma musique. Sur mon manque de talent ». Face à ce déferlement de haine, l'interprète de "Vague à l'âme soeur" s'est souvent renfermée sur elle-même mais elle a heureusement pu compter, durant ses heures sombres, sur le soutien sans faille de ses proches. « Ça a failli mal se passer mais ma grande chance, c'est d'avoir les parents que j'ai. Des parents extraordinaires qui m‘ont tellement entourée et donné beaucoup de liberté aussi » indique-t-elle, pleine de gratitude.

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