Crédits photo : Montage Pure Charts / Bestimage
Il y a un peu plus d'un an, Hoshi revenait le poing levé avec le premier extrait de son deuxième album, "Amour censure". Une chanson engagée contre l'homophobie qui tenait particulièrement à coeur à la chanteuse, ouvertement lesbienne. Et pour cause, durant son adolescence, l'interprète de "Ta marinière" a subi des agressions violentes en raison de sa sexualité. « Je n'en avais pas parlé depuis, ça m'a fait du mal comme du bien. J'ai vraiment été chercher des trucs que j'avais rangé très loin (...) Cette chanson, je ne la chante pas, je la vis. Je repense, je me guéris en la chantant à chaque fois » témoignait l'artiste dans une interview-vidéo pour Pure Charts, fière de défendre ce texte engagé qu'elle a interprété en direct lors des Victoires de la Musique 2020, échangeant même un baiser lesbien avec une de ses danseuses. Un geste fort qui a déclenché un déferlement de haine contre Hoshi, encore aujourd'hui victime d'insultes et de menaces de mort.

"Il n'y a que d'l'amour sincère"

A l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie qui se tiendra le 17 mai, la chanson "Amour censure" d'Hoshi est au coeur d'un court-métrage réalisé par Benoît Pétré en association avec France Télévisions et le magazine Têtu, avec la collaboration exceptionnelle de Vanessa Paradis. Dans cet hymne à l'amour, l'icône récite les paroles du titre pour mieux en faire ressortir toute la douleur et l'émotion. « Maman désolée, j'vais pas te mentir / C'est dur d'effacer tout ce qui m'attire / Un peu dépassée par tous mes désirs / Papa c'est vrai, j'ai poussé de travers / J'suis une fleur qui se bat entre deux pierres / J'ai un coeur niqué par les bonnes manières » susurre de sa voix reconnaissable entre mille l'actrice et musicienne, tandis que l'on suit le parcours, intime et banale, de trois couples LGBTQ+. « Il n'y a pas d'amour censure, il n'y a que d'l'amour sincère » nous rappelle Vanessa Paradis, comme un cri de ralliement.

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France Télévisions se mobilise contre l'homophobie

Ce film de tolérance fait partie de la campagne de sensibilisation mis en place tout au long de la semaine, à titre gracieux, par France Télévisions. En plus de la diffusion de ces spots sur son antenne, plusieurs magazines et rendez-vous proposent un « coup de projecteur éditorialisé sur cette campagne d'intérêt général ». France 5 diffuse ce mardi soir à 20h50, dans le cadre de la collection documentaire "Ils font bouger les lignes" incarnée par Olivier Delacroix, le document inédit "Transidentité, le combat pour être soi". Mercredi soir sur France 2, c'est le film "Baisers cachés" de Didier Bivel avec Patrick Timsit et Bruno Putzulu, Prix de la critique au 20ème Festival des créations télévisuelles de Luchon en 2016, qui sera diffusé en prime-time à 21h05, suivi du long-métrage inédit "Marvin ou la belle éducation, réalisé par Anne Fontaine. Cette soirée spéciale se clôturera à 0h30 avec la diffusion du documentaire "Footballeur et homo, au coeur du tabou" réalisé par Yoann Lemaire et Michel Royer. Quant au documentaire choc "Tu deviendras hétéro, mon fils" sur les thérapies de conversion, il sera proposé en streaming sur france.tv du 12 au 18 mai.