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"La course folle", le troisième album de Tim Dup, a atterri entre les mains des curieux juste avant le début de l'été, saison propice à l'ivresse et l'évasion qui sont au coeur de ce joli disque né à la faveur des confinements, pendant que l'artiste était privé de scène. « Je n'ai pas cherché à tout prix à ce qu'il soit plus solaire et inscrit dans une certaine légèreté. Ce n'était pas un calcul mais force est de constater que ça me manquait » confie le chanteur de 26 ans dans une interview accordée à Pure Charts, lui qui a simplement saisi l'air du temps et ce que son imagination lui a soufflé de la pointe de son stylo : « Tu fais des chansons qui traduisent un état dans lequel tu es, le monde dans lequel on vit. Je pense qu'être artiste, c'est ça : tirer des impressions de ce qu'il y a autour. Il se trouve qu'autour, il n'y avait pas grand chose. Mais peut-être par fantasme, par frustration ou par désir de retrouver une joie de vivre, j'ai fait un disque où je tends les bras vers le soleil, l'été et un certain lâcher prise ».

"J'aime me remémorer les bons moments passés"

Ainsi ont jailli les 13 chansons de "La course folle", qui emmènent l'auditeur dans un voyage acidulé des terrasses de "Montecalvario" à Naples, avec Aurélie Saada, aux cerisiers en fleurs de la ville japonaise d'Osaka avec Saâne. Au fil des morceaux, l'interprète de "Juste pour te plaire" laisse une agréable impression de douceur, et permet de toucher du doigt la sensation de retrouver les petits riens qui font tout le sel de la vie, après des mois particulièrement difficiles. « J'aime me remémorer les bons moments passés, les jolies choses, ces images de vacances et ces instants durant l'enfance qui sont très doux et liés à une tendresse. J'aime cette image de l'Italie très carte postale, qu'on associe souvent à la Toscane des années 60 comme dans les vieux films de nos parents et grand-parents, filmés en Super 8. La notion du temps me plaît, me fascine et m'inspire énormément » explique à ce titre Tim Dup.

Découvrez "La légèreté" de Tim Dup :


Dans la chanson "La légèreté", il est justement question de cette « mélancolie heureuse » que chante si souvent le musicien. Sur les notes de piano de l'artiste Thomas Enhco, qu'il a « croisé par hasard pendant le deuxième confinement sur une promo France Culture », Tim Dup décrit une balade dans les rues de la ville, au crépuscule, alors que les commerçants ferment boutique et que l'ivresse s'empare des cafés-bars. « Et d'un coup là / Bah j'ai envie qu'on me saisisse / Qu'on m'emmène, qu'on m'embarque, qu'on m'embrasse / Et j'ai envie d'aller danser / De marcher encore, de regarder la ville s'obscurcir / Et de naitre à nouveau sous ses lueurs d'appoint » lance-t-il avec poésie tandis qu'on le suit, dans le clip réalisé par Hugo Pillard, en pleine déambulation nocturne, humant l'air de la ville agitée à l'heure où des inconnus se retrouvent autour d'un verre pour partager un moment de complicité. Le retour de la vie d'avant, en somme !