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Déçu de ne pas entendre ses nouvelles chansons à la radio, Thomas Dutronc sort du silence pour dénoncer « toutes ces histoires de marketing et de promotion » qui l'empêchent de jouer la musique qu'il aime. C'est en quelques mots ce qu'il a déclaré samedi soir à l'antenne d'Europe 1. Invité par Thierry Lecamp dans l'émission "On connaît la musique", l'interprète de "Sac ado" est venu défendre les couleurs de son nouvel opus "Éternels jusqu'à demain" publié au printemps.

"Les radios ne veulent pas le passer"

Ce dernier regrette qu'un de ses titres, "Aragon", ne soit pas diffusé sur les ondes alors qu'il fait « le buzz sur Internet ». « Les radios ne veulent pas [le] passer parce qu'il n'est pas assez radiophonique. Je n'y comprends rien ! Et pourtant, c'est mon métier ! » a-t-il déclaré, rappelant que cette chanson s'inspire du texte "Est-ce ainsi que les hommes vivent" du célèbre poète parisien, déjà mis en musique par Léo Ferré au début des années 60. Il faut effectivement admettre que les radios les plus importantes ciblent peu de titres chantés dans la langue de Molière, à l'instar des tubes de Louane, Kendji, Maître Gims ou encore Christine and the Queens.

D'après Thomas Dutronc, « si vous n'êtes pas pris par les trois-quatre radios importantes, personne ne vous écoute et c'est foutu » a-t-il renchéri, faisant peut-être référence au démarrage timide opéré par son nouvel opus "Éternels jusqu'à demain", dont le titre "Allongés dans l'herbe" est le premier extrait. Entré quatrième au Top Albums, le disque n'a fait que chuter durant ses cinq premières semaines d'exploitation et se retrouve désormais au 25ème rang (30.000 ventes).

"On ferait mieux de se baser sur deux singles"

« Au lieu de se fatiguer pendant un an à composer des chansons, à essayer de les peaufiner, à les retravailler […], on ferait mieux de se baser sur deux singles en étant sûr qu'ils sont béton » estime le chanteur, laissant entendre que le format album vit peut-être ses dernières années. « Pour le reste, [on pourrait se contenter de] faire un peu n'importe quoi » est-il allé jusqu'à déclarer, ajoutant avec ironie que deux singles suffiraient pour qu'« un album soit bien perçu », « même si le reste est bien plus vide ». Thomas Dutronc a conclu cet entretien en avouant qu'il est aujourd'hui fatigué d'« essayer de vendre son tapis ». Sera-t-il entendu ?