On pourrait dire que The Tatianas est un exaltant trio indie-rock mené par le charismatique chanteur et compositeur Pierre Hesling… Mais, à l’écoute de leur premier album, on comprend qu’il s’agit de l’un des meilleurs groupes rock que l’on ait vu surgir depuis longtemps dans le panorama musical français.

Visionnez le clip de The Tatianas, "I'm A Shine" :


Après le puissant coup de semonce que fut le premier single "I’m A Swine", la sortie de "Verses and Verve or the Lost Causes" vient confirmer un rock efficace empreint de puissance et de nonchalance. Pierre, Timothée et Loïs ont enfin concrétisé ce rêve venu de la fin de leur enfance, lorsqu’en banlieue parisienne ils découvraient The Libertines et décidaient de monter leur groupe. C’était en 2005. Des compositions comme "Crackhead" et "Neurosis" les ont très vite propulsés comme l’un des groupes phares de la scène rock parisienne issue des jam sessions du Bar 3. Et depuis cette époque leur parcours s’est poursuivi sans la moindre fausse note : une impressionnante série de concerts, de la Flèche d’Or au Bataclan - où leurs prestations scéniques ont littéralement conquis le public - leur a valu de tourner en première partie de groupes tels que Razorlight ou encore Dirty Pretty Things (seconde offensive de Carl Barât, ex-Libertines) et leurs tournées en Angleterre - véritable terre d’accueil pour le groupe - mais aussi en Allemagne, en Suède, en Belgique ou en Suisse, leur ont permis de se confronter à des publics divers qui les ont toujours perçus avec le plus grand enthousiasme. Date importante, The Tatianas ont aussi joué pour l’édition 2009 du festival Rock en Seine, et partagé l’affiche avec les Yeah Yeah Yeahs et Bloc Party entre autres.

La richesse de ces nombreuses expériences et influences ressort dans ce premier opus par des sonorités variées. On retrouve cette énergie rock et power pop qu’on leur connaît, des morceaux transpirants l’urgence et la jeunesse, contrastants avec de sublimes ballades, plus intimistes, des compositions apaisées, soutenues par des subtilités instrumentales surprenantes, comme la présence de moog et de contrebasse, ou encore l’intervention du mythique Benny Anderson de ABBA, venu étoffer "Postcard from Stockholm", d'une partie d'accordéon.

Par ailleurs, c’est aussi le cinéma qui a mis le groupe en lumière, dans le film "Après lui" de Gaël Morel, où ils partageaient l’affiche avec Catherine Deneuve et jouaient leurs propres rôles, lors d’un concert tourné à l'Elysée-Montmartre.

Le groupe sera en concert à La Boule Noire de Paris, le 10 juin prochain.