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Taylor Swift bientôt victime de la censure chinoise ? Si le groupe Maroon 5 vient d'être interdit de concert dans l'empire du milieu, la chanteuse américaine pourrait quant à elle voir sa première ligne de vêtements censurée. Baptisée "1989", comme le titre de son dernier album sorti au mois d'octobre 2014 et déjà écoulé à près de huit millions d'exemplaires dans le monde, la ligne de Taylor Swift doit être distribuée en exclusivité par le site JD.com, numéro deux du e-commerce chinois. Le but est de lutter contre la contrefaçon et l'usage non-autorisé de son nom sur d'innombrables produits dérivés qui trouvent facilement preneur en Chine.

Taylor Swift a annoncé lundi la commercialisation de sweats à capuche, robes, t-shirts et de divers accessoires, tous munis d'une étiquette numérotée qui permettra aux acheteurs de s'assurer leur authenticité. Les articles doivent normalement arriver sur le marché chinois au mois de novembre, période à laquelle la tournée "1989 Tour" de la chanteuse fera escale à Shanghai. A moins que la censure ne la frappe d'ici là ! Car 1989 est aussi l'année du massacre des étudiants sur la place Tian'anmen de Pékin et les initiales du lieu, en anglais, sont les mêmes que celles de la star (T.S. pour Tian'anmen Square). Sauf que toute référence à ces événements est interdite en Chine.

Trois concerts à Shanghai au mois de novembre

Personne n'ose croire à une manœuvre politique de la chanteuse américaine à la lecture des textes de son dernier disque, mais beaucoup voient d'un mauvais oeil l'arrivée de cette gamme de produits cet automne. D'après le quotidien hongkongais South China Morning Post, « un sweat à capuche de la marque de Taylor Swift sur lequel est imprimé "TS 1989" pourrait ne pas transmettre le même message en Chine qu'à Nashville, ce qui pourrait susciter une controverse surprenante ». Quoi qu'il en soit, rien ne devrait empêcher l'interprète de "Bad Blood" de chanter au Mercedes-Benz Arena de Shanghai les 10, 11 et 12 novembre. Les places, vendues jusqu'à 630 euros l'unité, se sont arrachées en 18 minutes rappelle Libération.