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Téléphone, Genesis, Sexion D'Assaut, les Spice Girls... Ces dernières années, de nombreux groupes se sont reformés à la surprise générale, repartant en tournée pour le plus grand plaisir des fans nostalgiques. Et si le public espère toujours le retour (quasi impossible ?) d'Oasis ou The Smiths, il ne faudra pas s'attendre de sitôt à un retour des Talking Heads. Originaire de New-York, le groupe a imposé un nouveau son pop-rock à l'aube des années 80, grâce aux tubes "Psycho Killer" ou "Once in a Lifetime" ainsi que les albums cultes "Remain in Light" ou "Speaking in Tongues". Séparés en 1991, les Talking Heads ne se sont reformés qu'à une seule occasion, à savoir leur intronisation au Rock and Roll Hall of Fame en 2002.

"Un exercice de nostalgie"

Invité de l'émission "The Beat" de MSNBC, David Byrne, ancien leader de la formation, a expliqué pourquoi les Talking Heads ne se reformeront pas. « Il y a une période où la musique est vraiment essentielle pour vous permettre de définir qui vous êtes et quelle est votre place dans le monde, et vous ne pouvez jamais abandonner ce moment » a répondu l'interprète de "This Must Be The Place" : « Mais, une fois de plus, vous ne pouvez jamais recréer et remplacer ce moment ».

Selon lui, les tournées nostalgiques qui se multiplient depuis des années ne sont rien d'autre qu'un souvenir réactivé pour le public et les groupes : « Il y a beaucoup de tournées de reformation et des choses comme ça mais c'est devenu un exercice de nostalgie. Vous ne pouvez jamais recréer ce moment où les gens vous entendent pour la première fois. Cela a à voir avec le moment où ils entendent cette musique dans leur vie, où ils en sont, quand cela est arrivé ; plus que ça l'est pour nous ». A défaut de revoir les Talking Heads sur scène, David Byrne continue de chanter les tubes emblématiques de la formation sur scène, notamment lors de la tournée "American Utopia", qui a donné lieu à un film-concert réalisé par Spike Lee et disponible sur HBO Max.