Crédits photo : Abaca
Où s'arrêtera Stromae ? L'ascension du chanteur belge prend des allures de véritable phénomène. En moins de deux mois, son deuxième album "Racine Carrée" avoisine désormais les 370.000 exemplaires écoulés en France, et figure déjà sur le podium des meilleures ventes d'albums de l'année, derrière "Random Access Memories" de Daft Punk et "La boîte à musique des Enfoirés". Un succès fulgurant qui ne doit rien au hasard, puisqu'il est à créditer aux excellentes performances des singles "Papaoutai", tube de l'été 2013 devant "Blurred Lines" de Robin Thicke, et "Formidable", qui vient de passer sa cinquième semaine consécutive en tête du Top singles.

Couronné par l'Oncle Sam

Loin d'être un cas isolé, le plébiscite massif de Stromae trouve aussi écho dans d'autres pays francophones. En Suisse et en Belgique, son opus s'est ainsi adjugé la première place des charts alors qu'il a intégré le top 10 au Canada, où l'artiste a une nouvelle fois fait preuve de sa maîtrise du buzz en s'illustrant ivre dans le métro de Montréal. Ce n'est pas une première pour le maestro de l'électronique : son tube "Alors on danse" avait conquis toute l'Europe en 2010 et s'était classé numéro un dans plus de 15 pays ! Prochaine étape pour le chanteur ? La conquête du marché américain. Le Belge vient en effet de se faire brosser le portrait par le "New York Times", véritable institution dans le monde journalistique. Un quotidien de prestige lu chaque jour par plus d'un million d'Américains... de quoi assurer une "formidable" audience à Stromae ! C'est Olivier Nusse, le directeur du label Mercury, qui s'est en lui-même félicité sur Twitter.

#Stromae New York Times .. La Classe ..! @Stromae #MercuryGroup @MercuryFrance pic.twitter.com/18yFghwjwr

— Olivier Nusse (@OlivierNusse) October 15, 2013

Le journal le décrit comme « l’un des rares musiciens contemporains à évoquer si directement la morosité ambiante en Europe, et il le fait avec un éclectisme qui lui a valu les louanges de la critique ». Son look « vaguement androgyne » de « dandy fluorescent » y est loué de même que sa musique, qualifiée d' « enjouée bien que toujours avec une tension plus sombre, une réflexion sur la désillusion et l’agitation qui a supplanté l’assurance d’une génération précédente en Europe ». Et le journal de conclure sur un beau compliment : « Personne ne sait jamais sur quel pied danser avec Stromae ». Déjà adoubé par will.i.am et Major Lazer, Stromae peut-il devenir la nouvelle coqueluche du peuple américain ?