Crédits photo : Bestimage
Soprano revisite tout un pan de son enfance dans son nouvel album "Chasseur d'étoiles", pensé comme un vibrant hommage aux héros de la pop culture des années 80. De Gold à Bruce Lee, en passant par "La boum", le Club Dorothée ou Daniel Balavoine, les références sont aussi nombreuses que les styles musicaux présentés dans cette machine à tubes ("Près des étoiles", "Dingue"...) prête à soulever les foules. « L'étincelle est venue du film "Les gardiens de la galaxie". La première scène, il met un walkman, il met un morceau des années 80, il est dans l'espace et il danse. Je me suis dit : "Ça déchire !". Et puis indirectement, c'est aussi la mode aux Etats-Unis, avec Bruno Mars qui est retourné début 90 avec le dernier album et qui va faire un projet soul bientôt, The Weeknd il est en plein dedans avec les synthés, Dua Lipa pareil... Je me suis dit : "On va y aller à fond, on va s'amuser !". Je m'y connais, je suis né en plein dedans » explique le chanteur et rappeur en interview pour Pure Charts, lui qui dit d'être senti « comme un enfant » pendant la conception de ce disque entré numéro un des ventes début septembre.

"L'engagement a toujours été présent"

Si des morceaux comme "NKOTB" ou "Planète Mars 2021" avec Jul, SCH et Alonzo sont calibrés pour mettre le feu lors de sa tournée des stades prévus l'été prochain, Soprano n'oublie pas d'aborder dans ses nouvelles chansons des thèmes chers à son coeur comme le vivre-ensemble, le racisme et la tolérance. « L'engagement a toujours été présent, même dans le côté fun. Je fais exprès. "Cosmo" c'est le morceau le plus engagé et le plus léger que j'ai fait par exemple » souligne le musicien, qui s'apprête à quitter le fauteuil de "The Voice Kids" pour le laisser à Julien Doré. Interprétée sur le plateau de "The Voice All Stars" il y a quelques semaines, la chanson "Forrest" vient d'être choisie comme nouveau single et aborde justement un sujet sérieux, puisque Soprano y évoque le harcèlement scolaire dont il a été victime dans le passé.

Ecoutez "Forrest" de Soprano :

"Il faut se battre pour sa liberté"

« Je résonne pas trop comme les autres, j'ai des rêves pas trop dans les normes / Est-ce ma faute si je fais les choses, quand le cœur m'en donne l'ordre ? / J'en ai souffert sur les bancs de l'école de cette différence / Les murmures que portent mon dos ont parfois fait saigner mon coeur » chante l'artiste marseillais sur cette ballade sensible au piano, espérant inspirer la nouvelle génération à croire coûte que coûte en ses rêves malgré les obstacles. « "Forrest", en clin d'oeil au film "Forrest Gump", parle de la différence, et je trouvais que c'était quelque chose qu'il fallait mettre en avant. Comme je dis dans la chanson, "ça n'a pas de prix d'être soi". Je parle un peu de moi quand j'étais petit, j'étais différent, la tête dans les étoiles, à penser à mes rimes, à mes mélodies, pour beaucoup j'étais un fou » confie Soprano à notre micro. Avec ce titre poignant, le musicien espère envoyer un message universel : « Une femme voilée, un homosexuel ou une personne victime de racisme peut se reconnaître dans cette chanson. Etre soi ça n'a pas de prix, c'est un engagement fort, important. Il faut se battre pour sa liberté ». Un morceau envoyé aux radios qui saura, à coup sûr, toucher le public en plein coeur.