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mercredi 13 juin 2012 0:00

Pure Charts Live : Robert Francis en acoustique

Par Steven BELLERY | Rédacteur
Le chanteur de "Junebug" vient de sortir son nouvel album, intitulé "Strangers In The First Place" et porté par la jolie ballade "Eighteen". Avec sincérité, il répond à nos questions avant de jouer pour une nouvelle session Pure Charts Live ! Le principe ? Deux vidéos acoustiques : d'abord un enregistrement acoustique d’un titre de son répertoire, puis une reprise ("cover") acoustique inédite. Il a choisi celle de Bruce Springsteen, "I'm On Fire".
Deux ans après "Before Nightfall", vous êtes de retour avec un nouvel album "Strangers In The First Place". Est-ce que ça était compliqué de se remettre au travail après l'énorme succès de "Junebug" ? (Steven BELLERY, journaliste)
Robert Francis : Quasiment tout a changé dans ma vie depuis la sortie de cet album. Il y a une grosse part de changements positifs. Mais avant "Junebug", je pouvais vivre ma vie comme je l'entendais. Mais quand vous avez du succès, c'est différent. Il y a des fans, des managers, des labels qui se font du souci pour vous. Mais je suis très heureux d'être là où je suis aujourd'hui.

" J'ai voulu faire un album coloré "
"Strangers In The First Place". Vous vouliez faire un disque qui semble étranger, étonnant dans un premier temps ? Quelque chose de différent ?
J'ai voulu faire un album singulier, avec beaucoup de textures, quelque chose de coloré et différent. Ce nouveau disque me représente beaucoup plus que mes deux derniers disques…

Vous disiez de "Before Nightfall" qu'il avait été un album "fait-maison". Celui-ci est bien plus produit. Il y a beaucoup de chœurs, d'instruments.
J'avais envie de gros arrangements oui. Je les avais en tête en préparant ce disque. La plupart de mes nouvelles chansons je les ai imaginées en voiture. Je conduisais sur les routes de Californie avec la radio éteinte. Le parfait silence. Mais j'avais en tête ces chœurs, ces instruments.

C'est votre premier disque chez "Vanguards Records. Pourquoi avoir choisi un label indépendant ?
Je pense juste qu'il est important pour moi d'être entouré de gens qui savent ce que c'est la musique et qui aiment la musique. Dans les grosses maisons de disque, tout est compliqué. Pour avoir l'autorisation d'utiliser une photo, il faut appeler 12 personnes. J'ai juste envie qu'on me laisse être un artiste, qu'on me fasse confiance, je n'ai besoin de personne pour me "baby-sitté".

Vous voulez dire que c'est compliqué d'imposer ses choix aujourd'hui ?
C'est une industrie particulièrement complexe et frustrante. Elle ne l'a jamais été autant. C'est très compliqué de faire bouger les choses, d'être écouté. J'ai décidé de travailler avec des gens, donc des labels différents dans chaque pays, je garde ma liberté comme ça. Chose que je n'aurais jamais pu me permettre sans le succès de "Junebug"…

Album que vous avez enregistré d'une manière différente aussi. Vous aviez loué une maison face au Pacifique, non loin de Los Angeles… où vous vivez pourtant !
Je voulais être suffisamment loin de LA et de chez moi pour pouvoir déconnecter et suffisamment prêt pour y retourner facilement s'il me manquait un câble ou quelque chose. C'était génial d'enregistrer comme ça. La maison était dingue. La déco était incroyable. On était dans d'excellentes conditions.

Pour travailler aussi ?
Évidemment (rires). On ne faisait pas que se reposer… On était hyper concentrés. Travailler dans un studio ça n'est pas cool. Tu regardes ta montre en permanence. Je ne voulais pas de cela. J'avais envie d'être à domicile avec mon équipe. On pouvait boire un coup, se poser.

" J'avais envie de me prouver que j'étais un songwriter "
Pour la première fois, vous avez écrit les paroles avant la musique…
J'avais envie de me prouver que j'étais un songwriter. J'avais envie de me surprendre. Il y a un côté facile, automatique dans l'écriture si on procède toujours de la même manière. Et on tourne en rond. Là, j'ai commencé à écrire beaucoup de poèmes. Que j'ai ensuite mis en musique.

Vous avez d'ailleurs beaucoup lu de poésie… Kunitz, Aiken
Oui c'était une sorte de nourriture…

Dans cet album, vous parlez à nouveau d'histoires d'amours, de ruptures. Après deux disques, vous êtes donc toujours romantique ?
Oui je crois. J'ai commencé la musique pour tenter de coucher sur le papier, de capturer les sentiments qui me traversent. L'amour, le désamour, le doute, les ruptures, c'est de l'histoire de ma vie et de tout un chacun. Donc je vous avoue que c'est assez compliqué pour moi d'imaginer pouvoir écrire sur autre chose… D'ailleurs, ça n'est pas si évident que cela d'écrire sur l'amour. Vous avez parfois l'impression de remuer le couteau dans la plaie parce que je n'écris jamais sur la vie des autres, seulement la mienne.

L'une des chansons de ce nouvel album "Closest Exit" fait référence à votre besoin de liberté, d'avoir toujours une porte de sortie près de vous.
Oui surtout en tournée. Cette chanson est née pendant la promo de "Junebug". Je voyageais beaucoup. Le succès a commencé. Je sortais beaucoup. Je chantais partout. Je dormais une à deux heures par jour. Et j'ai véritablement commencé une dépression nerveuse un moment. Un jour j'ai tout simplement halluciné. Je rêvais d'une vie simple avec ma copine, de voyage, de repos sous un arbre. Et puis je me réveille. Je suis dans un avion. Et je vois "issue de secours" au-dessus de ma tête. Et je me suis dit, la porte de sortie est parfois proche de vous. Il faut savoir l'ouvrir.

" Je suis assez gamin "
"Eighteen" premier single. Chanson sur l'innocence de la jeunesse. Vous l'êtes toujours innocent ?
Je ne sais pas (rires). J'avais envie d'écrire un titre pour les ados, une chanson qui capture cet instant qui dure si peu de temps. Celui de l'insouciance plutôt qu'innocence.

Nostalgique ?
Je suis assez gamin (rires) je crois. J'essaie d'être le plus adulte possible. J'adore cuisiner mais en même temps je ne comprends pas tout ce qui m'arrive, ça c'est très gamin.

C'est ce qui vous fait dire de vous que vous êtes un peu sauvage dans "Wild Thing" ?
J'ai écrit ce titre en voiture dans le Montana. J'étais entouré de sublimes montagnes, il y avait des chevaux. J'étais traversé par une sensation de solitude et en même temps de vie. C'est une chanson sur l'importance de savoir se retrouver seul, de faire le point, de s'isoler des nouvelles technologies…

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