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Un an après le report de sa tournée commune avec Enrique Iglesias suite à l'épidémie de Covid-19, Ricky Martin sera bientôt de retour en musique avec l'album "Play", dont le premier single sortira la semaine prochaine. Une date qui n'a pas été choisie au hasard pour qu'elle correspond au mois des fiertés, qui célèbre la diversité de la communauté LGBTQ+ dans le monde. A cette occasion, le latin lover a accepté de s'entretenir avec le magazine américaine People pour raconter comment son coming out public en 2010 a changé sa vie, lui qui est désormais à la tête de sa propre famille avec son mari Jwan Yosef et leurs quatre enfants. Se soulager de ce poids qui l'a rongé pendant de nombreuses années a été salvateur pour Ricky Martin, qui témoigne de la pression constante qu'il subissait à une époque où il se cherchait encore. Propulsé sur les feux de la rampe avec ses tubes planétaires "Livin' La Vida Loca" et "Maria", l'artiste portoricain était complètement perdu dans sa vie intime, assailli de questions : « Suis-je gay ? Suis-je bisexuel ? Suis-je confus ? Qu'est-ce que je suis ? ».

"Pas besoin d'être gay pour que l'amour soit compliqué"

Pour Ricky Martin, qui s'est affiché au bras de « nombreuses femmes » sur les tapis rouges comme il le souligne, la sexualité est « une chose compliquée ». « Ce n'est pas noir et blanc. C'est plein de couleurs. Lorsque je sortais avec des femmes, j'étais amoureux des femmes. C'était juste, c'était beau. Vous ne pouvez pas simuler l'alchimie - l'alchimie était là avec elles. Je ne trompais personne » raconte-t-il à coeur ouvert, souhaitant rappeler que sa vie amoureuse n'a pas été différente de celles des autres : « Tout le monde sait qu'il n'est pas nécessaire d'être gay pour que l'amour soit compliqué ou pour savoir à quel point l'attirance peut être déroutante ».

"Je me suis senti violé"

Harcelé par la presse people à propos de sa sexualité quand il était au sommet des charts, Ricky Martin a vécu une très mauvaise expérience lors d'un entretien télévisé avec l'animatrice star Barbara Walters. C'était en 2000 et l'interprète de "Simple" avec Sting admet en avoir encore des sueurs froides. « Vous pourriez stopper les rumeurs. Vous pourriez dire "Oui je suis gay ou non je ne le suis pas" » l'avait pressé la présentatrice lors de cette entrevue diffusée dans tous les Etats-Unis. Sonné, Ricky Martin avait alors botté en touche : « Je n'en ai simplement pas envie ». Un moment très angoissant qui l'a hanté pendant des années : « Quand elle a lâché la question, je me suis senti violé parce que je n'étais tout simplement pas prêt à faire mon coming-out. J'avais très peur. Il y a un peu de stress post-traumatique avec ça ». Si c'était à refaire, le chanteur donnerait une réponse différente : « Peut-être que j'aurais fait mon coming-out lors de cet entretien. Ça aurait été génial parce que quand j'ai fait mon coming-out, ça m'a fait un bien fou. Quand il s'agit de ma sexualité, de qui je suis, je veux parler de ce dont je suis fait, de tout ce que je suis. Parce que si vous le cachez, c'est une situation de vie ou de mort ».

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Aujourd'hui, Ricky Martin se dit fier de pourvoir être un rôle modèle pour de jeunes personnes LGBTQ+. La représentation a son importance, tient-il à rappeler. « Il y a beaucoup, beaucoup d'enfants qui n'ont personne à qui s'identifier. Tout ce qu'ils ont autour d'eux, ce sont des gens qui leur disent : "Ce que tu ressens est mal" » regrette-t-il, souhaitant élever ses enfants dans un monde plus tolérant. Avec les épreuves qu'il a traversées, l'artiste de 49 ans veut également lancer un message de prudence : « Vous ne pouvez pas forcer quelqu'un à faire son coming-out. Si vous avez un oeuf et que vous l'ouvrez de l'extérieur, seule la mort sort. Mais si l'oeuf s'ouvre de l'intérieur, c'est la vie qui en sort ». De sages paroles qui aideront à offrir de la visibilité à son combat.