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Hasard du calendrier. Six ans jour pour jour après son précédent passage, Queens of the Stone Age investissait à nouveau l'Accor Arena de Paris. Avec dans ses valises un bien meilleur album, "In Times New Roman...", et l'envie d'en découdre avec le public français quelques mois après un passage explosif aux Nuits de Fourvière à Lyon. Un public qui s'est d'ailleurs déplacé en masse dans un Bercy en configuration réduite mais très bien rempli. Ces mêmes fans qui, après avoir patienté au son des premières parties Deep Tan et The Chats, font une ovation dès l'arrivée du groupe sur scène et de son leader Josh Homme, faisant fi des récentes polémiques à son sujet après des accusations de violences conjugales sur son ex-femme. Ce soir, les plus de 10.000 spectateurs ne sont là que pour la musique. La bande aussi au vu de son décor minimaliste, composé uniquement de structures lumineuses triangulaires et sans écran géant. Ce qui aurait pu sembler chiche dans un si grand lieu, mais qui ne sera pas gênant au milieu d'un show plus énergique que jamais.

Un public en osmose pendant deux heures

En guise d'échauffement, la bande américaine lance d'emblée "Regular John" puis fait exploser de joie la foule au son des riffs acérés de "No One Knows", sa chanson la plus populaire. Dans la fosse, les premiers mouvements de foule, pogos et slams déchaînent les premiers rangs. Une décharge d'électricité folle qui ne retombera pas durant les deux heures d'un spectacle généreux. En place, le batteur Jon Theodore martèle avec puissance tandis que les riffs de basse de Michael Shuman sonnent comme un rouleau compresseur dans tout Bercy, malgré un son parfois criard. Sur scène, Josh Homme prend beaucoup la parole et ne cesse de répéter qu'il adore le public français, qui soutient le groupe depuis ses débuts, et qu'il est extrêmement heureux de passer une aussi bonne soirée. Si chacun des anciens morceaux déclenche une ovation folle ("Smooth Sailing", "I Sat By The Ocean"...), les cinq récents titres de "In Times New Roman..." s'intègrent parfaitement aux classiques et donnent même une puissance mélodique inédite au groupe, à l'instar de "Emotion Sickness", l'un des moments forts du concert.

Mais qui n'égalera pas le trio avant le rappel composé du récent "Negative Space", du langoureux hit "Make It Wit Chu" (mêlé au "Miss You" des Rolling Stones) et de l'électrifiant "Little Sister" repris en choeur par un public conquis. Et quand il y en a plus, il y en a encore ! Queens of the Stone Age fait durer le plaisir avec un long rappel de près de 30 minutes qui s'est malheureusement un peu étiré en longueur. Si on se serait allègrement passé de "Obscenery", joué pour la première fois ou d'un longuet "God Is in the Radio" en hommage à Mark Lanegan, le quintet a réservé deux dernières cartouches irrésistibles avec "Go With The Flow" et "A Song For The Dead" permettant à Bercy de se défouler pour la dernière fois. Après deux heures d'une performance abondante et maitrisée, on ressort de la salle complètement conquis par la prestation d'un groupe toujours aussi en forme et en puissance, 27 ans après sa formation. De quoi relever la tête après un précédent Bercy qui a visiblement déçu beaucoup de fans. Pour les retardataires, séances de rattrapage fin juin au Hellfest, le 10 juillet au Jardin Sonore de Vitrolles et certainement dans d'autres festivals français !

PARIS 🔒#TheEndIsNero📷 Andreas Neumann pic.twitter.com/fZFFEWoMZx

— QOTSA (@qotsa) November 8, 2023

"Little Sister", un des grands moments du concert de Queens of the Stone Age hier soir à l’@Accor_Arena @BeggarsFrance #QOTSA pic.twitter.com/JAV46Nurq9

— Théau (@theau_btl) November 8, 2023

Setlist du concert de Queens of the Stone Age à Paris

Regular John
No One Knows
Smooth Sailing
My God Is the Sun
Emotion Sickness
I Sat by the Ocean
Battery Acid
Made to Parade
Carnavoyeur
The Way You Used to Do
Better Living Through Chemistry
The Lost Art of Keeping a Secret
Negative Space
Make It Wit Chu
Little Sister

Rappel :
Obscenery
God Is in the Radio
Go With the Flow
A Song for the Dead