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Peter Von Poehl n'est pas un débutant. C'est même un musicien accompli, qui se met à la musique dans les années 2000 par le biais de multiples collaborations pour les albums d'Alain Chamfort, Lio, Birdy Nam Nam ou Vincent Delerm, et qui s'illustre sur des bandes originales de films. Des styles très différents. Son premier album sort en 2006 dans différents pays d'Europe, mais aussi aux Etats-Unis et en Australie. Intitulé "Going to Where the Tea-Trees Are", titre évocateur, il lui permet de signer en octobre 2006 à Dijon une première partie de Phoenix, qui vient de dévoiler son nouveau clip "Entertainment". Vient en 2009 "May Day", le second, très bien reçu par la critique, mettant déjà en avant les talents mélodiques du chanteur.

C'est quatre ans plus tard que Peter Von Poehl passe la troisième, au moment où il fête ses 40 ans. Chaque son est à sa place. Des sons pour le moins différents qui se marient les uns aux autres. Le secret ? La patience et le temps. En effet, l'artiste met toujours plusieurs années à créer un opus. « Mon premier album, "Going Where The Tea-Trees Are", m’a demandé dix ans de travail » explique-t-il dans une interview pour Libération Next. Cette fois-ci, la transition entre ses deux derniers albums n'est que de trois ans, durant lesquels Peter Von Poehl a mûri ses chansons, notamment sur scène, avant l'enregistrement : « Pour les concerts, il a fallu écrire les morceaux sur partition, notamment pour confier les arrangements aux musiciens. Ce disque était donc très écrit : chaque note était fixée sur un papier. » dit-il dans un communiqué. Est né "Big Issues Printed Small", dans les bacs le 18 mars.

A l'écoute de ce que l'on est tenté d’appeler un bijou, on ressent la mélodie au coeur de tout, à l'état brut, raffinée et étourdissante. On retrouve ici le plaisir de l'écoute moderne des instruments de musique réels, pas de mixages, rien que du nature. C'est sûrement le résultat de l'enregistrement « à l'ancienne » comme le dit lui-même Peter Von Poehl, qualifiant son disque « d'orchestre lo-fi ». Le premier extrait "Twelve Twenty One" bénéficie d'un clip, aux airs de court métrage, depuis quelques jours. Bienvenue dans l'antre mélodique de Peter Von Poehl.

Découvrez le clip "Twelve Twenty One" de Peter Von Poehl :



A l'instar du clip "Twelve Twenty One", les passerrelles entre la musique et le cinéma sont nombreuses dans la carrière de Peter Von Poehl. Il a signé quelques génériques pour "L'arnacoeur" avec Vanessa Paradis, dont le nouveau single a été dévoilé cette semaine, ou bien encore "La guerre est déclarée". Il a prêté ses talents harmoniques pour d'autres long métrages : « J’ai toujours eu envie de faire des B.O. et je suis un bien plus grand consommateur de cinéma ou d’art plastique que de musique » dévoile-t-il à Libération Next.