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Le retour d'Orelsan s'est fait de manière triomphale. Avec le clip "Basique", tourné en un plan séquence sur un pont en construction, l'artiste a surpris tout le monde et annoncé la sortie de son nouvel album "La fête est finie". Paru en octobre dernier, le projet réunissant le single "Tout va bien" ainsi que des duos événement avec Maître Gims, Stromae ou Nekfeu est entré numéro un des ventes en France avec 51.000 acheteurs en première semaine. Au passage, Orelsan a brisé des records en streaming et s'est installé comme un pilier du rap français. A l'heure actuelle, "La fête est finie" s'est écoulé à plus de 170.000 ventes pures et décroché une certification triple platine.

"Quel exemple est-ce pour les jeunes ?"

Pour couronner le tout, alors qu'il vient d'entamer sa grande tournée des Zénith un peu partout en France avant deux dates programmées à l'AccorHotels Arena les 15 et 26 mars prochains, Orelsan est devenu le grand gagnant des Victoires de la musique 2018. Reparti avec trois récompenses (Artiste masculin de l'année, Meilleure création audiovisuelle et Meilleur album de musiques urbaines), le rappeur a laissé exploser sa joie auprès de BFMTV : « C'est mortel, on a énormément bossé, tout est cool. (...) Ça me fait vraiment plaisir ». Sauf que dans la foulée une pétition a été mise en ligne sur le site Change.org afin qu'on lui retire ses trois récompenses. En cause ? D'anciens propos jugés misogynes tenus dans la chanson "Saint-Valentin", datant de 2006.

"J'aimerais bien qu'on ne me ressorte pas des trucs que j'ai faits il y a dix ans"

Parmi le florilège : « Mais ferme ta gueule ou tu vas t'faire Marie-Trintignier », « J'bois, baise, jusqu'à c'que t'en sois mal en point » ou « Celles qui encaissent jusqu'à finir handicapées physiques ». Et l'auteure de la pétition d'expliquer sa démarche, en lançant un appel à la Ministre de la culture, Françoise Nyssen : « Mais quel exemple est-ce pour les jeunes ? (...) Comment, dans une période comme celle que nous vivons, est-il seulement possible d'accepter ça ? ». La pétition a été signée par 24.000 internautes pour le moment. Appelé devant la justice à deux reprises par des associations féministes, en 2012 et 2016, Orelsan a été relaxé à chaque fois. « Quoi que je fasse, il y en aura toujours pour aller chercher la petite bête. J'aimerais bien qu'on ne me ressorte pas des trucs que j'ai faits il y a dix ans, que les gens parlent juste de ma musique » avait alors réagi l'artiste à l'AFP.