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dimanche 14 juillet 2019 13:00

Olivier Dion en interview : "Faire cet album est un rêve de gosse"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Olivier Dion a pris le temps après l'épopée des "3 Mousquetaires" de construire un album à la hauteur de ses ambitions. Réalisé avec les plus grands producteurs de la scène pop internationale, "Exposed" est une nouvelle étape dans la carrière du jeune artiste canadien. Rencontre.
Crédits photo : Guillaume Stamand
Propos recueillis par Yohann Ruelle.

On t'a connu dans "Danse avec les stars", suivi dans "Les 3 Mousquetaires" et on te retrouve avec ton nouvel album "Exposed", ton premier à sortir en France. Ça représente quoi pour toi ?
Ça représente l'aboutissement d'une longue période sans projet solo, d'une longue période de questionnement par rapport à la direction dans laquelle je voulais m'engager. C'est l'accomplissement d'un projet dont j'avais envie depuis très longtemps. C'est un album dont je suis hyper fier parce que c'est la somme de beaucoup de travail qui m'a pris deux ans. Et même plus, car même quand j'étais focalisé sur "Les 3 Mousquetaires" ou d'autres projets annexes, j'avais quand même ce projet solo derrière la tête.

Que retiens-tu de l'aventure "Les 3 Mousquetaires" ?
C'était spécial parce que c'est un projet qui a commencé hyper tôt. On a entamé la promo un an et demi avant la première, donc on a dû vendre le spectacle comme si ça allait être le meilleur show que les gens avaient jamais vu alors qu'on en avait aucune idée ! (Rires) On n'avait pas encore vu la scénographie ni même eu le script. Bref, ça a été une longue longue période de promo mais ça nous a permis de visiter les quatre coins de la France, d'aller à la rencontre de plein de monde, de me faire aussi connaître du public. Puis après le spectacle en soi, les répétitions, ça a été une expérience hyper enrichissante. J'ai découvert une facette de ma personnalité un peu plus leader, un peu plus entreprenante. J'ai aimé assumer ce rôle qui était important dans le spectacle mais qui l'a aussi été dans ma carrière. J'ai mis beaucoup d'énergie, beaucoup d'effort dans ce projet. Ça a été super cool.

« J'ai pu rêver en grand »
Tu es toujours en contact avec tes anciens compagnons d'armes ?
Oui ! Quelques-uns, pas tous mais David Ban et Damien Sargue étaient les deux personnes dont j'étais le plus proche. Il y a des danseurs avec qui j'ai gardé des liens d'amitié assez fort et que je revois aussi parfois quand je reviens à Paris.

"Exposed" est un disque pop au sens large avec de multiples influences électro, urbaines parfois funk aussi. Quelle idée avais-tu en tête au départ ?
Ça fait longtemps que j'ai envie de faire un album pop avec des grosses productions, avec des sons accrocheurs, originaux et nouveaux, qui viennent te chercher mais en même temps assez simples. Quand j'ai été mis en relation avec les producteurs de James Arthur et Amy Winehouse à Londres, puis ceux de Shawn Mendes et Bruno Mars, je me suis rendu compte que c'était possible d'imaginer un album conforme à mes ambitions et qui sonne comme la pop internationale qu'on entend aujourd'hui. Plus le projet avançait, plus mes envies prenaient forme, plus je pouvais rêver en grand.

Découvrez "Trial Run", le nouveau clip d'Olivier Dion :



« Chanter en anglais, c'est un fantasme »
Comment on se retrouve justement à bosser avec des producteurs comme Dave Audé ou Daylight ? 
Ça a été un mélange de chance et d'opportunité. J'ai signé chez Sony Music et Columbia en France, et déjà tout le monde a été d'accord pour qu'on fasse un projet en anglais... ce qui n'était pas gagné d'avance ! Grâce au catalogue de chez Sony, j'ai pu être mis en contact avec ces gens-là mais après j'ai aussi fait des rencontres par hasard, de personnes qui habitaient à Los Angeles et qui sont devenues au fil du temps mes amis. Tout a débuté ou presque quand je suis allé en vacances à LA pour voir des professionnels qui, eux, étaient déjà bien implantés dans le milieu du show-business. J'étais là pour les rencontrer mais aussi pour prendre du temps pour moi. Finalement, j'en suis venu à faire une session d'écriture et ce qui au départ n'était prévu que pour une chanson s'est réitéré deux, trois, quatre, cinq fois. J'ai enchaîné les allers et retours. Une bonne partie de l'album s'est fait comme ça en Californie.

Dès le début tu savais que tu chanterais en anglais ?
C'est un rêve de gosse ou d'ado. J'ai toujours écouté beaucoup de musiques francophones mais évidemment j'ai aussi grandi dans la musique anglophone. J'ai toujours adoré chanter en anglais. Quand j'étais jeune, avec des amis, on faisait souvent des covers à la guitare d'artistes comme John Mayer, Dave Matthews, j'étais vachement branché folk et rock. Donc c'était presque un fantasme de dire "un jour, je chanterai mes chansons originales en anglais". C'était une expérience que j'avais envie de vivre à 100%. Mais j'ai jamais voulu abandonner complètement le français, c'est d'ailleurs pour ça qu'on a inclus quelques versions francophones des morceaux sur l'album. C'est pas dit que je ne ferais plus de français ou que je ne reviendrais pas avec un album francophone par après mais j'avais envie d'explorer l'anglais, d'aller au bout de la démarche et d'avoir une visée internationale.

« Les gens pensent à mes abdos parce qu'ils m'ont vu danser torse nu à la télé »
Au niveau du son, on est très loin de "Si j'étais son soleil", ton premier single en France. Ça a été compliqué de trouver un univers qui te correspond ?
Ça s'est fait progressivement. Je l'ai pris comme un défi parce que moi j'aime tous les styles de musique, que ce soit la folk, le rock, le hip-hop aussi, la pop... J'aime profondément la musique. C'est difficile de déterminer une ligne conductrice. D'imaginer à quel genre de musique les gens vont m'associer. Alors j'ai décidé d'opter pour une musique qui me fait vibrer moi, dans laquelle je me projetais, un style que je visualise très bien pour la scène.

Après "Danse avec les stars", on t'a vite enfermé dans une image de beau gosse. Est-ce tu considères que ça a pu être un frein dans ta carrière ?
Peut-être que ça a pu l'être à certains moments mais ça a aussi été un accélérateur. Dans le sens où je sais très bien que cette image-là a fait parler beaucoup de moi ! Après je sais pas ce qui est bien ou moins bien. Des fois je regrette cette espèce d'approche où quand les gens pensent à moi, ils pensent à mes abdos parce qu'ils m'ont vu sur TF1 danser à la télé torse nu. Mais ça fait partie de mon cheminement, je pense que je ne peux pas mettre une croix dessus. Aujourd'hui par contre, j'ai envie que les gens s'intéressent à moi par ma musique, en espérant qu'ils s'y plaisent et découvrent une autre facette de ma personnalité.

Regardez le clip "Kinda Love" d'Olivier Dion :



« J'ai toujours aimé la comédie »
Pour défendre cet album, il y a ce clip "Kinda Love" avec Emy LTR en guest. Comment vous vous êtes rencontrés ?
Emy m'a approché sur Instagram. Elle m'a dit "Coucou, ça va ? Est-ce que t'es célibataire"... (Elle le fusille du regard de l'autre côté de la pièce) Non je déconne, c'est pas vrai. (Rires) Elle m'a demandé si j'avais un intérêt pour le jeu, en me racontant qu'elle faisait des fictions sur sa chaîne YouTube. Je me suis empressé d'aller les regarder et j'ai tout de suite été emballé par le contenu. Je me suis donc dit pourquoi pas ! Puis la comédie j'ai toujours aimé ça. Plus jeune, j'ai suivi une formation de théâtre à l'école et j'ai toujours hésité entre le théâtre et la musique. Finalement la musique a pris le dessus mais j'ai vraiment envie d'explorer le jeu dans le futur. C'est une belle opportunité avec Emy. Quand elle m'a envoyé le script de son court-métrage "Perfect Love", j'ai vraiment eu un flash car on venait tout juste de choisir "Kinda Love" comme single. C'était parfait ! Je lui ai donc proposé que "Kinda Love" soit un peu la trame sonore du film et elle a accepté. Pour moi ça a été une belle façon de mettre en avant ma musique et en même temps, ça a donné lieu à une chouette collaboration. Quand on a vu le succès de la vidéo, que le film touchait les gens et que les fans étaient super contents, on s'est dit qu'on allait pousser l'expérience avec le clip, qui mélange des extraits et des images inédites.

Tu prévois des concerts ?
Oui ! J'ai vraiment très très hâte de refaire de la scène. J'ai fait un showcase à Montréal pour le lancement de mon album où j'étais seul, dans une formule assez minimaliste mais ça m'a vraiment remis dans le bain. C'est là que j'ai vraiment compris la force de mes chansons. Je pense que cet album est fait pour vivre sur scène ! On prépare des shows pour la rentrée.

A quoi va ressembler ton été ? 
Je suis en France pour encore quelques temps puis je retourne à Montréal pour la promo de l'album. Je compte aussi retourner à Los Angeles pour retrouver l'équipe avec laquelle j'ai travaillé pour avancer sur d'autres projets. Je ne suis pas quelqu'un qui aime beaucoup les temps morts donc les vacances seront studieuses. (Sourire)
Toute l'actualité d'Olivier Dion sur son site internet et sa page Facebook.

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