Crédits photo : Yves Bottalico
Sorti en novembre, le septième album de Nolwenn Leroy, "Folk", a déjà séduit plus de 60.000 fans. Un beau parcours pour la deuxième gagnante d'un télé-crochet en France. Au micro de France Info, l'interprète de "Trace ton chemin" est d'ailleurs revenue sur ses premières années dans l'industrie. Heureuse d'être aujourd'hui où elle est, la chanteuse a pourtant eu du mal au départ : « Lorsqu'on arrive dans ce métier, qu'on a 19 ans et qu'on est révélée par cette énorme machine qu'est le télé-crochet, c'est important (...) d'avoir les pieds sur terre ». En gagnant la deuxième saison de "Star Academy", Nolwenn Leroy a ressenti une véritable pression : « Aujourd'hui on est beaucoup plus tendre avec les artistes révélés par un télé-crochet. Nous, l'exposition était énorme, on avait l'impression de devoir payer tout cet amour et ce succès qu'on avait, basé sur pas grand-chose à nos débuts. Beaucoup de médias à l'époque disaient "Dans trois mois on n'en entend plus parler". Cela me réconforte de me dire que, 16 ans après, je viens présenter mon nouvel album ».

"On chantait six soirs par semaine pendant des mois"

Ainsi, dans la foulée de cette victoire, elle enregistre très rapidement son premier album, écoulé à 600.000 exemplaires, et enchaîne une tournée avec ses anciens concurrents de la Star Ac'. Nolwenn Leroy se souvient d'une époque où elle vivait à 200 à l'heure : « J'étais dans un tel tourbillon médiatique... Il faut se remettre dans le contexte, il y a cette finale suivie par 11 millions de personnes, il y avait la tournée "Star Academy", on chantait six soirs par semaine pendant des mois, cet album enregistré en quelques jours... À la fois ce bonheur de pouvoir enregistrer ce premier album, et à la fois la frustration de ne pas pouvoir écrire mes chansons ».

Ce premier disque lui permet aussi de signer son premier gros tube avec "Cassé". Pourtant, la chanteuse déplore de ne pas avoir le contrôle total sur l'univers qu'elle a voulu créé. « A ce moment-là, j'aimais chanter cette chanson mais il y a eu quelques frictions parce qu'on n'était pas dans l'univers que j'ai choisi et qui m'inspirait. Je ressens encore ce moment où je me disais : "Je risque de payer le fait d'être partie sur cette voie-là". On sait à quel point il y a des étiquettes en France, et quand on t'associe à un certain style, après c'est cuit ». En diversifiant sa musique, entre la pop, la folk et les reprises bretonnes, Nolwenn Leroy a su néanmoins se décoller de la fameuse image qu'elle évoque. Une bonne chose pour l'artiste qui affirme que « la musique était un exutoire ».