Nicolas Ghetti a déjà à son actif un premier album autoproduit en 2000, un second "Le décor", paru chez AZ/Universal il y a cinq ans, et les premières parties - notamment, de Garou. En cette rentrée 2009, le jeune chanteur dévoile leur successeur, "J'veux du beau", signé sur le label de Marc Toesca - monsieur "Top 50" dans les années 80 : Monte-Carlo Records. Un label qui nous avait déjà présenté sa protégée Yara Lapidus au printemps dernier (voir sur ce lien).

Si pour cette dernière, nous avions été agréablement surpris, nous le sommes beaucoup moins en revanche concernant Nicolas Ghetti. Ce fan de Moody Blues (dont il reprend "Nights In White Satin"), Pink Floyd, The Doors, mais aussi de Brel, Mitchell, Cabrel ou Goldman, livre un opus inégal. Que ce soit au niveau des arrangements ou de son interprétation, cela nous semble daté, mis à part l'utilisation originale du banjo, de l'orgue et de l'accordéon qui amènent un petit côté “western” pas désagréable. Réalisé par Frank Authi, l'opus a pourtant été mixé par Steve Farward et masterisé par Greg Calbi, au Studio Sterling de New York. A noter cependant, "La fille de trente ans", la chanson la plus touchante de la galette, "Le fou du moi" en introspection personnelle, "Ma ville" (pas crédité au livret du disque), ou "Sourire" - qui en manque cruellement dans la voix cela dit. Un disque qui compte également un duo avec Anne Issermann, "Métrosexuel".
«J’ai écrit la chanson "Métrosexuel" après avoir regardé "Les tontons flingueurs" et "Donny Brasco"», je ne suis pas “addict” du produit de beauté mais … franchement quand je vois des mecs comme Lino, je me dis qu’on a perdu quelque chose...» déclare-t-il.

Visionnez le clip de Nicolas Ghetti, "Métrosexuel" :


Quoiqu'il en soit, son album risque de rencontrer de nombreuses difficultés à s'imposer, et Nicolas Ghetti va devoir redoubler d'effort pour ne pas sembler trop pâle et trop vieillot, aux côtés de Renan Luce, Thomas Dutronc, ou prochainement Mickael Miro et Gérôme Gallo (les nouvelles signatures Mercury et RCA), qui brillent par leur fraicheur, leur spontanéité, et le caractère moderne de leurs textes. A moins que la scène ne lui permette le contraire...

Nicolas Ghetti se produira le 13 octobre prochain, au China Club, à Paris.