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Najoua Belyzel se prépare à la sortie de son nouvel album, "Eternelle", sur lequel elle rendra hommage à Marie Laforêt le temps de 10 reprises. Un projet en clin d'oeil à sa relecture de "Viens" qui était parue en 2007. Sortie le 29 octobre prochain ! Trois concerts sont également prévus au Nez Rouge à Paris les 10, 11 et 12 décembre. Ce midi, le public a d'ailleurs eu la surprise de voir la chanteuse se confier dans l'émission "Ça commence aujourd'hui", animée par Faustine Bollaert, dont le thème était "Fans : quand la passion vire à l'obsession". En effet, découverte en 2005 avec le tube "Gabriel", Najoua Belyzel a expliqué que sa soudaine célébrité n'avait pas été de tout repos. « Immédiatement, on m'a comparé dans le milieu artistique et musical à Mylène Farmer. Mylène Farmer c'est l'icône, c'est l'artiste féminine dont on retient tout. C'était très flatteur et c'était un très grand compliment » a confié l'artiste de 39 ans, rappelant qu'elle avait d'ailleurs tourné son clip dans l'abbaye Notre-Dame du Val, que Mylène Farmer avait choisi comme décor de son clip "Je te rends ton amour", quelques années auparavant.

"J'ai commencé à recevoir des couriers menaçants"

« Il y a eu beaucoup de fantasmes, les gens se sont même imaginés que j'étais un relais, que j'étais produite par Mylène Farmer » a déclaré Najoua Belyzel, qui a alors dû faire face à des admirateurs particulièrement « menaçants » : « Ce que je n'ai pas vu arriver... Je me suis retrouvée avec des fans qui avaient peur que je devienne la nouvelle Mylène Farmer (...) qui ne voulaient pas que je prenne la place de Mylène Farmer ». Selon elle, ces menaces ont été « immédiates », dès la sortie de son single : « C'est arrivé très très vite ». Cependant, Najoua Belyzel a tenu à rappeler que tous les fans de Mylène Farmer « ne sont pas comme ça » : « Mais il y en a une partie qui revendiquait quelque chose, ils me rejetaient. Il y avait du désamour total ». Se définissant comme « spirituelle, croyante sans être religieuse », la chanteuse, de confession musulmane, a aussi été la cible d'extrémistes religieux : « "Gabriel" c'était quelque chose auquel je ne devais pas toucher. (...) J'ai commencé à recevoir des courriers menaçants qui parlaient de Lucifer, de dualité entre l'ange et le diable, Satan... Est-ce que j'avais le droit ou pas de toucher à ces thèmes-là ? Après, il y a la liberté d'expression aussi... ».

"J'ai eu des périodes assez sombres"

Tout cela aurait pu mal finir pour Najoua Belyzel. « Ça m'a fait assez peur » a lâché l'interprète de "Cheveux aux vents", expliquant avoir reçu à cette époque des lettres particulièrement inquiétantes : « Je suis tombée sur des photos de moi. Il y avait un mec avec une djellaba, avec un couteau... Ça voulait tout dire, la personne voulait que je n'existe plus. J'étais une menace ». La chanteuse et son équipe ont alors déposé une main courante. Recevant « des menaces de toute part », Najoua Belyzel a aussi fait face à admirateurs dangereux, atteints d'érotomanie : « Ils avaient envie de me posséder, je leur appartenais. C'est assez effrayant ». Cette pression a eu un impact psychologique très lourd sur l'artiste : « Ça m'a beaucoup tourmentée. Aujourd'hui, je vais mieux... J'ai eu des périodes assez sombres où je ne voulais plus sortir ». La chanteuse s'est aussi fait suivre, notamment par un fan totalement obsédé par elle. « Je me suis teint les cheveux en brune et je suis allée m'isoler chez ma soeur en Suisse. Je ne voulais plus... » s'est souvenue Najoua Belyzel, qui a disparu de son plein gré : « J'avais besoin de retrouver l'anonymat, la tranquillité et une pause. J'ai du mal avec l'idolâtrie, l'admiration, je ne comprends pas trop. C'est assez spécial ».