Crédits photo : Laurent Galant - Pure Charts
Il y a tout juste un an, Mina Tindle était sur cette scène, en première partie d’Alela Diane. Depuis, il s’en est passé des choses pour cette jeune parisienne découverte en 2007 par JP Nataf sur un certain MySpace. En mars dernier, l’artiste a dévoilé son tout premier album, "Taranta", puis elle a foulé ses premières scènes en tant que tête d’affiche. Mais avant de faire frissonner le public de plaisir, la chanteuse avait convié Judah Warsky pour assurer sa première partie. Une sacrée découverte ! Très proche de son public, l'artiste a présenté ses compositions à travers de petites anecdotes personnelles, mettant rapidement les spectateurs dans le bain. Sa musique est complexe et un passage sur YouTube pour découvrir, par exemple, "Painkillers & Alcohol", s'avérera bien plus explicite qu'un long discours.

Après cette intéressante découverte, la salle du Trianon pleine à craquer s’assagit. Les lumières s’agitent et Mina Tindle fait son entrée. L’artiste accompagnée de ses deux musiciens semble émue. Emotion, évidemment, puisqu’il y a un an, Mina Tindle était sur cette scène mais en première partie. Pour célébrer cet anniversaire, l’artiste nous promet une soirée magique et lance la première partie du concert. Douceur, grâce et émotion sont au rendez-vous. Les titres s’enchaînent, il est agréable de les redécouvrir avec les arrangements réalisés pour ce live.

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Pendant près d’une heure, Mina Tindle enveloppe le Trianon dans un écrin, où on s’imprègne doucement, tranquillement de ses mélodies. Puis, Pauline de Lassus nous dévoile sa première surprise. Elle nous conte l’histoire de la Tarentelle Italienne, cette musique originaire du Sud de l’Italie, qui donne le nom de ce premier album. Les premières notes résonnent et Mina Tindle convie une danseuse, Moira, celle qui lui a fait découvrir la Tarentelle. La chanteuse s’éclipse pour nous laisser avec les pas de danse hypnotisants de Moira. Fasciné, on ne voit pas le temps passer jusqu'au retour sur scène de Mina Tindle, accompagnée de six choristes.

Le temps semble s’être arrêté dans le Trianon. L’émotion est palpable dans toutes les rangées. Touchés, les spectateurs laissent couler quelques larmes. Et après une réinterprétation d’un titre de Caetano Veloso, Mina emmène le public dans une autre dimension, où on fait abstraction de tout et on se laisse tout simplement porter par la musique. Pour l’ultime rappel, Mina Tindle convie son "mentor", JP Nataf, pour interpréter "Pan", une dernière fois. En quittant la salle, tout le monde semble groggy après cet instant de grâce qui risque de rester dans les mémoires. Pour ceux qui l'auraient manqué, la tournée ne fait heureusement que commencer.