Après Claude François ("Belles, belles, belles" en 2004) et Joe Dassin (le 1er octobre prochain au Grand Rex de Paris - voir sur ce lien), c’est au tour d’une autre vedette des 70’s d'être mise à l'honneur. Les biopics musicaux prennent de plus en plus de place sur les scènes de la capitale. Mike Brant sera à l’honneur sur la scène du Théâtre Comédia, à partir du 16 septembre prochain, dans "Mike, laisse nous t'aimer". Inspirée de la vie de l’idole, cette comédie musicale de Gadi Inbar proposera de redécouvrir les plus belles chansons du crooner, dans une mise en scène signée Thomas Le Douarec. Avec l’aide de Tzvika Brant (le frère du chanteur), Gadi Inbar avait choisi pour la création du spectacle en 2008 de retracer les difficultés du chanteur à atteindre le succès sous la forme d’une tragédie musicale, qui avait reçu un accueil chaleureux à Tel Aviv, en Israël.

Suite à des études dans le sud de la France, et à son entrée au sein de la troupe de Roger Louret (il était encore au printemps dernier à l'affiche du spectacle musical "Au bonheur des tubes" au Grand Rex de Paris - aux côtés notamment d'Hervé Domingue), c'est Grégory Benchenafi qui a été choisi pour incarner l'interprète de "Qui saura ?". C’est donc un sacré challenge qui attend le jeune chanteur puisqu’il aura la lourde tâche d’incarner Mike Brant, qui (dans la version officielle) a mis fin à ses jours il y a trente-cinq ans. Il interprétera également sur scène les plus grands succès de Mike Brant comme "Laisse-moi t’aimer" ou "Qui saura ?".

Visionnez les répétitions de Grégory Benchenafi pour le spectacle "Mike, laisse nous t'aimer" :


Moshé Michaël Brand aka Mike Brant, était un chanteur crooner polono-israélien, d'expression française, né le 1er février 1947 à Famagouste, et décédé le 25 avril 1975 à Paris. Il est le fils de Bronia Rosenberg, originaire de Lodz en Pologne, rescapée d'Auschwitz, et de Fichel Brand, résistant polonais originaire de Bilgoraj, de 20 ans son aîné. Ses parents se marient au sortir de la guerre puis essaient d'immigrer en Palestine mandataire, mais seront refoulés par les britanniques dans un camp d'accueil à Famagouste à Chypre. C'est dans ce camp que naît Mike Brant. Il est embauché dans un night-club (Le Baccara) à Téhéran en Iran, et est remarqué par Sylvie Vartan et Carlos, qui l'invitent en France, bien qu'il ne parle pas le français et à peine l'anglais. C’est en 1969 qu’il arrive à Paris, et se produit grâce à Carlos au club Bistingo. Carlos lui fait également rencontrer Jean Renard, l’un des compositeurs de Johnny Hallyday et qui lui écrit "Laisse moi t’aimer". Il passera deux mois à travailler la chanson dans les studios, en réécrivant phonétiquement les paroles en hébreu. Grâce à son travail acharné, la chanson devient rapidement un énorme succès et il est invité dans les émissions de télévision qui le font connaître. Il vendra plus d’un million de disques de ce premier hit.