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Michel Sardou avait fait ses adieux à la scène en 2018. Mais la ferveur qu'il a ressentie en assistant à l'une des représentations de la comédie musicale "Je vais t'aimer", orchestrée autour de ses tubes emblématiques, l'a fait changer d'avis ! Dès octobre 2023, l'icône de la chanson française s'élancera dans une imposante tournée des Zénith qui fera même escale - c'est une première - à Paris La Défense Arena. Plus de 100.000 places se sont arrachées en huit heures seulement, le jour de la mise en vente. Dépêchez-vous de récupérer les vôtres en billetterie ! « Quand on est venu me proposer l'idée d'une comédie musicale qui tournerait autour de mes chansons, je n'étais pas très chaud. Mais je suis allé à Caen voir le spectacle, et j'étais sur le cul. On dit toujours que les jeunes sont moins bons que les anciens, je peux vous dire que là, j'ai vu une troupe de jeunes gens qui chantent, qui dansent, qui jouent la comédie.... Formidable ! (...) Ma femme m'a dit, tu devrais remonter sur scène pour ton plaisir et pour le plaisir de retrouver le public » raconte l'artiste dans un entretien accordé à Actu.fr.

"Je ne veux pas faire de copié-collé"

Grâce à la comédie musicale avec Emji, Tony Bredelet et Vinicius Timmerman, prolongée jusqu'en 2024 devant son vif succès, Michel Sardou a « redécouvert certaines chansons » qu'il avait « complètement oubliées ». « J'ai même dit à ma femme : "Ce n'est pas moi qui ai écrit cette chanson". Elle m'a répondu : "Mais si, tu l'as écrite en 1995 et elle s'appelle "Parlons de toi de moi"." Je l'avais complètement oubliée ! » raconte le chanteur, qui est aussi retombé sur "Souris-moi", « une chanson qui est numéro 1 sur un site de téléchargement » : « Je ne l'ai jamais enregistrée et elle n'est jamais sortie sur un disque. Quand ils ont sorti le coffret Millésimes, "Souris-moi" a été numéro 1 chez les mômes ». « Je les ai mises dans le nouveau tour de chant » indique donc le musicien, qui souhaite s'orienter, pour ce nouveau show rétrospectif, vers « un récital ». « Je voudrais montrer aux spectateurs quelque chose qu'ils n'ont pas déjà vu. Je ne veux pas faire de copié-collé de mes récitals d'avant avec les mêmes chansons. Il y aura évidemment les grands succès, je ne peux pas les retirer, mais ils seront traités d'une façon spéciale » précise-t-il.

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"C'est comme le vélo !"

Au menu ? Des mashups inédits ! « J'ai découvert cela dans la comédie musicale et j'ai trouvé que c'était très intelligent. Je fais cela pour 17 chansons, 17 énormes tubes. Le reste ce sera des chansons que j'ai peu mises en tour de chant ou alors il y a longtemps. Des succès moins forts, plutôt des chansons que le public n'a pas entendues depuis longtemps ». Elles seront « réorchestrées, arrangées » et il y aura « des effets scéniques », « une mise en scène du spectacle différente » de ce qu'il a déjà proposé au public : « Ça ne m'intéresse pas de refaire ce que j'ai déjà proposé dans mes derniers spectacles. Il ne faut pas croire que le public est là pour vous regarder, c'est un partenaire. Il connaît les chansons et il faut réussir à le surprendre avec ce qu'il connaît déjà et c'est ça le secret. C'est ce que je cherche à faire ». Et il le promet, « ça va être spectaculaire »... même si son âge avancé ne lui permet plus de réaliser des prouesses vocales : « Il y en a certaines que je ne reprends pas pour des raisons vocales. Il faut être honnête, je sais que je n'arriverai pas à monter au contre-ut ».

Ainsi, Michel Sardou n'a pas honte de le dire : il prend des cours de chant ! « Cela va commencer vraiment trois heures par jour à partir du 1er janvier. (...) Il faut savoir qu'à partir de 50 ans, on perd des aigus. Mais ce que l'on perd en aigus, on le gagne en graves. Il n'y a pas de limite en graves. Comme j'ai des chansons assez toniques et dures, il faut que je remonte ma tonalité. Ça, c'est du travail avec les profs de chants qui me font faire des vocalises » sourit-il, prêt à relever le défi : « C'est une question d'entraînement. C'est comme le vélo ». Rendez-vous dans quelques mois !