Crédits photo : Capture d'écran YouTube
« Il ne suffit pas de ressembler à Cetelem pour faire du Cetelem ». Cette phrase, Michel Polnareff ne veut plus l'entendre ! A l'aube de son grand retour dans les bacs, le chanteur de 70 ans vient de déposer plainte contre Cetelem pour atteinte « au droit à l'image, au droit patrimonial et à la dignité dans le cadre d'une utilisation commerciale de sa personne ». Depuis 2011, la société française spécialisée dans le crédit de consommation met en scène dans ses spots publicitaires un sosie de l'interprète de "Lettre à France" sans l'aval de celui-ci. L'artiste y est caricaturé à travers un double joué par Jean-Louis Barcelona, qui arbore sa célèbre chevelure foisonnante et ses lunettes blanches.

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Un préjudice à 1,1 million d'euros

D'après l'assignation déposée devant le tribunal de grande instance de Paris vendredi dernier, et obtenue par Le Figaro, Cetelem n'aurait jamais demandé l'autorisation au chanteur pour utiliser les codes vestimentaires qui ont fait sa renommée et auquel le public l'associe depuis des années. « L'image porte atteinte au monopole de l'artiste dont l'image est ici indirectement reproduite », peut-on lire dans la plainte. C'est surtout l'image qui est véhiculée de l'artiste qui lui cause préjudice, explique son avocate Viviane Simon. « Cetelem a la volonté de ridiculiser les personnages qu'elle met en avant dans les publicités diffusées et rediffusées de nombreuses fois à la télévision et dans les cinémas », indique-t-elle. De plus, certains téléspectateurs sont « persuadés que l'artiste a signé un contrat en or » avec l'entreprise. « Une situation préjudiciable pour la notoriété de Michel Polnareff » souligne l'avocate.

Autre élément pointé du doigt par le chanteur dans sa plainte : le manque à gagner. « L'utilisation abusive de son image par Cetelem le prive désormais de toute offre de participation à des campagnes publicitaires », déplore Viviane Simon. A ce titre, pour le préjudice patrimonial et moral, Michel Polnareff réclame à BNP Paribas et à l'agence TBWA Paris la somme de 1,1 million d'euros.