Le 22 juillet dernier, Michel Polnareff recevait les insignes de chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur à Los Angeles. Cette haute distinction est une récompense et surtout une reconnaissance artistique pour sa carrière musicale qui a débuté il y quarante ans. C'est depuis les Etats-Unis, pays où il réside depuis plus de trente ans, que l’ambassadeur français a décoré Michel Polnareff. Le chanteur a profité de cette occasion pour s'adresser à son public et s’exprimer sur un possible retour en bacs prochainement : « J'aimerais que mon public sache que je pense toujours à lui. Nous sommes toujours proches, même si c'est de façon virtuelle ». Il est vrai que la relation qu’il entretient avec ses fans témoigne du caractère atypique de l’artiste. Il avoue s’être remis au travail, ou tout du moins réfléchir à la conception d’un projet artistique : « Je ne pense pas au nouveau spectacle mais au nouveau disque, puisque, si on regarde bien, à part deux singles, il n’y a rien de nouveau qui soit sorti depuis 15 ans ». Il avait déjà annoncé son retour plusieurs fois, sans toutefois donner suite, hormis pour des concerts. Eh oui ! Michel Polnareff a fait un retour sur le devant de la scène en 2007 pour une série de concerts au Palais Omnisports de Paris-Berçy, ainsi que pour une tournée française (plus d'un million de spectateurs) portant le nom "Ze (re)tour 2007" qui l'a fait s'arrêter pour un show au pied de la Tour Eiffel à l’occasion de la Fête Nationale le 14 juillet. Ce spectacle symbolise d’une certaine manière une réconciliation entre la France et l'exilé.

Visionnez le clip live de "Tout, tout pour ma chérie" enregistré lors de Ze (re)tour 2007 :


C'est un retour remarqué (il reçoit une Victoire de la musique en 2007) après quelques dizaines d’années sans nouvelles de sa part mais sans nouvel album original non plus. Le dernier date de 1990 : "Kâmâ Sutrâ". Exilé pour des raisons fiscales au milieu des années soixante-dix, son retour fait aussi couler beaucoup d’encre : s’il apparaît encore comme un chanteur majeur de la scène française pour certains, il est totalement ringard pour d’autres.

Il est vrai que son look inchangé depuis le début de sa carrière et ses célèbres lunettes qui font sa spécificité sont aussi des marques de ses provocations. En effet, Michel Polnareff est l’un des premiers à avoir compris l’importance de l’image et l’atout qu’elle représente. Il a en partie fondé sa carrière sur celle-ci. Multipliant les scandales lors de sa jeunesse, comme celui de se travestir en montrant ses fesses sur l’affiche de ses concerts de 1972 (ce qui lui vaut une condamnation pénale), il s’est aujourd’hui assagit avec l’âge. L’auteur des tubes "Lettre à France" (1977), "On ira tous au paradis" (1972) ou encore "La poupée qui fait non" (1966) tiendra t-il ses promesses ?

Affaire à suivre !