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Le boycott de Michael Jackson se fera-t-il aussi dans l'Hexagone ? Alors que certaines radios anglaises, néo-zélandaises ou canadiennes ont décidé de bannir des ondes le Roi de la Pop, les yeux sont désormais tournés vers la France. Le documentaire "Leaving Neverland", faisant renaître des accusations de pédophilie envers Michael Jackson, est diffusé ce jeudi sur M6, précédé d'une énorme polémique. Mais, a contrario de leurs homologues anglo-saxons, les radios françaises devraient continuer à diffuser "Bille Jean", "Thriller" ou "Smooth Criminal". Interrogées par Le Parisien, les grosses stations ont décidé de ne pas boycotter la star et préfèrent surtout ne pas entrer dans la polémique. Sur RTL2, où « 7 ou 8 titres tournent, soit à peu près un toutes les 4 ou 5 heures », le directeur Tristan Jurgensen affirme que : « Ce sont des témoignages accablants, mais ce n'est pas notre rôle de les juger ».

"On est une radio, pas un tribunal"

RFM, qui diffuse une quinzaine de ses titres dans sa playlist, se place aussi en faveur de Michael Jackson et assure qu'il faut faire le distinguo entre l'homme et l'artiste : « Rares sont les gens qui aiment sa musique et qui pensent que Jackson avait une auréole. Les chansons sont toujours plus belles que ceux qui les chantent… Sinon il faudrait déprogrammer un paquet d'artistes. James Brown, par exemple, a été condamné pour violence sur son épouse… ». NRJ reste également ferme sur sa position : « On est une radio, pas un tribunal. Michael Jackson a été lavé de tout soupçon lors du procès de 2005. Pour nous, il est donc innocent pour toujours (...) Sa musique est plébiscitée. On teste en permanence les titres que l'on joue. Une vingtaine de classiques de Michael Jackson ont toujours la cote ». Cependant, la première station musicale française indique qu'elle va demander à ses animateurs d'être plus sobre à l'avenir dans les lancements des titres, « voire de ne même pas les annoncer du tout pendant quelques jours ». Toutes les radios restent extrêmement attentives face aux réactions que vont susciter la diffusion française du documentaire.