Crédits photo : Abaca
C'est un artiste phare de la musique française qui s'éteint. A 91 ans, Marcel Azzola, accordéoniste de légende, est mort ce lundi 21 janvier 2019 à à l'hôpital de Poissy, dans les Yvelines, près de Paris, selon Le Monde. Non loin de son domicile situé à Villennes-sur-Seine. « Son coeur a lâché » a indiqué avec tristesse Lina Bossati, sa compagne et pianiste. Depuis quelques mois, Marcel Azzola était immobilisé à cause de complications dues à son diabète. Né le 10 juillet 1927 dans le 20ème arrondissement de la capitale, issu de parents immigrés italiens, celui que l'on surnommait Marcello avait dépoussiéré l'image de l'accordéon en lui apportant un souffle jazzy. Il est souvent décrit comme « le précurseur de l'accordéon classique et du jazz en France ». C'est ainsi que toutes les plus grandes célébrités de la chanson ont désiré faire appel à son talent.

"Chauffe, Marcel, chauffe !"

Remportant le Grand Prix du disque de l'académie Charles-Cros en 1954, il accompagne à l'accordéon de nombreuses stars comme Barbara, Boris Vian, Edith Piaf, Tino Rossi, Yves Montand, Gilbert Bécaud ou encore les Sex Pistols et surtout Jacques Brel, qu'il accompagnera souvent. C'est d'ailleurs à lui que l'on doit le fameux "Chauffe, Marcel, chauffe !" que Jacques Brel lance sur le titre "Vesoul" en 1968. Une expression devenue ensuite très populaire en France. Marcel Azzola avait également enregistré de nombreuses musiques de films pour Jacques Tati ("Mon oncle", "Trafic"...), Bertrand Tavernier ("Le juge et l'assassin"), Claude Sautet ("Vincent, François, Paul et les autres") ou Claude Lelouch ("Les uns et les autres"). En 2006, Marcel Azzola avait reçu une une Victoire de la musique d'honneur. Sa dernière apparition publique date du 16 février 2018 lors d'un hommage à Jacques Brel, à Espallion, dans l'Aveyron.

Regardez Jacques Brel et Marcel Azzola sur "Vesoul" :