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Déjà un quart de siècle ! En 1997, Louise Attaque faisait sensation avec son premier album éponyme qui a enchaîné les tubes. "J't'emmène au vent", "Léa", "Les nuits parisiennes", "Ton invitation"... Autant de titres qui en ont fait le disque rock le plus vendu de tous les temps en France avec 3,3 millions d'exemplaires écoulés. Auxquelles s'ajoutent 12.000 ventes réalisées depuis le début de l'année, preuve que l'album reste toujours aussi populaire. D'ailleurs, "J't'emmène au vent" se classe toujours parmi les 200 chansons les plus écoutées en France hebdomadairement. Un succès qui est aujourd'hui célébré en grande pompe. Pour fêter son 25ème anniversaire, l'album culte ressort en vinyle et dans un coffret avec deux lives, tandis que le groupe emmené par Gaëtan Roussel donnera six concerts gratuits le 26 avril prochain à l'Elysée Montmartre entre 11 heures et 19 heures.

"On n'a jamais eu de burn out"

Pour l'AFP et le Parisien, le quatuor reformé revient sur l'énorme succès qu'il a connu il y a 25 ans et qui n'était pas gagné d'avance. Pourtant, avant même la sortie de l'album le 22 avril 1997, Louise Attaque enchaînait les concerts pour se faire connaître du public. « On voulait très vite jouer en live en se disant "On ira vers le public et il viendra à nous", on voulait faire un max de concerts, même dans des petits endroits au début » se souvient aujourd'hui le violoniste Arnaud Samuel pour l'Agence France Presse. Bien leur a pris puisque leur chanson "J't'emmène au vent" cartonne alors chaque soir, comme le souligne le bassiste Robin Feix : « Dans les bars, on la jouait trois-quatre fois par soirée, on s'en servait pour mettre l'ambiance, on voyait que ça passait directement, les gens rentraient chez eux en connaissant les paroles ».

Coup de chance, Louise Attaque tape dans l'oeil de Marc Thonon, créateur du label Atmosphériques, né il y a peine six mois quand les membres du groupe y signent. « C'est le mec le plus convaincant de la terre et le premier qui est venu aux répétitions. Il applaudissait, il pleurait, il était à fond. Grâce à lui, on a pu travailler avec le chanteur de Violent Femmes, Gordon Gano, qui n’avait jamais produit de disques avant. (...) Ça coûtait cher, mais tout le monde a pris des risques » précise Gaëtan Roussel. Ainsi, le succès de l'album s'est fait « progressivement, avec le bouche-à-oreille » et celui-ci s'est aussi construit évidemment à travers une longue et intense tournée : « Les scènes grandissaient en même temps que les ventes. En décembre 1997, on a fêté les 100.000 ventes lors d'un concert au Bataclan. Un an plus tard, à la fin de la tournée, on accrochait le million. On jouait beaucoup, mais on n'a jamais eu de burn-out ». Et Robin Feix poursuit avec une anecdote prouvant la popularité de leur répertoire, qui ne passait pas alors par les médias : « Fun Radio avait une émission où les auditeurs appelaient pour voter. On n'était pas dans la liste des chansons proposées, mais il y avait tellement de gens qui demandaient "J't'emmène au vent" qu'ils ont fini par la programmer ». Un succès radiophonique qui a permis à Louise Attaque « d'entrer chez les gens »... pour ne jamais en ressortir !