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Les fans de Lauryn Hill, qui n'ont pas oublié la chanteuse des Fugees malgré son silence depuis dix ans, vont enfin avoir de nouveaux titres à se mettre sous la dent. Plus tôt cette semaine, des documents juridiques indiquaient que la chanteuse avait signé un nouveau contrat avec Sony Music. Ils indiquaient que la star toucherait 1 million de dollars pour l'enregistrement de cinq titres inédits, et qu'une somme plus importante lui était promise si elle produisait un album complet. Cette révélation a eu lieu alors que Lauryn Hill est confrontée à une plainte du fisc américain, qui lui reproche de ne pas avoir déclaré ses revenus pendant trois ans, et lui réclame près d'un million de dollars.

Et sur sa page Tumblr, Lauryn Hill confirme qu'elle travaille bien sur de nouveaux titres. « J'ai effectivement signé récemment un contrat avec Sony Worldwide Entertainment, afin de lancer un nouveau label, sur lequel ma musique sera distribuée. Et oui, je travaille sur de nouveaux titres », indique ainsi la chanteuse, qui a raflé cinq Grammy Awards en 1999 pour son album "The Miseducation of Lauryn Hill", porté par les singles "Doo-Wop (That Thing)", "Ex-Factor" ou encore "Can't Take My Eyes Off of You".

Souvenez-vous de "Ex-Factor" de Lauryn Hill :



Lauryn Hill profite de l'occasion pour évoquer ces dix dernières années d'absence et dénoncer l'industrie du disque. « J'ai gardé le silence, après un processus de guérison long. Le combat a duré plus de dix ans, et pendant longtemps, tout s'est joué en privé. Aujourd'hui, le combat est public. C'est un conflit ancien entre l'art et le commerce. Je me suis battu pour la liberté existentielle et économique, c'est-à-dire la liberté de créer et de vivre sans que personne ne menace, ne contrôle ou ne manipule l'art ou l'artiste », lance ainsi la chanteuse, avant de préciser que les informations qui ont circulé sont en partie erronées.

« La nature de mon association (avec Sony), ainsi que la somme avancée, sont inexactes, il ne s'agit que d'une fraction du contrat. Mais souvenez-vous que mes disques se sont écoulés à plus de 50 millions d'unités dans le monde, ce qui a fait gagner une somme d'argent phénoménale au label, dont une fraction seulement m'est revenue », précise Lauryn Hill, avant de critiquer l'industrie du disque. « Seul un système de pièges complexes, de manipulations, et des arrangements inéquitables est susceptible de mettre dans le besoin financier quelqu'un qui a accompli tout ce que j'ai accompli », dénonce-t-elle ainsi.