Voir Krystle Warren pour la première fois sur scène est une expérience saisissante. C'est probablement ce que s'est dit Keziah Jones qui, séduit par la jeune femme, lui a proposé de réaliser les premières parties de sa tournée française. D'abord le côté complètement improbable de sa prestation étonne : elle débarque discrètement sur scène en se contentant d'un simple 'hello', puis se met à chanter en dégageant une sorte de puissance naturelle qui contraste totalement avec sa frêle silhouette. En entendant sa voix retentir dans une salle pleine à craquer, sans le recours à un micro, on ne peut qu'être impressionné. A cela s'ajoute sa technique vocale, comme son mélisme aussi riche que celui de Stevie Wonder ou Donnie Hathaway, qu'elle utilise dans des genres musicaux qui n'en sont pas coutumiers comme le folk et la country, des chansons visiblement inspirées aussi bien de Nick Drake que Joni Mitchell ou Willie Nelson. Une fois que l'on s'est familiarisé avec ces incongruités, on ne peut qu'être sensible aux qualités de cette auteur-compositeur-interprète-poète vraiment originale, comme on en rencontre rarement.

Krystle est née et a grandi à Kansas City, dans une maison où l'on n'écoutait qu'occasionnellement de la musique, entre le magnéto 8 pistes de sa grand-mère et les berceuses chantées dans la maison, sans oublier son mauvais souvenir d'un bref passage dans une chorale d'église. A 17 ans, Krystle décide de se faire connaître sur la riche scène underground de Kansas City, où elle se lie d'amitié avec des artistes d'avant-garde, des peintres, des poètes de rue ou des chanteurs, qui la poussent à persévérer dans la musique.
«J'ai rencontré plein de gens extraordinaires à Kansas City. Notamment quelques musiciens et compositeurs qui essayaient vraiment d'innover. Après avoir démarré sur la scène des auteurs-compositeurs-interprètes, j'ai commencé à me produire dans des salles de jazz, lorsque j'avais environ 20 ans, et cela a vraiment été très formateur» déclare-t-elle.

Après un premier EP "Diary", Krystle Warren proposera le mois prochain son premier album "Circles".
«C'est fabuleux la production, surtout pour quelqu'un comme moi, terriblement fan de Rufus Wainwright ! J'adore mettre en forme les arrangements et façonner un concept. En outre, nous avons travaillé uniquement en analogique, de sorte que la musique a une texture plus épaisse, qui rappelle un peu le son de Steely Dan».

Par ailleurs, Krystle Warren poursuivant sa tournée, elle sera notamment sur la scène du Café de la Danse de Paris le 8 avril prochain.

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Découvrez Krystle Warren en concert dans le métro parisien :