Crédits photo : Capture d'écran YouTube
La mélancolie ténébreuse de King Krule est de retour. En février dernier, l'artiste, de son vrai nom Archy Marshall, a dévoilé son troisième album "Man Alive!", véritable prétendant au titre d'un des meilleurs disques britanniques de l'année. Mélangeant à son habitude influences rock, hip-hop et jazz, le musicien anglais de 25 ans a conçu un album allant de l'ombre à la lumière, traversé par des titres d'une ambiance poisseuse et ténébreuse ("Cellular" ou "Alone, Omen 3"), et inspiré par sa récente paternité. « Ma vie a changé très rapidement, même si je ne sais pas à quel point la naissance de ma fille a influencé le disque. Elle a inspiré quelques titres, même quand elle était encore dans le ventre de sa mère. Je suis devenu clean, plus fort, je vois l'humanité, l'amour, la haine ou le désespoir d'une façon différente » explique l'interprète de "Biscuit Town" à Franceinfo.

Le loup-garou de Londres

S'il a pu effectuer sa tournée européenne et notamment son concert à l'Olympia quelques jours avant le confinement généralisé, King Krule revient en pleine période incertaine avec un clip digne d'un film d'horreur. Filmé principalement au caméscope, la vidéo de "Comet Face" nous emmène au milieu d'un parc situé à Peckham, dans le sud de Londres, là où le chanteur a grandi. King Krule se réveille, comme amnésique, au milieu d'un parc désert et menaçant dans lequel les cadavres jonchent le sol et des personnes de plus en plus inquiétantes font leur apparition, tandis qu'une mystérieuse créature attaque les passants. Et si celle-ci n'était qu'autre que notre protagoniste ? Un clip horrifique, autant dans son histoire que dans sa mise en scène qui semble donc coucher sur pellicule les angoisses du chanteur. « C'est un cri, un hurlement, rien de plus. Je ne contrôle pas ce qui sort de moi » souligne-t-il à Franceinfo.

Regardez le clip de "Comet Face" par King Krule :