Crédits photo : site internet de Kendji
On croit déjà tout savoir de lui, mais, finalement, Kendji est encore loin d'avoir révélé tous ses secrets. Heureux d'avoir déjà vendu plus de 700.000 exemplaires de son premier album, sorti l'an dernier après sa victoire sur le plateau du télé-crochet "The Voice" 3, le jeune homme originaire de Bergerac pense avoir conquis le public par son style bien à lui : « les Gypsy Kings version ado ». « Quand on répétait, les musiciens disaient tout le temps "pop, pop, pop" et comme j'aime la pop, j'ai mixé gypsy et pop » a-t-il dit à nos confrères de Libération, fier d'avoir inventé le concept gypsypop.

Un registre qui fédère les jeunes et les moins jeunes, contrairement aux idées reçues. « Pas seulement aux gamines ! » rétorque le chanteur, interrogé sur son public : « Les pères aussi, et même les racailles ! Et les mères, et les grands-mères ! J'ai repris des morceaux de rap en flamenco, et je les vois se trémousser là-dessus en chantant, ça me fait rire... ». La figure paternelle tient d'ailleurs une place importante dans les choix de vie de l'interprète de "Conmigo", son dernier single en date : « Tout vient du papa, je le remercierai jusqu'à la fin de ma vie » a-t-il déclaré à son sujet, révélant que son autorité a été déterminante.

"J'aimerais bien voter, mais je n'arrive pas à comprendre"

Tout comme sa grande famille composé de 300 caravanes. « On est si nombreux que l'on ne voit pas toujours les voyous qui tentent de se mêler à nous. C'est eux qui donnent une mauvaise image des gitans. Nous, on a des valeurs, on ne boit pas, on ne vole pas » a-t-il renchéri, se faisant le défenseur d'une communauté en mission évangélique permanente. La religion tient aussi une place importante dans le cœur de Kendji, qui dit avoir lu peu de livres mais avoir au moins ouvert la Bible. « Il y a beaucoup de prophéties qui font peur, mais il faut avoir peur de Dieu. D'ailleurs, tout ce qu'on voit dans le monde actuel, l'argent, l'orgueil, tes amis devenus tes ennemis, tout est écrit dans la Bible » a-t-il expliqué à Libération, précisant que le monde d'aujourd'hui lui fait « peur ».

Très attentif à ses devoirs de citoyen français, Kendji révèle également qu'il aimerait beaucoup aller voter, mais qu'il ne se sent pas capable de le faire. « J'aimerais bien voter, mais je n'arrive pas à comprendre. Ce qui est sûr, c'est que j'aime mieux la musique que la politique » a-t-il conclu.