Crédits photo : Bestimage
4 millions de disques vendus, des tubes en pagaille, des duos avec Johnny Hallyday, Soprano ou GIMS, une place de coach dans "The Voice Kids"... A 24 ans, Kendji Girac est indiscutablement l'un des artistes les plus populaires de la scène musicale française. Que de chemin parcouru pour le jeune garçon timide qui se présentait aux auditions à l'aveugle de "The Voice" il y a sept ans déjà ! L'interprète de "Habibi", dont le quatrième album "Mi Vida" ressort cette semaine dans une édition limitée, a évolué sous nos yeux en tant qu'artiste et en tant qu'homme : il vient de devenir papa d'une petite fille prénommée Eva Alba, à qui il espère bien transmettre sa passion pour la musique. Une affaire de famille. « J'ai appris la guitare en regardant mon père, je suis son plus grand fan. Quand j'ai commencé, mes doigts étaient tellement peu habitués que j'en saignais sur mes guitares » explique-t-il sur France Inter, dont il était jeudi matin l'invité de l'émission "Boomerang". Avec ses chansons gipsy-pop ensoleillées, le chanteur n'a qu'un seul objectif. Celui de transmettre des ondes positives : « La musique gitane, elle dit la joie, la liberté, la bonne humeur. Avant, les gitans gagnaient leur pain avec leur guitare, donc c'est ce qu'on fait de mieux ».

"Les gens nous regardaient avec peur"

Très proche des siens, Kendji Girac a grandi entouré de ses nombreux cousins et neveux dont "Tiago", à qui il rendait hommage dans son titre écrit par Vianney. « Je me sens chez moi un peu partout, parce que j'ai toujours voyagé ! Ca a toujours été comme ça dans ma famille, je ne suis jamais resté 6 mois au même endroit dans ma vie, il faudra peut-être que je m'y mette » confie le chanteur à Augustin Trapenard. Hélas, Kendji Girac et sa famille ont parfois souffert des idées reçues concernant la communauté gitane. L'artiste se souvient des discriminations auxquelles il a du faire face dans sa jeunesse. « On arrivait dans des endroits et les gens nous regardaient avec peur, mais après je comprends la crainte car il y a tellement de préjugés. Bien sûr certains sont vrais, mais la plupart sont faux » tient à préciser celui qui prépare actuellement son cinquième album, marqué par ces épisodes : « Voir qu'ils avaient peur, c'est blessant. Nous, on venait juste pour voyager, faire de la musique et rester dans un champ ».

Regardez le clip "Habibi" de Kendji Girac :


Kendji Girac se félicite tout de même de voir les mentalités évoluer progressivement concernant la communauté des gens du voyage : « Il y a eu beaucoup de préjugés, mais je suis content car ça a beaucoup changé. Il y a des bons côtés chez les gitans et ça on en parle pas assez ». L'interprète de "Evidemment" espère ainsi qu'à travers ses chansons et sa musique, il parviendra à changer l'image des gitans. « Il faut qu'on arrête de rester bloqués sur ces préjugés qui ont 500 ans » fait-il le voeu.