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Kavinsky rebranche les consoles et les machines. Devenu le nouvel ambassadeur de la french touch à travers le monde grâce au succès fou du tube "Nightcall", le titre-phare de la BO du film "Drive" (2011), le producteur français, de son vrai nom, Vincent Belorgey, renaît aujourd'hui avec "Reborn", un deuxième album pensé comme « une nouvelle expérience sensorielle » qui met fin à une longue absence. « Après la sortie de "Nightcall" et son énorme succès, il y avait un peu de pression. Je me suis éloigné pour prendre du bon temps. Avec un tel succès, tu gagnes l'opportunité de prendre ton temps, de te reposer et de faire des choses que tu n'aurais pas pu faire avant » analyse le hitmaker parisien, qui avait fait fructifier cette ascension fulgurante avec l'album "OutRun" (2013) et en collaborant avec The Weeknd sur "Odd Look" dans les pages de Mixmag.

"Je veux qu'on parle d'autre chose que Nightcall"

Après huit années de silence, c'est à l'automne que Kavinsky a redonné signe de vie en publiant "Renegade", morceau rétro-futuriste porté par la voix de Cautious Clay, avant d'enchaîner avec le langoureux "Zenith", enregistré avec Prudence [Olivia Merilahti du groupe The Do, ndlr]. Ce qui a donné envie à l'auteur de "Protovision" de retourner en studio ? « Rencontrer de nouvelles personnes. Les gens que j'ai rencontrés durant cette période m'ont fait réaliser que je voulais vraiment revenir sur le devant de la scène et sortir de la nouvelle musique. Ça faisait tellement longtemps ! Ce sont des amis comme Victor le Masne [du groupe Housse de Racket] et Gaspard Augé [moitié de Justice], avec qui je me suis associé, qui m'ont poussé à aller au studio Motorbass pour terminer les choses que j'avais entamées ». Et le musicien de 46 ans est satisfait d'avoir retrouvé le goût de la création : « Je suis de retour aux commandes de ce que je fais. Je ne ressens plus de pression. Je suis trop vieux pour ça ! Je veux que les gens parlent désormais de moi pour autre chose que "Nightcall", même si "Drive" a été une aide précieuse pour moi et je suis toujours reconnaissant envers le réalisateur [Nicolas Winding Refn] d'avoir inclus ma musique ».

Découvrez le clip "Cameo" de Kavinsky :



Constitué de 12 pistes nappées de gros synthétiseurs, et presque aussi de tubes immédiats, l'album "Reborn" a été comme « la suite de l'histoire du personnage » de Kavinsky, un "Zombie" robotique hanté par le souvenir de sa petite amie. « Pour ce projet, je ne voulais pas vraiment imposer un récit, plutôt suivre le personnage et laisser les gens deviner ce qui lui est arrivé. Je veux que les auditeurs imaginent eux-mêmes ce qu'il va se passer » indique le producteur, qui a eu envie de créer un « nouveau son » en utilisant de véritables instruments : « Il n'y a aucun sample dans "Reborn" ». Et pour célébrer la sortie de cette odyssée musicale très réussie, Kavinsky a décidé de dévoiler un clip spectaculaire pour "Cameo", single enregistré avec Kareen Lomax et envoyé aux radios. Dans celui-ci, c'est une véritable guerre à coups de pistolets laser qui oppose deux camps. La caméra, embarquée sur des drones, nous embarque au plus près de l'action pour nous faire vivre avec intensité cette bataille en plein jour. Au loin, le héros aux yeux rouges surveille l'issue du combat au volant de sa voiture futuriste...