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La chanteuse montpelliéraine tire sa révérence. Juliette Gréco vient d'annoncer à l'antenne de RTL qu'elle mettrait fin à sa carrière cette année après une dernière tournée qui démarrera au Printemps de Bourges le 24 avril. La chanteuse ne s'était pas produite dans la ville du Cher depuis huit ans. Elle y verra défiler la relève de la chanson française puisque Christine and the Queens, Vianney ou encore Nach seront également présents pour cette 39ème édition du festival. Sobrement intitulé "Merci", ce tour d'adieux mettra en lumière « tous ces gens que j'aime, mes débuts et mes trésors » a confié Juliette Gréco en citant Jacques Brel, Serge Gainsbourg et Léo Ferré.

"Il faut savoir partir joliment"

A 87 ans, la muse d'après-guerre, qui a débuté sa carrière dans le club de jazz parisien Le Tabou, ne veut pas faire le combat de trop. « Quand je suis sur scène je ne suis pas fatiguée du tout. Je vais avoir 88 ans dans dix jours, je ne voudrais pas donner le spectacle d'une vieille femme qui s'accroche, je ne voudrais pas avoir honte, aller trop loin » admet la chanteuse, pour expliquer les raisons de ces adieux très « douloureux ». « C'est très dur, c'est très compliqué pour moi. Il faut savoir partir joliment » a-t-elle conclu en présage d'une carrière qui se terminera avec panache au printemps prochain.

Symbole de la renaissance artistique à la fin des années 40, Juliette Gréco a connu un début de carrière fulgurant. Sa rencontre avec l'écrivain Jean-Paul Sartre a été déterminante. En quelques années, Juliette Gréco est consacrée par un prix SACEM et propulsée sur la scène de l'Olympia pour y interpréter ses premiers succès dont "Je hais les dimanches", avant de partir à la conquête de New York. Ambassadrice de la chanson française à l'étranger, Juliette Gréco a multiplié les tournées internationales et compte parmi ses titres les plus populaires les cultes "Déshabillez-moi" ou "La Javanaise".